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Florence Dupré La Tour ("Pucelle", "Jumelle", "Cruelle", "Capucin") : "Je suis une obsédée de la narration" [INTERVIEW]

Par Romain GARNIER le 25 août 2023                      Lien  
Le 22 septembre sort la nouvelle bande dessinée de Florence Dupré La Tour : "Jumelle - T2 : Dépareillées." Ce tome s'insère dans une narration de soi déclinée à travers le triptyque "Cruelle", "Pucelle" et enfin "Jumelle". Nous l’avions rencontrée lors de la 2e édition du Pop Women Festival pour échanger sur son travail et l'exposition qui lui était dédiée. Une rencontre passionnante avec un talent qui s'est durablement installé dans le paysage franco-belge. Une autrice issue de la famille du dessin spontané, proche du dessin de presse, et souveraine du récit autobiographique.

Était-il important pour vous d’être présente à un festival comme [le Pop Women Festival] qui favorise avant tout la création féminine ?

Florence Dupré La Tour : Oui ! Carrément. C’est important parce que la création féminine est souvent invisibilisée. Une bonne nouvelle donc que d’avoir cette mise en avant.

Prix spécial du Jury Artémisia en 2020 pour "Carnage", ce prix vous a-t-il aidé à vous faire connaître ? L’avez-vous ressenti comme une consécration de votre travail ?

FDLT : Je ne pense pas. Ce prix était pour un album assez confidentiel chez une toute petite maison d’édition. Cela fait toujours plaisir d’avoir un prix, mais cela n’installe pas. Mis à part les prix à Angoulême, cela ne change pas grand-chose, sinon une satisfaction personnelle.

Est-il nécessaire qu’un prix comme celui d’Artémisia ne récompense que des autrices ?

FDLT : Oui. Il y a de nombreux prix qui ne consacrent que des hommes. Donc, pourquoi pas ?

Florence Dupré La Tour ("Pucelle", "Jumelle", "Cruelle", "Capucin") : "Je suis une obsédée de la narration" [INTERVIEW]
Exposition consacrée à "Pucelle" de Florence Dupré La Tour
© Romain Garnier

Nous parlons de la place des femmes dans le monde de la bande dessinée. L’autobiographie, la vulgarisation scientifique, la biographie dessinée, la déconstruction des faits sociaux et imaginaires collectifs, le déterrement du matrimoine, la bande dessinée jeunesse en plein renouveau, sont autant de manières de faire de la bande dessinée qui sont aujourd’hui des succès populaires, voire critiques. Or, ces créneaux sont majoritairement occupés par des femmes, ne seraient-elles donc pas à la mode ?

FDLT : Je dirais que dans l’histoire des luttes, en général, les personnes ont besoin de reprendre en main leur propre récit. Pour les femmes, je ne suis pas très étonnée qu’elles s’investissent dans le récit de soi, parce qu’on les a trop longtemps racontées, mises en scène de manière dégradante ou irrespectueuse. À travers un prisme masculin. Est-ce que c’est une mode ? Non. Cela peut le devenir, mais c’est le fait des éditeurs. Je dirais que c’est un passage politique.

Exposition consacrée à "Pucelle" de Florence Dupré La Tour
© Romain Garnier

Revenons, si vous le voulez bien, sur ce succès des femmes. Pour la seule année 2022, il y a eu le Grand prix d’Angoulême pour Julie Doucet, le prix Jacques Lob pour Marguerite Abouet, le prix de l’ACBD jeunesse pour Léonie Bischoff, prix des libraires de bande dessinée pour Aimée de Jongh, l’entrée de Catherine Meurisse à l’Académie des Beaux-Arts... Cette année, sept femmes ont été récompensées par un fauve d’Angoulême, que ce soit le prix spécial d’Anouk Ricard ou Manon Debraye pour le prix Druillet. Tout cela sans compter les succès d’Alison Bechdel en librairie, la revalorisation de l’œuvre de Nicole Claveloux à travers de belles rééditions, ou les percées de la jeune génération, dont vous faites partie, comme Léa Murawiec ou Claire Fauvel. Pensez-vous qu’on est bien partis pour une pleine reconnaissance de la création féminine en bande dessinée ?

FDLT : Je pense, oui. Non seulement une reconnaissance, mais aussi l’arrivée de nouveaux récits qui transforment cette vision du personnage féminin et masculin. Ces nouveaux récits sont déjà là, en place. Une avancée spectaculaire dans le domaine de l’image, pour les imaginaires qui ont forcément évolué. Après, le milieu de la bande dessinée est un milieu qui se paupérise. Or, les hommes quittent les milieux qui se paupérisent. Ils sont partis vers le cinéma d’animation et le jeu vidéo. Dans l’histoire des luttes, on le voit très bien, dès qu’un milieu se paupérise, les femmes ont le droit d’y accéder.

Exposition consacrée à "Pucelle" de Florence Dupré La Tour
© Romain Garnier

Revenons sur votre travail. Le Pop Women Festival a dédié une de ses expositions à votre ouvrage "Pucelle". Était-ce la première fois que « Pucelle » a le droit à une exposition ?

FDLT : Il y a eu une belle rétrospective de mon travail au festival Gribouillis ! à Bordeaux. C’était il y a deux ans.

Que ce soit celle-ci ou celle de Bordeaux, avez-vous participé à la mise en scène de l’exposition, au choix des planches, ou le/la commissaire d’exposition prend toutes les décisions ?

FDLT : C’est le commissariat d’exposition qui s’en occupe. Je fais pleine confiance à Ezilda Tribot et son expertise. Pour le festival Gribouillis ! c’était la même chose. Je n’ai pas souvent du temps à consacrer aux expositions car je dois avancer sur mon travail.

Travaillez-vous sur la suite de "Jumelle" ?

