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Angoulême 2023 : « Oxymore », la nouvelle maison d’édition créée par Mourad Boudjellal

Par Charles-Louis Detournay le 26 janvier 2023                      Lien  
Après un passage éclair chez Editis, le fondateur des Editions Soleil s’associe à Gallimard pour lancer une nouvelle structure. Sauf que cette fois, il s'allie à une solide équipe éditoriale, dont une partie de ses anciens collaborateurs de Soleil (Jean-Luc Istin des Terres d’Arran, ainsi que les cocréatrices des collections Métamorphose et Venusdea, Barbara Canepa et Clotilde Vu, elle-même créatrice de la collection Noctambule)Plus qu’un séisme, presque un schisme au sein d’un des plus importants groupes d’éditions de bande dessinée français.

Nous vous en avions fait le portrait il y a moins d’un an, Mourad Boudjellal incarne la réussite en bande dessinée. Libraire, puis fondateur des Editions Soleil, il bouleverse en profondeur le marché européen des années 1990 en misant sur un mélange d’Heroic Fantasy et d’humour dont Lanfeust de Troy reste le fer de lance.

Angoulême 2023 : « Oxymore », la nouvelle maison d'édition créée par Mourad Boudjellal
Mourad Boudjellal
DR.

En 2006, il devient le nouveau président du Rugby Club Toulonnais (le RCT) et marque les esprits par des déclarations choc et des transferts marquants. Alors que le club évoluait en D2 à son arrivée, son palmarès reste éloquent avec notamment trois victoires successives en Coupe d’Europe. Une activité qui ne lui permet plus de continuer à diriger les Editions Soleil, dont il vend les parts en 2011 au Groupe Delcourt avec lequel il avait fondé la société de diffusion DelSol (Delcourt-Soleil).

Mourad Boudjellal n’est pourtant pas resté éloigné de la bande dessinée : il s’est associé en 2004 avec Gallimard pour relancer les Editions Futuropolis, avant de redevenir éditeur en 2017… et même scénariste par la même occasion !

Il faut pourtant attendre 2022 pour retrouver les coups d’éclat éditoriaux qui restent la marque de fabrique de l’homme d’affaire : il rejoint alors le Groupe Editis (N°2 de l’édition en France), et lance un album polémique consacré à Eric Zemmour en pleine période électorale, le Toulonnais n’ayant jamais caché ses opinions politiques.

Jean-Luc Istin
Photo : DR.

Mais derrière ce lancement en fanfare, les albums de Mourad Editions ne suivent pas, et au final, l’éditeur annonce par communiqué ce 10 janvier qu’il quitte le Groupe Editis pour rejoindre le Groupe Madrigall (un anagramme de Gallimard qui reprend entre autres Flammarion, Casterman, Sarbacane, Denoël, Futuropolis et bien entendu Gallimard).

S’agirait-il d’un nouvel effet d’annonce ? Non, d’après ce que nous répond Jean-Luc Istin, fondateur et éditeur entre autres des Terres d’Arran : « La nouvelle structure que nous avions imaginée entre autres avec Mourad, devait se faire en collaboration avec Editis, mais notre relation avec le groupe n’a pas fonctionné. Une opportunité s’est créée avec Gallimard avec qui Mourad avait déjà travaillé pour redonner vie à Futuropolis. Mourad a beaucoup de respect pour Antoine Gallimard et je suis personnellement ravi de cette nouvelle collaboration. »

Nicolas Jarry et Edoardo Audino

Trois éditeurs majeurs de Soleil quittent le Groupe Delcourt

En effet, Mourad Boudjellal se donne cette fois les moyens de ses ambitions, en s’associant à une partie de l’équipe éditoriale de son ancienne maison d’édition. Trois éditrices et éditeurs charismatiques de Soleil quittent effectivement le giron du Groupe Delcourt : Jean-Luc Istin, instigateur de nombreuses séries concepts lors de ces vingt dernières années, dont les célèbres Terres d’Arran qui totalisent plus de trois millions de ventes en moins de dix ans, ainsi que les créatrices des collections Métamorphose et Venusdea, Barbara Canepa et Clotilde Vu, également créatrice de la collection Noctambule. »

« Je ne comptais pas quitter Soleil, nous explique Jean-Luc Istin. Disons que quelques désaccords avec le groupe Delcourt m’ont poussé à partir. Et chose dingue, quelques jours après avoir envoyé ma lettre de démission, j’avais pour projet de créer une société d’édition, pourquoi pas en collaboration avec d’autres directeurs de collection, et en contactant Mourad pour des conseils, il se trouve que nos objectifs se sont rejoints. Le timing était parfait. Par ailleurs, j’avais pas mal d’idées que je souhaitais développer dont certaines dataient étrangement de l’époque à laquelle il avait vendu Soleil. Et puis, vous savez, quand Mourad vous réclame telle ou telle thématique, il est difficile de lui dire non. On cogite, puis les idées pleuvent et de nouveaux projets voient le jour. »

