Wonder Woman Infinite T. 3 - Par Becky Cloonan, Michael W. Conrad & Joëlle Jones - Urban Comics

Bien qu’au niveau des épisodes de Wonder Woman proposés, cet album [1] constitue la suite directe du précédent, il s’agit en réalité d’un cross-over. Ainsi il s’inscrit également dans la continuité de Nubia & The Amazons et de Wonder Girl, inédits en France. Cependant les différentes tribus et leurs championnes bénéficient de présentations officielles, permettant de rentrer dans le récit sans de grandes difficultés.

La Porte du Péril menace de s’ouvrir et de déverser ses monstres dans le monde des Hommes. Une situation qui fait monter la tension entre les tribus d’Amazones : Les Bana-Mighdall considèrent la reine Nubia de Themyscira trop faible, et demandent à avoir un droit de gardienne sur l’île, tandis que les Esquecida, parmi lesquelles la Wonder Girl Yara Flor, veulent savoir ce qui se passe afin d’assurer la sécurité de leur forêt.

Lire ces épisodes c’est en quelque sorte se plonger dans l’histoire de l’univers Wonder Woman. D’abord avec Nubia, créée en 1973, première super-héroïne de couleur de DC Comics et rivale régulière de Diana. Dans cette nouvelle époque, elle succède à Hippolyte comme reine de Themyscira. Nous avons ensuite les Bana-Mighdall d’Afrique, une tribu amazone créée en 1989. Celle-ci s’est séparée de Themyscira il y a bien longtemps et a été fondée par Antiope, la sœur d’Hippolyte

© DC Comics / Urban Comics

Si parmi les Bana-Mighdall nous retrouvons des figures bien connues comme Artémis (1994) et Atalante (1984), fondatrice de la tribu dans la nouvelle chronologie (2011), c’est la récente Faruka, apparue en 2018, qui les dirige. Enfin, nous avons les nouvelles venues : les Esquecida d’Amérique du Sud, lancée en 2021 avec une nouvelle Wonder Girl : Yara Flor. Notons que les deux précédentes Wonder Girl, Donna Troy (1965) et Cassie Sandsmark (1996) se trouvent pour l’heure aux côtés des Esquecida.

Tout ce beau monde se retrouve à Themyscira afin de résoudre la crise du moment et les choses débutent difficilement : les Bana-Mighdall reprochent aux Themyscira de les avoir abandonnées, tandis que les Esquecida tentent de trouver leur place. Quant à notre chère Wonder Woman, elle cherche également sa place, la politique n’étant pas son sujet favori.

Cette fois-ci nous nous éloignons des aventures de Diana pour mettre sur le devant de la scène les Amazones dans leur ensemble. Le résultat s’avère excellent et la multiplication des auteurs et des artistes fonctionnent parfaitement avec ce tumulte de personnages qui n’ont pas l’intention de rester à l’écart. Une belle réussite qui remet à plat un univers pour une nouvelle génération.

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