FDLT : Oui. J’ai bientôt fini. Cela sortira en septembre.

Pour vous, en quoi la bande dessinée est le meilleur medium pour exprimer ce soi dont vous parliez précédemment, ce récit intime. Le roman l’a très bien fait. Pourquoi donc recourir à la bande dessinée ?

FDLT : Pour moi, c’est le dessin en lui-même qui permet de parler le langage muet. Sans avoir forcément besoin du texte, je peux très bien partir dans des figures de style, des comparaisons, des métaphores dessinées. Ce que ne peut pas faire le roman. Et je tiens à ce langage muet. J’ai été mutique pendant très longtemps. Et le dessin a été le langage qui me correspondait le mieux.

Battle BD entre Florence Dupré La Tour et Blanche Sabbah
© Romain Garnier

Nous aimons beaucoup votre dessin pour son aspect cartoon. Nous adorons l’expressivité des visages que vous donnez à votre propre visage. La déformation du corps qui réagit. Cela nous fait beaucoup penser, et l’exposition dresse un parallèle, à Gotlib. Mais aussi aux mangas qui n’hésitent pas à fait fi de la réalité pour exprimer l’espace d’un instant, ou sur plusieurs cases, quelque chose de plus profond que ce qui est perceptible dans la réalité.

FDLT : Bien sûr pour Gotlib ! Mais j’ai été aussi très marquée par Dragon Ball. C’est drôle. C’est une société, le Japon, où l’on contient beaucoup ses émotions et le manga fait l’exact contraire. On va raconter tout le paysage émotionnel d’une manière extrêmement forte. Cela m’avait vraiment marqué avec d’autres mangas. Cette expressivité très très forte. J’ai voulu replacer cela dans mes dessins. C’est une petite fille qui s’essaie à être sage, polie, bien élevée, à contenir ses émotions. Mais elle vit des tempêtes intérieures. Ça, le dessin et l’expressivité des personnages me permet d’en rendre compte.

Vous abordez des questions, dans "Pucelle" notamment, qui demeurent taboues, comme les menstruations, mais aussi le plaisir féminin. Hier [9 mars 2023], une sénatrice kényane, Gloria Orwoba, s’est rendue compte au moment de son entrée dans l’hémicycle qu’elle avait ses règles. Une grosse tâche sur son pantalon blanc. Aussitôt, une gardienne s’est précipitée pour essayer de dissimuler cela. Elle s’est posée la question de savoir si elle repartait. Finalement, elle a décidé, en pensant au fait que les règles sont stigmatisées, d’y aller. Elle a été assez rapidement contrainte à quitter les lieux. Vous, dans votre bande dessinée, vous dites à quel point votre rapport à la sexualité a été déterminé par le discours religieux. Ce discours, on est loin de s’en être émancipé. Aujourd’hui, moins d’un Français sur deux a une croyance religieuse. Pourtant, un certain nombre de discours religieux infuse toujours nos inconscients, et notamment la question de la sexualité.

FDLT : Bien sûr ! On est dans un bain culturel de tradition judéo-chrétienne, biblique en tout cas. Dans les trois religions du livre, la place de la femme est plus bas que le paillasson. On s’essuie bien les pieds dessus. On est encore les dépositaires de cette culture, même quand on n’est plus croyant. Il est très difficile de déconstruire cela, de s’en échapper.

Battle BD entre Florence Dupré La Tour et Blanche Sabbah
© Romain Garnier

FDLT : Pour ma part, je pense que je n’y arriverai pas. C’est un constat qui est pessimiste, mais j’en ai conscience. J’aurai toujours des biais concernant la sexualité, le rapport au corps, aux hommes, aux autres femmes aussi. J’aurai toujours des formes de préjugés, des choses mauvaises contre lesquelles je veux me battre mais qui arrivent quand même. Malgré moi.

Votre œuvre est étroitement liée au féminisme. Quand vous faites une bande dessinée, en plus d’être une artiste, avez-vous le sentiment de porter le fait d’être une femme ? Est-ce que pour vous le combat féministe et le fait d’être une femme est indissociable de votre activité artistique ?

FDLT : C’est tout à fait dissociable. Je peux très bien faire de la bande dessinée conceptuelle avec des carrés et des ronds et raconter des choses indépendamment de mon sexe. Après, je suis dans le cadre de l’autobiographie, c’est très particulier. Je raconte ma vie. Mais je crois que n’importe quel homme et n’importe quelle femme qui raconterait sa vie en étant sincère, avec les yeux ouverts, rentrerait dans le cadre du féminisme.

Si nous vous disons que Riad Satouff est une "Florence Dupré La Tour au masculin"...

FDLT : Cela me fait très plaisir (rires).

Intégrale de Capucin (2023)
© Gallimard

Nous avons lu que vous étiez une admiratrice de Joann Sfar.

FDLT : Oui ! Donjon ! J’ai été une très grande joueuse de jeux de rôle pendant 15 ans et j’avais lu, jeune, des "lanfeusteries", à base de magiciens et d’Heroïc Fantasy. C’était un renouvellement du genre. J’ai adoré.

Vous avez une admiration pour lui. Existe t-il une empreinte de son style sur votre travail, sur la manière de concevoir votre dessin, de penser votre scénario, de découper vos planches ?

FDLT : Plus du tout. Plus maintenant. Mais cela a été le cas sur ma première BD qui s’appelait Capucin. Je sortais de deux ans de travail sur l’adaptation du Petit Vampire de Joann Sfar. Là, en effet, j’avais un dessin qui avait pris certains tics, sans forcément m’en rendre compte, et j’ai mis un album à les perdre.

Nous avons lu que vous avez été enseignante à Émile Cohl. Qu’enseigniez-vous ?

