Wonder Woman Infinite T. 4 - Par Becky Cloonan, Michael W. Conrad & Emanuela Lupacchino - Ed. Urban Comics

Ce quatrième volume [1] s’avère en effet le dernier de la ligne éditoriale DC Infinite Frontier et sous les plumes de Becky Cloonan et de Michael W. Conrad. Ils y achèvent le retour de Wonder Woman, et des amazones en général, dans l’univers de DC avec un lot de nouveautés de circonstance mais qui n’en sont pas moins appréciables.

Nous avions laissé Diana et ses sœurs amazones sur l’île de Themyscira où avait eu lieu un rassemblement exceptionnel : celui des trois tribus d’Amazones. Une réunion qui n’avait pas été sans provoquer des heurts et s’était achevée sur le décès de la reine Hippolyte. En réalité, il s’agissait d’un plan visant à faire entrer Hippolyte au panthéon de l’Olympe, afin d’avoir une divinité qui servirait au plus près les intérêts des Amazones.

Après cet album exceptionnel sur bien des points nous retrouvons le monde des hommes pour cette dernière ligne droite, en particulier le Docteur Psycho qui poursuit ses machinations lancées au tome deux. Toujours aussi perfide, misogyne et sûr de lui, il donne du fil à retordre à la nouvelle équipe de Diana, mais pas tant que ça. En effet il n’est que le pion d’une puissance et d’une menace bien plus grande.

© DC Comics / Urban Comics

C’est donc dans la seconde partie de l’album que se dévoile la véritable éminence grise qui vient de l’Olympe bien évidemment. Une montée en puissance intéressante et convaincante qui relie plusieurs sous-intrigues dispersées dans les séries de la famille "Amazone", malheureusement toutes inédites en France hormis la principale, Wonder Woman.

Et là survient le gros point faible de l’album, au demeurant efficace et dans la continuité des précédents. La bataille finale contre le grand et véritable ennemi, un cross-over et une mini-série, se révèle absente de ces pages. Cette confrontation enjambée, l’album se termine sur les deux derniers épisodes des auteurs, des épilogues revenant sur les liens unissant Wonder Woman à ses plus proches alliés (avec d’innombrables dessinateurs invités pour illustrer chaque segment).

Une conclusion, ou plutôt une absence de conclusion décevante, qui a peu de chance d’être réparée. C’est bien dommage car dans l’ensemble la série demeure efficace en faisant la part belle aux compagnons de Diana et à des thèmes variés, même si l’ensemble manquait de liant et d’un cap clair. Et alors que celui-ci apparaissait enfin, nous sommes privés de son dénouement.

En résumé, une bonne série mais une fin en demi-teinte et frustrante.

© DC Comics / Urban Comics