Dawn Of Green Arrow & Black Canary T. 1 - Par Joshua Williamson & Kelly Thompson - Urban Comics

Comme tous les titres Dawn celui-ci propose deux séries [1], même si le lien entre les deux s’avère ténu. Il y a évidemment la nouvelle série Green Arrow où nous retrouvons toute la famille du célèbre archer, dont Black Canary, sa compagne, qui reforme en parallèle l’équipe des Birds of Prey. C’est donc cette chère Dinah Lance qui fait la liaison et c’est plutôt bien vu : si les deux comics n’ont pas de véritable lien scénaristique, ils mettent en scène des héros un peu moins connus, dans une ambiance plus action que super-pouvoir.

Nous avons donc en première partie le retour des aventures de Green Arrow. Il avait disparu durant les événements de la Crise des Ténèbres mais il n’est pas nécessaire d’avoir lu l’évènement pour suivre cette histoire. D’ailleurs les raisons derrière cette disparition, et le fait que l’archer refuse de rentrer sur Terre, n’ont pas une grande importance, surtout lorsque nous est révélé à la fin le pourquoi de toute cette affaire.

L’intrigue est donc un prétexte à réintroduire le personnage et sa famille, comptant 4 à 5 autres héros (Black Canary, Red Arrow, Connor Hawke, Lian et Emiko, absente de ces épisodes). Il s’agit d’un voyage à travers l’espace et le temps sans temps mort, mais aussi sur la Terre en parallèle, qui met en valeur les qualités héroïques et morales de Green Arrow ainsi que ses relations complexes avec ses proches. Joshua Williamson y fait un excellent travail, simple et efficace, accompagné de dessinateurs convaincants.

La seconde partie de l’album propose de retrouver la nouvelle version des Birds of Prey, la célèbre équipe 100% féminine, qui comme Green Arrow n’avait pas encore été relancée depuis le démarrage de DC Infinite.

Cette fois-ci, Black Canary reforme seule les Birds of Prey, sans Oracle et Huntress, pour réunir une équipe capable de s’acquitter d’une mission d’infiltration et de sauvetage impossible. Les héroïnes élues sont Cassandra Cain (Batgirl III), Big Barda (du Quatrième Monde de Jack Kirby), Zealot (WildC.A.T.s) et Harley Quinn. Les deux premières sont des habituées de l’équipe et signalons aussi un sixième personnage surprise, connu dans d’autres circonstances, qui fait ici ses premiers pas officiels en tant que super-héroïne.

Concernant l’intrigue, nous sommes un peu dans le même cas que la reprise de Green Arrow : la mission s’avère en partie un prétexte car certaines raisons invoquées pour la justifier laissent perplexes. L’intérêt réside dans la dynamique de groupe, les caractéristiques de chacune employées de façon astucieuse et un développement touchant entre Black Canary et l’objet de son sauvetage. Bref, Kelly Thompson signe un prologue extrêmement plaisant, qui renoue avec un certain sens de l’aventure, certes un brin naïf, mais sympathique et fun, et parfaitement souligné par le graphisme rétro de Leonardo Romero.

Un bon album, orienté collectif en dépit de son titre, qui tient sa réussite à une approche simple des personnages et à des péripéties parfaitement rodées, qui vont à l’essentiel, dans le sens noble du terme. Les amateurs de Green Arrow et de Black Canary apprécieront sûrement, et pour les curieux, c’est une excellente porte d’entrée, à la fois didactique et bourrée d’action.