FDLT : La bande dessinée ! Malheureusement ou heureusement, je n’en sais rien. (rires) J’adore ça. C’est super intéressant. J’aime énormément le rapport aux étudiants, cela m’enrichit de pouvoir discuter avec des générations nouvelles. On parle de sujets contemporains, qui les touchent beaucoup.

Un des innombrables tomes de la série Donjon, aimée par Florence Dupré La Tour
© Delcourt

Vous aviez à cœur de mettre la création féminine au centre de votre enseignement ou c’était mixte.

FDLT : Du tout. Très mixte. J’enseigne la bande dessinée et donc je donne des références qui sont plurielles.

À partir de quel corpus vous êtes-vous construite une culture bande dessinée ? On a évoqué Gotlib et Joann Sfar...Des femmes sont-elles intervenues dans votre construction ?

FDLT : Bien sûr. Claire Bretécher ! Une femme hyper-importante, c’est Mafalda. Je l’ai lue très petite car je vivais alors en Argentine. Je lisais les tebeos (bandes dessinées) en espagnol. Mafalda, cela a été un personnage très important dont je vois aujourd’hui, dans mon dessin, des reliquats. Après, je fais partie d’une certaine famille de dessinateurs et de dessinatrices, qui ont un dessin spontané, proche du dessin de presse. Comme Catherine Meurisse, Marion Montaigne et Aude Picault. Je me sens proche de cette famille d’autrices.

On évoquait précédemment l’importance des représentations dans la construction de soi. Quand vous vous êtes lancée dans la bande dessinée, vous aviez des femmes en tête avec la volonté de faire comme elle(s) ?

FDLT : Je n’avais pas trop de modèles...j’avais deux modèles : Bretécher et Bernadette Després avec Tom-Tom et Nana. Mais je ne me voyais pas faire de la jeunesse car j’avais conscience que c’était très difficile à faire. J’en ai fait par la suite, mais pour commencer, j’ai eu l’intuition qu’il fallait un peu de bouteille pour faire de la jeunesse. Tom-Tom et Nana est une influence majeure.

Tom-Tom et Nana, une influence majeure de Florence Dupré La Tour
© J’aime lire

Et Florence Cestac ?

FDLT : Je ne l’ai pas lue. Il n’y en avait pas à la maison. Cela aurait été génial de pouvoir la découvrir dans ma jeunesse.

En aparté, vous nous avez dit être une obsédée de la narration, c’est-à-dire ?

FDLT : ...Tant que cela est mal écrit, je ne publie pas. Donc je recommence beaucoup à écrire mes scenarii.

Qu’est-ce qui vous obsède ? La fluidité ? Le découpage ?

FDLT : C’est la tonalité. Pour que la musique de l’histoire, la narration, combinée avec le texte, sonne juste à mes oreilles.

Et les couleurs ?

FDLT : De même ! (sourire).

Les teintes, les couleurs dominantes qui ont été choisies pour "Pucelle", comment vous êtes-vous décidée ?

FDLT : J’ai travaillé en rose, rouge, noir, blanc. Avec toutes les gammes, du rouge sombre au rose pâle. Il fallait que je puisse raconter la petite fille, celle qu’on voit, à qui est accolée cette couleur rose dans le marketing. Cela me permettait de raconter des choses dures avec une couleur tendre. Pour le rouge, j’avais besoin de montrer le sang. Le sang et la chair.

La nouvelle bande dessinée de Florence Dupré La Tour, le tome 2 de "Jumelle"
© Dargaud

Quand vous faites une bande dessinée comme "Pucelle" ou "Jumelle", vous avez l’espoir que cela suscite quelque chose chez les personnes qui vont vous lire ?

FDLT : Non ! Je ne pense jamais à mes lecteurs. Je pense d’abord à ce que je ressens quand j’écris. Je pense que quand on sent son livre, on le vit, on transmet cela. Si j’arrive à me faire rire, j’arriverais à transmettre le rire. Si je me fais pleurer, j’arriverais à transmettre cette émotion.

Pour conclure cet entretien, si nous devions conseiller trois autrices à lire à des collégiens et collégiennes ?

FDLT : Oulala ! Je suis nul en name dropping. Toutes les BD de Catherine Meurisse. Je pense qu’elles s’adressent à tout le monde, qu’on peut les lire petit ou grand. Les BD de Mirion Malle sont formidables, mais je ne suis pas certaine que cela puisse intéresser des collégiens, peut-être davantage des lycéens. Elle a une manière de raconter l’intime et l’infiniment petit qu’on voit traditionnellement, plutôt, dans le roman. Et elle amène cela dans la bande dessinée. Formidable ! Pénélope Bagieu, évidemment.

Vous aviez l’air de vouloir proposer des auteurs ?

FDLT : Oui, Théo Grosjean qui peut parler à tout le monde. Il a fait une BD qui s’appelle Eliott au collège. Ses BD sont géniales.

L’héroïne d’enfance de Florence Dupré La Tour
© Glénat

(par Romain GARNIER)

Cet article reste la propriété de son auteur et ne peut être reproduit sans son autorisation.

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Code EAN : 9782205208283

✏️ Florence Dupré La Tour Autobiographie Féminisme France Pop Women Festival (2023)
 
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62 Messages :
  • Le « dessin de presse », ça ne veut pas forcément dire qu’on est « spontané » et qu’on se fiche de bien dessiner. Parmi les personnes qui font du dessin de presse, beaucoup dessinent très bien.

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    • Répondu le 25 août 2023 à  20:48 :

      « spontané » ne veut pas non plus dire qu’on dessine mal.

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      • Répondu le 26 août 2023 à  10:28 :

        Absolument, c’est pour ça que j’ai mis le mot entre guillemets. Derrière la « spontanéité » de quelqu’un qui dessine très bien, il y a généralement des années de travail.