De leur côté, les cocréatrices de la collection Métamorphose dont elles sont propriétaires, Barbara Canepa et Clotilde Vu, elle-même propriétaire de la collection Noctambule, ont également souhaité quitter le Groupe Delcourt, tout en gardant le nom des labels qu’elles avaient créés en 2008-9, à savoir Métamorphose et Noctambule (elles reviendront en détails sur ces éléments dans une interview à suivre sur ActuaBD).

« Après quinze ans d’expérience, nous avons désormais décidé de ne nous entourer que de personnes positives et de confiance, avec qui nous partageons la même énergie, la même passion, nous livre Barbara Canepa. Nous avons envie de recommencer à nous amuser, en pratiquant ce difficile mais beau métier. Et dans cet objectif, nous chercherons à travailler avec des collaborateurs et des auteurs avec qui nous avons déjà ou aurons une collaboration saine et constructive. L’esprit « familial » revendiqué par Mourad, avec une humanité plus accentuée vis-à-vis des éditeurs, des collaborateurs et, bien sûr, des auteurs, fait écho à nos propres souhaits et valeurs. »

Clotilde Vu enchaîne : « Une citation de Mark Twain dit « Ils ne savaient pas que c’était impossible alors ils l’ont fait. » Lorsque Jean-Luc, Barbara et moi avons commencé, en 2022, à échanger autour de l’idée d’une nouvelle aventure, ensemble, sans en connaître encore ni les tenants ni les aboutissants, la notion d’impossibilité n’a jamais été envisagée et la notion de solidarité nous a portés. Je n’oublierai jamais toutes les épreuves que nous avons traversées… Cela nous a liés à jamais. Ce dénouement, si heureux, est terriblement émouvant à mes yeux, il nous confère un nouveau souffle salvateur... »

"Autopsie" par Jean Diaz et Antoine Tracqui

S’ajoutant au départ de Jean-Luc Istin, cette décision des éditrices va marquer un tournant radical pour Soleil. Rappelons effectivement que le passage de Christophe Arleston vers Bamboo en 2018 via la création de Drakoo avait déjà amputé Soleil d’une partie de son ADN, à savoir la Fantasy matinée d’humour. L’attention s’était alors portée vers Les Terres d’Arran qui maintenaient ce terreau initial de Soleil. Ces séries Elfes, Nains, Mages, Orcs & Gobelins ne vont bien entendu pas disparaître du catalogue du Groupe Delcourt, mais avec le départ de Jean-Luc Istin, il y a fort à parier que ce pôle de création se déplace, comme cela a été le cas avec Christophe Arleston il y a quelques années.

« Tout ce qui se rapporte au Monde d’Aquilon (que ce soient les Terres d’Arran, et Terres d’Ogon) a été signé avant mon départ, nous confirme Jean-Luc Istin. Et en ce qui concerne les Terres d’Ynuma, ça le sera d’ici quelques mois. J’ai avec Soleil un contrat qui me lie, un statut particulier qui s’apparente à celui d’un directeur artistique. Je supervise uniquement les séries dont j’ai cocréé l’univers : Le Monde d’Aquilon, Conquêtes, ISS Snipers et quelques autres univers signés avant mon départ dont je ne peux pas donner les titres pour le moment. Pour ces univers, je participe à en planifier les sorties, à rechercher les auteurs susceptibles de travailler sur ces albums, à suivre artistiquement l’élaboration des albums jusqu’à la couverture. Pour le reste, c’est désormais Audrey Dauphin qui gère. »

Du nouveau sous le Soleil ?!

Intéressons-nous à ce nouvelle structure qui représente donc le véritable retour de Mourad Boudjellal à la bande dessinée. Tout d’abord, son nom, « Oxymore », inventé par Mourad lui-même, comme nous le rapporte Clotilde Vu : « Lors d’une réunion improvisée avec Charlotte Gallimard, Mourad, Barbara, et moi, Mourad s’est souvenu d’une anecdote : peu après la renaissance de Futuropolis, Le Figaro littéraire avait titré, à propos de son union avec les Éditions Gallimard, « le mariage entre la carpe et le lapin ». Il a alors proposé ce nom opportun : « Oxymore ». Comme Barbara, je l’aime beaucoup ! Le « O » peut rayonner et le « M » est inclus dans le nom de « Mourad » et de « Gallimard ». Cette figure de style qui consiste à allier deux mots de sens contradictoire illustre, de nouveau et avec justesse, cette union, mais également la diversité éditoriale que la maison d’édition s’apprête à proposer. »

visuel de travail pour le Space opera avec stephane bileau
Illustration de Jean-Luc Istin
Laurence Istin
Photo : DR.