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        • Répondu le 26 août 2023 à  12:45 :

          Ben, oui. Je suis « spontané » c’est devenu un mot commode pour dire « je ne sais pas dessiner mais je m’intéresse surtout à la narration et ce que je raconte est super-interessant ». Parfois, c’est vrai en plus ! Mais c’est comme si on faisait la promotion d’un film en disant « les acteurs jouent mal, la photographie est nulle, mais le scénario et le montage sont super-intéressants ! »

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          • Répondu par Sergio Salma le 30 août 2023 à  13:23 :

            C’est plutôt comme si on disait que pour Brassens ou plein d’autres ce qui compte c’est pas la voix.

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  • Oui. Il y a de nombreux prix qui ne consacrent que des hommes. Donc, pourquoi pas ?

    Je ne vois pas de quels Prix elle parle ? Vous avez des noms de prix qui ne consacrent que des hommes ?

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    • Répondu par (.❛ ᴗ ❛.) le 27 août 2023 à  11:26 :

      Punaise, mais les réactions sur ce forum sont toujours aussi affligeantes...

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    • Répondu le 27 août 2023 à  12:22 :

      Le Nobel de littérature pour commencer. 17 femmes sur 102 prix. Et à chaque fois une cabale dans la presse pour expliquer à quelle point la gagnante ne le méritait pas. Encore mieux : l’Académie française : 11 femmes sur 740 membres ! Et des polémiques à chaque fois. Académie des Beaux-arts : une seule femme entre 1600 et 2000. 11 depuis, sur 67 membres. Ce ne sont que quelques exemples. On pourrait parler du Prix de Rome aussi.

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      • Répondu par Toledano le 27 août 2023 à  12:31 :

        Mais là ce sont des prix qui consacrent aussi des femmes, je demande pour les Prix qui ne consacrent QUE des hommes.

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        • Répondu le 27 août 2023 à  13:26 :

          Ce sont des Prix et des associations qui n’ont très longtemps récompensé que des hommes. La question d’y admettre ou de récompenser des femmes ne se posait même pas. Idem pour tous les clubs d’inspiration anglo-saxonne type Lions ou Rotary où les femmes n’ont été admises que dans les années 80 et 90. En franc-maçonnerie, le processus d’admission des femmes a été très lent et tortueux et ne fait toujours pas l’unanimité, loin s’en faut. Le Prix Artemisia s’inscrit dans une très longue tradition d’organisations non-mixtes, mais son originalité est qu’il exclut les hommes et non les femmes. Dans l’histoire de l’humanité, dans toute institution ou religion ou association, c’est majoritairement l’inverse et de façon totalement écrasante. Les hommes ont beaucoup plus exclu les femmes que les femmes n’ont exclu les hommes.

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          • Répondu par Toledano le 28 août 2023 à  00:25 :

            Bref, on peut en conclure qu’il n’y a pas de prix qui ne consacrent que des hommes, mais des prix qui consacrent moins de femmes que d’hommes (et que pendant longtemps il y avait moins de femmes que d’hommes dans ces métiers, ce qui est une explication à cette représentativité proportionnelle).

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            • Répondu le 28 août 2023 à  10:43 :

              Eh bien non je viens de vous expliquer qu’il y a eu pléthore de prix qui ne récompensaient que des hommes depuis des siècles et qu’il a fallu beaucoup de temps et d’efforts pour que les femmes y soient enfin admises. C’est un progrès, non ?

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          • Répondu le 28 août 2023 à  06:46 :

            Oui, mais vous ne répondez pas à la question. Et le seul prix qui ne consacre qu’un seul sexe est un prix féminin. Etonnant de parler d’exclusion de genre tout en faisant exactement la même chose. Faut-il dénoncer l’exclusion en excluant ? Faut-il dénoncer les violences en étant violant ?

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            • Répondu par (.❛ ᴗ ❛.) le 28 août 2023 à  09:29 :

              On dirait que vous faites exprès de ne pas comprendre et de faire des pirouettes pour retomber sur vos pieds sans vouloir remettre (au moins un peu) en question vos perspectives.
              Donc oui, un prix qui ne consacre que le genre féminin est excluant pour le genre masculin. Mais oui aussi c’est une nécessité dans un monde qui exclu les femmes sur nombre et nombre de terrains dont celui de la BD. Alors non ça n’est pas une fin en soit car l’idée est de tendre vers un monde plus juste et équitable entre les 2 genres, mais en attendant que les choses changent suffisamment, un espace qui visibilise et consacre les femmes dans une discipline où elles ont très très (très) souvent étaient oubliées ne semble pas de trop pour mettre en valeur leur travail.
              Et non, si jusqu’ici, les femmes ont moins étaient consacrées dans les prix mixtes ça n’est pas que parce-qu’elles étaient en minorité numérique dans le métier, mais parce-qu’elle en étaient excluent dû à des mécanismes systémiques et donc de fait, en forte minorité.
              Croire qu’un système biaisait depuis toujours étaient équitable et que le remettre en question est une hérésie, c’est un peu triste tout de même.

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              • Répondu par Max le 28 août 2023 à  14:55 :

                Niveau pirouette, vous êtes championne du monde hors catégorie...

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                • Répondu par (.❛ ᴗ ❛.) le 29 août 2023 à  00:15 :

                  Ah tient j’ai changé de genre maintenant !

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              • Répondu le 28 août 2023 à  15:11 :

                Actua BD parle de bande dessinée. Donc, ne parlons pas de prix décernés dans d’autres disciplines pour dire que c’est pareil dans le monde de la bande dessinée. Faire des cas généraux avec des cas particuliers et inversement, ne fait rien avancer. Restez concentrée sur le sujet : les prix dans la bande dessinée.

                "parce-qu’elle en étaient excluent dû à des mécanismes systémiques et donc de fait, en forte minorité."

                Expliquez-nous où et comment s’appliquent ces mécanismes systémiques dans le microcosme de la bande dessinée !
                Sincèrement, les dessous des prix, je n’y connais rien. En revanche, vous semblez en connaître un rayon.

                "en attendant que les choses changent suffisamment"

                Qu’entendez-vous par suffisamment ?

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                • Répondu le 28 août 2023 à  22:33 :

                  On s’en fout des prix dans la bande dessinée. On parle de discrimination positive et de non-mixité. Les femmes ont pratiquement toujours été exclues de toutes les récompenses dans le domaine de la culture. BD, cinéma, littérature, théâtre etc même combat. Artemisia est un prix délibérément non-mixte pour mettre en avant le travail des femmes. Il y a des gens que ça agace mais ça n’a pas d’importance. Et puis nous sommes en France et en Belgique dans des pays de libertés. Si vous voulez créer votre propre prix qui ne récompensera que les auteurs de BD mâles, chauves ou barbus, libre à vous.

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                  • Répondu le 29 août 2023 à  07:43 :

                    Actua parle de bande dessinée. Faire un gros sac et y coller l’étiquette "même combat", ben non, c’est du gloubiboulga et ça ne fait rien avancer. Au contraire, c’est un retranchement : être éternellement contre pour être éternellement contre. Le syndicalisme à la française.

                    Artémisia n’est malheureusement pas un prix qui se construit "pour" mais "contre".
                    Je ne suis pas pour un prix qui ne récompenserait que les hommes et je ne suis pas pour l’avènement du matriarcat non plus.
                    "Le travail des femmes"... Les auteurs (je parle au neutre, l’écriture inclusive n’est qu’un jargon terroriste) sont tous des individualistes. Autant les hommes que les femmes. Si une femme à un prix, elle l’a pour son propre travail, pas pour défendre celui de sa collègue. Le but d’un prix est de faire la publicité d’un livre ou d’une personnalité, pas de mettre en avant la moitié de l’humanité. Prétendre le contraire, c’est verser dans la démagogie.

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                    • Répondu le 29 août 2023 à  19:09 :

                      S’il n’y a que la bande dessinée qui vous intéresse, et si dès qu’on élargit un peu la focale pour s’intéresser à la culture au sens large, dont la bande dessinée fait partie, vous dites que c’est du gloubiboulga qui ne fait rien avancer, je crois que je ne peux vraiment rien pour vous. Restez sur vos certitudes. Elles vous rendent probablement plus heureux et insouciant.

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                      • Répondu le 30 août 2023 à  11:58 :

                        Je crois qu’il ne vous a rien demandé, donc avancez seule ou seul, comme tout le monde

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                        • Répondu le 30 août 2023 à  21:43 :

                          Eh bien si, il m’a posé une question le 28 août à 06:46, mais visiblement ma réponse le contrarie. Peu importe, en effet.

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                          • Répondu le 1er septembre 2023 à  12:10 :

                            Il n’y a aps que la bande dessiéne qui m’intéresse. tout m’intéresse mais sur Actua BD, il est question de bande dessinée. Par exemple, parler architecture ou cinéma sur ce site, c’est un petit peu hors sujet.
                            Donc , si vous parlez de prix, parlez de prix Bd pas de prix de botanique. Je ne crois pas que dans la bande dessinée il existe des prix exclusivement réservés aux hommes. S’il y en a, dites-nous !

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                • Répondu par (.❛ ᴗ ❛.) le 29 août 2023 à  00:20 :

                  Non non, je ne vais rien expliquer, ça sera plus simple pour vous comme pour moi ;)
                  On a sans doute d’autres chats à fouettés bien plus intéressants !

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                  • Répondu le 29 août 2023 à  07:12 :

                    On affirme, on amalgame, on n’explique rien, on pose un postulat de base et on échafaude dessus. C’est plus simple et comme ça, la posture de la victime demeure et permet de ne rien faire avancer. Le but est de se positionner contre pour exister, pas de faire bouger les lignes, seulement de contester pour se donner l’impression d’une lutte. C’est tellement romantique, tellement catholique, tellement hypocrite !

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                    • Répondu le 29 août 2023 à  08:28 :

                      Beh je vois le truc venir à quinze mille surtout. On va perdre votre temps vous et moi... Il y a point de débat possible ici. On va chacun camper sur nos positions et ne rien apprendre l’un de l’autre, alors je m’épargne ça et je vais vaquer à mes occupations ailleurs.
                      Désolé d’être un hypocrite catholico-romantique qui vous frustre.

                      Répondre à ce message

                      • Répondu le 29 août 2023 à  14:52 :

                        Que votre catéchisme soit de gauche, de droite, des extrêmes ou des centres, vous ne parviendrez pas à me convaincre ! Mais si votre argumentation est fondée, articulée, logique, précise et pertinente, je m’incline parce qu’alors, je ne peux qu’être d’accord avec vous.

                        Répondre à ce message

                      • Répondu le 29 août 2023 à  19:10 :

                        Je ne vois vraiment pas ce que le catholicisme a à voir là-dedans. S’il y a une institution qui a toujours exclu, méprisé, voire brutalisé les femmes, c’est bien l’église catholique.

                        Répondre à ce message

                        • Répondu le 30 août 2023 à  17:01 :

                          Lisez Spinoza et Rousseau, vous allez comprendre !
                          Les raisons inconscientes qui nous font agir…

                          Répondre à ce message

                          • Répondu le 30 août 2023 à  21:46 :

                            Ah ! "Lisez Spinoza !" Il y a longtemps qu’on ne me l’avait pas faire celle-là. C’est dommage qu’en plus d’être anonyme, le forum ne permette pas de connaître l’âge des participants, ça éclairerait beaucoup les échanges.