Passé l’effet d’annonce, il reste à savoir de quoi seront faits les futurs albums des Editions Oxymore, dont on attend les premières sorties pour ce mois d’août 2023. Du côté des anciens éditeurs de Soleil, on annonce vouloir poursuivre la précédente ligne éditoriale, tout en apportant bien entendu de la nouveauté concernant les thématiques abordées.

« Fort de ce que j’ai expérimenté durant plus de 20 ans chez Soleil, je pense être capable de proposer des projets pertinents, efficaces, des projets que j’ai moi-même envie de lire et qui vont dans la ligne que j’ai tracé chez Soleil, détaille Jean-Luc Istin. Il y aura donc de la fantasy, de la SF, du fantastique et quelques projets plus expérimentaux. Je dirigerai des séries concepts, parfois seul, ou parfois avec d’autres auteurs. Par exemple, je cocrée un univers d’antiquité fantastique avec Sébastien Grenier. Et avec Bertrand Benoit, nous co-dirigeons un univers western fantastique dont un des dessinateurs est Nicolas Demare (Nains. Quant à Stéphane Bileau (Elfes), il travaille sur le tome 4 d’un Space opéra. Les lecteurs retrouveront aussi mes compères habituels parmi les scénaristes, notamment Nicolas Jarry, Olivier Peru, Antoine Tracqui, Christophe Bec mais également des petits nouveaux dans l’équipe comme Paul Beorn. Sinon, avec Laurence Istin, nous dirigerons des séries plus classiques, en développant des coups de cœur. »

Patchwork de visuels de Sébastien grenier pour la mythologie fantastique

Comme annoncé dans le communiqué du 10 janvier, l’épouse de Jean-Luc Istin rejoint également les Editions Oxymore. « En tant qu’une des directrices de collection de la nouvelle structure, mon rôle sera de co-diriger certains projets avec Jean-Luc, nous explique-t-elle. Nous n’avons pas un angle éditorial spécifique, nous choisissons les projets qui nous plaisent et qui nous touchent. Nous avons déjà signé plusieurs albums : en plus d’un one-shot avec Régis Penet et Anne-Laure Reboul, nous avons également un one-shot qui sera dans la lignée de Tarantino avec Nicolas Jarry et Edoardo Audino, un western spaghetti en 3 tomes de Christophe Bec et Mario Milano, et une série intitulée Autopsie. Nous avons d’autres projets en cours d’étude, mais nous ne pouvons pas en dire plus pour l’instant car ils ne sont pas encore aboutis. »



Quelques créations de Bertrand Benoît pour le western fantastique.

Levons tout de même le voile sur ces premiers éléments, afin de nous donner une idée de ce que publiera cette nouvelle structure. On retrouvera donc Autopsie, une série de thrillers dont les héros seront des médecins au cœur d’un meurtre ou d’une énigme, quelles que soient la date et le pays. Antoine Tracqui, médecin légiste et romancier, développe cette série de quatre albums coordonnée par Laurence et J.L. Istin.

L’éditrice a également flashé un one shot de Régis Penet et Anne-Laure Reboul. Ce pavé de 90 pages met en scène Louise, une jeune parisienne qui ne fait ni ne dit pas ce qu’elle pense, n’osant jamais assumer ses pensées et ses véritables désirs, ce qui donne lieu à des situations qu’on nous promet caustiques.

Sans oublier ce western de Christophe Bec, qui nous explique : « Mourad m’a téléphoné pour m’annoncer la création d’Oxymore, en m’indiquant qu’il aimerait que je participe à l’aventure. Comme il était mon premier éditeur, puis qu’il m’avait sorti d’une situation compliquée à une époque, me faisant instantanément confiance pour une série comme "Prométhée" par exemple, j’ai bien entendu eu envie de le suivre aussi dans ce nouveau défi. J’ai effectivement signé un western spaghetti, un genre que je voulais aborder depuis longtemps. Avec Mario Milano au dessin, il s’agit d’une série en trois tomes intitulé "Sinisterra". Ce n’était pas spécialement prévu pour cette maison d’édition, mais Jean-Luc Istin a flashé sur la page d’essai de Mario. Avec Laurence et lui, nous évoquons d’autres projets… »

Sinisterra, de Mario Milano & Christophe Bec

De la jeunesse et de l’animation

À côté de ces axes forts que sont l’adaptation littéraire au sein de Noctambule, le fantastique psychologique avec Métamorphose et l’aventure grand spectacle des Istin, Mourad Boudjellal a souhaité également doter sa maison d’édition d’une antenne jeunesse.