                            Répondre à ce message

                          • Répondu le 30 août 2023 à  21:46 :

                            L’inconscient, c’est pas Freud, plutôt ?

                            Répondre à ce message

                          • Répondu le 30 août 2023 à  21:48 :

                            J’adore les gens qui emploient la pirouette "Vous n’êtes pas assez cultivé pour comprendre" et qui se dépêcheront d’aller voir sur wikipedia si on leur demande des précisions supplémentaires. C’est aussi vieux que les forums sur internet, cette technique.

                            Répondre à ce message

            • Répondu le 28 août 2023 à  10:48 :

              Ça s’appelle la discrimination positive. C’est controversé et contesté depuis toujours par des adversaires qui sont de votre avis (et ont parfaitement le droit de l’être). Il n’empêche que partout où elle a été appliquée, la discrimination positive donne de bons résultats. En France par exemple, sans les lois pour la parité votées sous Jospin, la représentation des femmes en politique et dans les autres administrations serait toujours aussi faible,

              Répondre à ce message

              • Répondu le 29 août 2023 à  13:42 :

                La représentation des femmes dans l’administration publique n’a rien à voir avec la représentation des femmes dans les entreprises privées et dans l’art. Qu’il y ait une parité dans le public est légitime et est même nécessaire. Mais vous n’allez pas discriminer les artistes et les auteurs en fonction de leur sexe. Ce serait une atteinte à la liberté d’expression. En revanche, que dans les écoles vous puissiez encourager les femmes à s’investir dans des métiers considérés à tort réservé aux hommes, oui, il faut le faire ! Les femmes doivent être plus nombreuses à faire de la recherche, à créer des entreprises et créer des œuvres et s’il faut inventer des systèmes d’aides, de bourses pour les y encourager, il faut le faire aussi. Mais vous ne pouvez pas dire à une maison d’édition de publier en respectant des règles de parité. Un livre doit être publié parce qu’il mérite de l’être.

                Répondre à ce message

                • Répondu le 29 août 2023 à  19:16 :

                  Personne n’a demandé ici à la loi d’obliger les éditeurs à respecter la parité. Vous déformez mes propos avec mauvaise foi. J’ai simplement dit que la discrimination positive donnait de bons résultats. C’est en effet elle qui a inspiré les lois sur la parité en France. Et c’est elle qui, me semble-t-il, inspire le Prix Artemisia dans son choix de la non-mixité. Il n’est pas question de légiférer pour obtenir un certain quota de femmes dans la création artistique, ce serait absurde. Ce qui est intéressant, c’est de questionner par exemple pourquoi des institutions culturelles comme le Festival de Cannes ont longtemps invisibilisé les réalisatrices. L’argument fréquemment employé dans la BD ("les femmes il n’y en avait pas") ne tient pas la route une seconde au cinéma, ni ailleurs.

                  Répondre à ce message

                  • Répondu le 30 août 2023 à  12:02 :

                    La discrimination positive aurait inspiré les lois sur la parité en France, et ça serait cette même parité qui aurait inspiré le Prix Artemisia dans son choix de la non-mixité ( donc de l’exclusion genrée) ? Relisez-vous, on vous a perdu là..........

                    Répondre à ce message

                    • Répondu le 30 août 2023 à  21:52 :

                      Je viens de me relire, c’est vous qui avez lu trop vite. Lois sur la Parité et réunions non-mixtes (comme Artemisia) sont toutes deux inspirés par le principe de la discrimination positive. (Encore que dans le cas d’Artemisia justement, le jury est mixte.)

                      Répondre à ce message

                    • Répondu le 30 août 2023 à  21:53 :

                      "et ça serait cette même parité qui aurait inspiré le Prix Artemisia dans son choix de la non-mixité ( donc de l’exclusion genrée". D’où sortez-vous ça ? ça n’est pas du tout ce que l’intervenant a écrit.

                      Répondre à ce message

  • "Après, le milieu de la bande dessinée est un milieu qui se paupérise. Or, les hommes quittent les milieux qui se paupérisent. Ils sont partis vers le cinéma d’animation et le jeu vidéo. Dans l’histoire des luttes, on le voit très bien, dès qu’un milieu se paupérise, les femmes ont le droit d’y accéder."

    Mais d’où sort-elle cette théorie fumeuse digne d’un complotiste ?

    "Après, le milieu de la bande dessinée est un milieu qui se paupérise."
    Commencer par démontrer pourquoi et pourquoi (et comment) des bourgeois et des bourgeoises continuent de s’y précipiter quand même.

    "Les hommes quittent les milieux qui se paupérisent."
    Les femmes aussi. Elles ne sont pas toutes masochistes. Si ? Non ? Pourquoi se précipiteraient-elles pour se contenter de manger les miettes ? Quand une terre ne nourrit plus, tout le monde se barre !

    "les femmes ont le droit d’y accéder."
    Mais qui attribue ce droit ? Des hommes qui se réunissent dans une cave avec une cagoule sur la tête et signent des autorisations ? C’est écrit où ?

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    • Répondu le 28 août 2023 à  22:49 :

      Il n’y a pas de paupérisation dans la bande dessinée. Il y a une surproduction alors que le lectorat n’a pas augmenté de façon proportionnelle. De plus en plus de livres donc de plus en plus de professionnels pour se partager le même chiffre d’affaire. Les auteurs sont beaucoup plus nombreux qu’autrefois. Publier n’a jamais été aussi facile mais gagner de l’argent en publiant est de plus en plus improbable. Comme il y a moins d’argent à se partager, on a même adapté l’offre : paiement au forfait et non plus à la page, développement du roman graphique : plus de pages et plus de livres parus pour moins cher. S’il y a plus de femmes dans la BD, ce qui est une bonne chose, ce n’est pas parce qu’elles seraient attiré par les métiers qui payent peu (quelle drôle d’idée), mais en raison de cette même surproduction (il faut plus de livres donc OK publions aussi des femmes) et surtout parce que certaines autrices ont eu soudain beaucoup de succès et ont attiré un lectorat différent, forcément plus féminin. Sentant le filon, les éditeurs ont commencé à publier massivement des femmes. Il faut bien voir que pendant presque un siècle, la BD était une lecture de garçons pour des garçons. C’était comme ça mais c’était idiot que ça continue comme ça. Pour clore ce débat qui revient chaque fois qu’il est question du Prix Artemisia, et pour clouer le bec des quelques messieurs qui sont visiblement blessés dans leur chair de savoir qu’il existe un prix non-mixte, rappelons qu’en France, les femmes ont dû attendre 1944 après JC pour obtenir le droit de vote, ce qui signifie très clairement que pendant les 40 000 années précédentes, elles étaient considérées comme des animaux. Donc franchement, vu cet antécédent, un petit Prix qui récompense chaque année une BD dessinée ou écrite par une femme, ça ne mange pas de pain.

      Répondre à ce message

      • Répondu le 29 août 2023 à  07:54 :

        "mais en raison de cette même surproduction (il faut plus de livres donc OK publions aussi des femmes)"

        D’où vous sortez une logique pareille ?
        Les membres de SNE se seraient réunis dans leur cave avec leurs cagoules et auraient décidé en ricanant sarcastiquement d’ouvrir la bande dessinée aux femmes pour produire plus ?
        Une éditeur se fiche du sexe des auteurs. Le capitalisme n’a aucune morale. Il est opportuniste et inconséquent. Peu importe qui écrit ou dessine quoi du moment que ça rapporte un minimum.

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        • Répondu le 29 août 2023 à  15:14 :

          Les éditeurs n’ont pas besoin de réunions du SNE pour évaluer qu’en publiant davantage de femmes, ils publieront davantage de livres. La surproduction c’est produire toujours plus et viser de nouveaux lectorats. Ça a été le mantra en vigueur pendant 25 ans. Les éditeurs ont notamment beaucoup recruté parmi les dessinatrices ayant fait leurs preuves dans l’animation. Mme Dupré-Latour en est une représentante.

          Répondre à ce message

          • Répondu le 30 août 2023 à  16:52 :

            Les éditeurs n’ont pas publié plus de femmes parce qu’ils manquaient d’auteurs mâles. c’est complètement absurde.
            Et ils n’ont pas "recruté" des dessinatrices parce qu’ils manquaient de main d’œuvre. Vous racontez vraiment n’importe quoi !
            Un éditeur publie un livre parce qu’il y croit. Peu importe le sexe de son auteur.

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            • Répondu le 30 août 2023 à  21:58 :

              Justement, il ne vous a sans doute pas échappé que les éditeurs actuels croient à des livres écrits et dessinés par des femmes (et s’adressant principalement à des femmes, c’est bien ce qui est dommage). C’est un nouveau marché qui s’est ouvert pour eux, après le succès d’autrices comme Marjane Satrapi, puis Pénélope Bagieu et beaucoup d’autres. Ce nouveau lectorat, et ce nouveau marché offrent des perspectives commerciales compatibles avec leur désir de produire toujours plus de livres. Je ne sais pas qui ici écrit n’importe quoi, mais j’ai surtout l’impression d’énoncer des vérités terriblement banales que certains ici font exprès de ne pas vouloir comprendre.

              Répondre à ce message

              • Répondu le 31 août 2023 à  09:22 :

                "(et s’adressant principalement à des femmes, c’est bien ce qui est dommage)"

                C’est naturel. On se tourne plus facilement vers ce qui nous ressemble.
                Rassurez-vous, ça évolue et évoluera encore !

                Répondre à ce message

      • Répondu le 29 août 2023 à  08:03 :

        "Rappelons qu’en France, les femmes ont dû attendre 1944 après JC pour obtenir le droit de vote, ce qui signifie très clairement que pendant les 40 000 années précédentes, elles étaient considérées comme des animaux."

        Rappelons aussi que la France et le droit de vote n’existent pas depuis 40000 ans.
        Lorsque le droit de vote n’existait pas, les femmes n’étaient pas non plus considérées comme des animaux. Longtemps, elles ont été infantilisées (nuance) et elles le sont encore dans beaucoup trop d’endroits de la planète ou/et pour des raisons scélérates.

        Et la paupérisation de la majeure partie des auteurs touche autant des femmes que des hommes. Le sexe d’un auteur ne détermine pas sa paupérisation. Je n’ai lu aucune étude me démontrant l’inverse. Si vous en connaissez une, je suis preneur.

        Répondre à ce message

        • Répondu le 29 août 2023 à  15:10 :

          C’est sûr qu’être infantilisée, c’est moins grave que d’être considérée comme un animal. On se demande vraiment de quoi les femmes se plaignent.

          Répondre à ce message

          • Répondu le 30 août 2023 à  17:00 :

            Je n’ai pas dit qu’infantiliser les femmes était moins grave que de les considérer comme des animaux. C’est affligeant et mais elles n’ont jamais été considérées comme des animaux. En revanche, infantilisées, elles l’ont été pendant de longue périodes mais pas partout et dans tous les groupes qui ont composé l’histoire de ce qui est actuellement géographiquement comme la France. Par exemple, intéressez-vous à la culture celte. La place de la femme n’était pas calqué sur celles des cultures latines et franques.
            Et infantilisées, aujourd’hui, elles sont encore beaucoup trop mais pas dans tous les milieux non plus.
            Le monde ne se réduit jamais à un slogan simpliste.