Pour ce faire, il s’est adjoint les services de Aymeric Jeanson et Nadia Berkane-Nesme. Comme nous l’évoque celle-ci : « J’avais initialement contacté Barbara pour un projet jeunesse, lorsqu’elle m’a dit : « Pourquoi ne pas le faire chez nous ? D’ailleurs, tu pourrais t’occuper du pôle BD jeunesse, ce serait chouette ! » Ensuite, j’ai rencontré Clotilde Vu, cocréatrice de la collection Métamorphose avec Barbara et créatrice de la collection Noctambule depuis longtemps. Et j’ai cherché, moi aussi, une personne avec laquelle je pourrais travailler en confiance, un passionné de BD doté d’une grande expérience du métier. C’est le nom d’Aymeric qui est apparu à plusieurs reprise dans mes discussions avec des auteurs. Par la suite, je suis entrée en contact avec Mourad qui s’est montré tout de suite très chaleureux et enthousiaste. Comme Barbara et Clotilde, je suis très à cheval sur le graphisme et la fabrication. Moi-même autrice, je suis par ailleurs très concernée par les préoccupations des auteurs, et j’accorde autant d’importance au fait qu’ils se fassent plaisir en nous proposant des projets, qu’à leur proposer des contrats d’édition équilibrés. Ce sont pour moi les conditions d’un travail en bonne intelligence et bienveillance. »

Aymeric Jeanson est un éditeur indépendant qui a travaillé avec plusieurs maisons d’édition comme Dupuis, Kennes, First ou Salvator, après avoir dirigé le label BD Kids de Bayard depuis sa naissance en 2011 jusqu’en 2018. Ensemble avec Nadia Berkane-Nesme, ils vont diriger deux collections différentes : la première, pré-school et destinée aux 4/7 ans, proposera des histoires mêlant humour, aventure, tendresse et ré-enchantement du quotidien sur le terrain de la découverte des émotions ; la seconde, destinée aux pré-ados de 8/12 ans, se concentrera sur des fictions et des personnages forts, visant à déployer des univers jeunesse riches et singuliers.

Le premier projet de la collection pré-school sera scénarisé par Nadia Berkane-Nesme elle-même, et dessiné par Alexis Nesme. Son héroïne est Finette, une petite fille qui n’a pas froid aux yeux. Dans un monde enchanté, elle tente de résoudre les problèmes de ses amis en leur apportant son aide et celle de son doudou magique, chifoumi… Bref, la tendresse et l’humour sont les objectifs annoncés, le tout porté par l’indéniable talent graphique d’Alexis Nesme (Les Enfants du Capitaine Grant, Mickey, Donjon Parade, etc.)

« Outre le pôle jeunesse que nous allons développer avec Nadia, conclut Aymeric Jeanson, J’ai également présenté à Mourad un autre concept qui l’a séduit. Il s’agit de développer un label rassemblant les artistes possédant la double culture de l’animation et de la bande dessinée : « Anima ». L’ambition est de créer un catalogue fortement identifié d’univers pour adultes et grands adolescents sur un format d’une centaine de pages. L’idée est de renforcer le média BD par une approche graphique puisée dans les outils de l’image animée, mais aussi dans une certaine approche du rythme, du cadrage et de la narration. »

Finette, par Alexis & Nadia Nesme

Après le soufflé retombé de la structure avec Editis, la création d’Oxymore avec le support de Gallimard profite d’une véritable équipe de choc avec l’ambition annoncée de prendre rapidement une place parmi les majors de la bande dessinée française. Nous continuerons de suivre avec intérêt ces futurs développements, avec déjà dans quelques heures, la publication de l’interview accordée par Barbara Canepa et Clotilde Vu afin d’annoncer leurs ambitions pour 2023… et au-delà !

Propos recueillis par Charles-Louis Detournay

(par Charles-Louis Detournay)

Cet article reste la propriété de son auteur et ne peut être reproduit sans son autorisation.