            Répondre à ce message

            • Répondu le 30 août 2023 à  22:05 :

              Il y a évidemment des disparités et des nuances. Vous parlez de la culture celte, ce n’est pas forcément le choix le plus pertinent, mais il existe en effet des civilisations dans lesquelles le patriarcat ne s’exerçait pas ou pas de la même façon. Il en existe aussi d’autres dans lesquelles les femmes étaient considérées comme moins précieuses que certains animaux ! Allez faire un tour en Iran ou au Japon par exemple… Mais vous avez raison, je suis probablement simpliste, mais je ne viens pas ici faire des exposés sur l’ethnologie ou les cultures comparées. Le débat portait sur l’exclusion quasi-constante des femmes dans les récompenses et les prix du monde culturel occidental.

              Répondre à ce message

              • Répondu le 31 août 2023 à  07:32 :

                D’autres culture dans le monde, bien sûr ! Mais on parlait d’une région géographique qui est la France. Même si l’Empire a été vaste, L’Iran et le Japon n’ont jamais été des départements ou des colonies françaises.
                La France n’est pas le monde entier. Son modèle et son histoire ne sont pas universels et elle ne rayonne plus beaucoup.

                Le matriarcat a aussi existé à d’autres époques (40 000 ans, c’est trop long pour s’en faire une vision globale) et existe aujourd’hui en Indonésie, au Mexique, aux États-Unis (tribus amérindiennes), En Chine chez les Mosuao, En Guinée-Bissau, Kenya…
                Mais je doute que le matriarcat soit la solution au patriarcat et que la nouvelle Barbie soit un modèle.

                Répondre à ce message

        • Répondu le 29 août 2023 à  19:19 :

          "Le sexe d’un auteur ne détermine pas sa paupérisation." Vous plaisantez ou quoi ?? Les femmes sont moins bien payées que les hommes à travail égal dans TOUS les métiers. Vous pensez sérieusement que la bande dessinées est un monde merveilleux dans lequel cette réalité quasiment universelle ne s’applique pas ? Vous êtes sérieux un instant ?

          Répondre à ce message

          • Répondu le 30 août 2023 à  16:48 :

            Les auteurs ne sont pas salariés.
            Ils ne sont pas rémunérés pour leur travail effectif mais en fonction du succès de leur travail.
            Rien à voir avec le déséquilibre injuste des salaires entre hommes et femmes.
            Une autrice a autant de chance de connaître un succès commercial qu’un auteur.
            Faut savoir de quoi on parle !

            Répondre à ce message

            • Répondu le 30 août 2023 à  20:23 :

              Comparez vos avaloirs avec ceux de vos copines autrices, vous verrez que j’ai raison.

              Répondre à ce message

              • Répondu le 31 août 2023 à  08:49 :

                L’à-valoir correspond uniquement à une estimation du succès.
                Une autrice peut gagner cent fois plus qu’un auteur. On n’est pas dans le salariat.
                Mais il faut avoir le courage de négocier. Et c’est ce courage qui fait encore défaut à une majorité d’autrices.
                Son pire ennemi n’est jamais l’autre.

                Répondre à ce message

                • Répondu le 31 août 2023 à  13:14 :

                  Ah voilà ! Les femmes n’ont pas assez de courage ! Au fond elles n’ont à s’en prendre qu’à elles-mêmes ou espérer qu’un chevalier-servant viendra à leur secours… Le mec nous ressort le cliché du « sexe faible » comme ça, sans aucune hésitation. Chapeau l’artiste.

                  Répondre à ce message

                • Répondu le 31 août 2023 à  21:56 :

                  Le pire ennemi d’une femme c’est elle-même, c’est bien connu. Allez dire ça à toutes les femmes battues à mort par leurs conjoints ou ex-conjoints… c’est plusieurs par semaine, rien qu’en France. Je n’ai pas les chiffres de la Belgique.

                  Répondre à ce message

                  • Répondu le 1er septembre 2023 à  13:02 :

                    Le pire ennemi d’un individu, c’est d’abord lui-même et ce n’est pas une question de sexe. L’enfer c’est les autres. Faut d’abord se battre contre soi-même avant de désigner les autres comme coupables de tout.
                    Je ne vois pas ce que les femmes battues viennent faire dans ce débat. Les femmes battues dans la BD ? Par qui ? Quand ? Où ?

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                    • Répondu le 2 septembre 2023 à  17:35 :

                      Le sujet c’est le droit des femmes. Et la misogynie stupéfiante de bêtise qui règne encore ici dans bon nombre de commentaires. Si vous souhaitez masquer la vôtre en répétant comme un mantra « je ne parle que de la BD », comme je l’ai dit plus haut, je ne peux rien pour vous.

                      Répondre à ce message

                    • Répondu le 2 septembre 2023 à  18:10 :

                      Il y a des femmes maltraitées, humiliées, battues et moins bien payées dans le monde de l’édition comme dans tous les milieux sociaux et professionnels. Rien que cette année, un auteur a été condamné pour des faits graves et est parti en prison. C’est fou les gens qui continuent à percevoir la BD comme un monde parfait, un sanctuaire préservé des faits et des maux qui affectent toute la société, un peu comme s’ils ne voulaient pas sortir de leur rêve du village des Schtroumpfs.

                      Répondre à ce message

                    • Répondu le 2 septembre 2023 à  20:09 :

                      La teneur de ces échanges est parfaitement résumée par le titre d’un autre article présent sur Actua BD : « Féminisme en pantoufles et patriarcat Ouin-Ouin ».

                      Répondre à ce message

                      • Répondu le 4 septembre 2023 à  07:01 :

                        Le féminisme en pantoufles, c’est exactement ça !
                        Beau discours mais discours seulement.

                        Répondre à ce message

                        • Répondu le 4 septembre 2023 à  07:50 :

                          Je lis davantage ici de défenseurs du masculinisme qui font Ouin-Ouin que de féministes en pantoufles ou pas. La route est encore longue hélas.

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