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Lire également :
- Editis : le grand retour de Mourad Boudjellal

Toutes les illustrations sont : © Oxymore, 2023.
Toutes les photos sont : DR.
Visuels en médaillon et de survol : © JL Istin

Oxymore
 
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18 Messages :
  • Du jamais vu apparemment

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    • Répondu le 26 janvier 2023 à  20:14 :

      Il disait qu’il ne croyait plus aux séries et il s’apprête à lancer plein de séries ? Et pas l’ombre d’un manga ? Bonne chance…

      Répondre à ce message

    • Répondu le 26 janvier 2023 à  21:38 :

      Mince, ils risquent d’y avoir des lecteurs au rendez-vous, quelle horreur.

      Répondre à ce message

      • Répondu le 27 janvier 2023 à  09:11 :

        C’est pas acquis du tout, ça, comme votre orthographe…

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      • Répondu le 27 janvier 2023 à  11:23 :

        L’horreur est votre grammaire et l’imbécilité de votre commentaire.

        Répondre à ce message

        • Répondu le 27 janvier 2023 à  14:57 :

          Il y aura peut-être des lecteurs, que ça vous plaise ou non. Peut-être même plus que pour des romans graphiques neu-neu et sans intérêt qui sont mis en lumière à Angoulême et finissent au pilon quelques jours après. Beaucoup de libraires ne savent plus quoi en faire et ne déballent même plus certains cartons.

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          • Répondu le 27 janvier 2023 à  19:29 :

            Les plus grosses ventes de l’années sont des romans graphiques et des manges, que ça vous plaise ou non. Personnellement, je serais ravi qu’il y ait à nouveau des lecteurs pour de la BD populaire de qualité… mais je n’y crois pas trop, hélas. Et je veux bien faire confiance à Mourad Boudjellal pour essayer de faire du populaire. Mais moins pour la qualité…

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            • Répondu le 28 janvier 2023 à  11:11 :

              Il y a toujours des lecteurs de BD populaire de qualité, ça n’est pas pour rien que les Blake et Mortimer sont toujours dans les tops 10 des meilleures ventes de bd de l’année. Le roman graphique, qui fait parti des bds de genres dans le classement GFK, progresse, mais ce secteur est en baisse de 10% en 2022. De toute façon, le manga représente plus d’une vente sur deux de bd en France l’an dernier, avec une progression à deux chiffres. Il y a quelques années, les éditeurs japonais ont failli se passer des éditeurs européens pour la distribution de leurs œuvres. Je ne serait pas étonné, vu la progression, que cela revienne sur le devant de la scène. Et là, gare aux conséquences pour toute la chaîne du livre et ses auteurs.

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              • Répondu le 28 janvier 2023 à  23:14 :

                Les mangas sont justement la nouvelle BD populaire. Quant aux anciennes séries du type de Blake et Mortimer, leur public est vieillissant et leur part de marché diminue chaque année. Ainsi le Lucky Luke a moins bien marché cette année. Idem le Corto Maltese.

                Répondre à ce message

  • Excellente nouvelle pour la création, et les auteurs. Je leur souhaite bonne chance pour cette aventure.

    Répondre à ce message

    • Répondu par Milles Sabords le 27 janvier 2023 à  13:51 :

      En espérant qu’il n’arrête pas les séries au bout d’un ou deux albums, comme par le passé…

      Répondre à ce message

      • Répondu le 28 janvier 2023 à  23:15 :

        C’est en faisant cela que Soleil et Delcourt ont constitué leurs empires. Mais les autres le font aussi.

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  • "Western spaghetti", certe mais encore et encore à la sauce Jean Giraud ! Ici, gratiné d’un fromage de Boucq façon "Bouncer". Perso, je ne supporte plus.

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    • Répondu par PATYDOC le 2 février 2023 à  09:02 :

      Ca a l’air très bien dessiné, mais je comprends par ailleurs ce que vous voulez dire ! ce qui m’amuse, c’est les clichés dans ces westerns BD ! par exemple sur le cheval on a toujours la même chose : une fine couverture, la selle dessus, l’étui de carabine, la grosse couverture roulée en boule à l’arrière, la gourde qui pendouille... :-)

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  • Bjr quelle adresse a Paris pour contacter Oxymore / Mr Mourad , svp , pour proposer des thèmes de BD ? merci de votre réponse

    Répondre à ce message

    • Répondu par Régis BARDET le 3 mai 2023 à  10:17 :

      Le bureau parisien de Oxymore BD est au
      26 Rue de Condé 75006 Paris

      Répondre à ce message

  • Bjr Oxymores a quelle adresse a ce jour ? merci

    Répondre à ce message

    • Répondu par Régis BARDET le 4 mai 2023 à  12:16 :

      Le bureau parisien des Éditions Oxymore est au 26 Rue de Condé 75006 Paris

      Répondre à ce message

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