Marion Montaigne : à la poursuite des Mondes perdus" [PODCAST]

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Autrice et vulgarisatrice scientifique de pointe, Marion Montaigne abandonne son célèbre Professeur Moustache, le temps d'un épais one-shot consacré à nos croyances confrontées à la vérité de la science. L'occasion de revenir en détail sur l'étude de notre passé (entre autres celui des dinosaures...), mais aussi de mettre son propre parcours en scène.

Marion Montaigne : à la poursuite des Mondes perdus" [PODCAST] En quinze ans, Marion Montaigne est devenue la référence de la vulgarisation scientifico-humoristique en France. Tout d’abord avec le lancement de son blog en 2008 intitulé "Tu mourras moins bête (mais tu mourras quand même)". Par le biais de son alter ego le Professeur Moustache, elle se posait et répondait à des questions plus ou moins existentielles, toujours avec pertinence, recul et humour.

Un blog publié en albums tout d’abord aux Editions Ankama dès 2011, avant d’être repris aux Editions Delcourt à partir de 2014. Le tout a été adapté ensuite en court-métrages sur Arte dès 2016 pour deux saisons, et une troisième est en préparation. Un succès public qui se démontre même au Festival d’Angoulême, où elle reçoit le prix du public en 2013 pour le tome 2 de sa série, ainsi qu’un second en 2018 pour Dans La Combi de Thomas Pesquet. Elle devient d’ailleurs présidente du jury de ce même festival en 2020 !

Pour cette rentrée littéraire 2023, Marion Montaigne change un petit peu de registre. Certes, il est toujours question de mêler sciences et société pour mieux comprendre le monde qui nous entoure sans se prendre la tête. Mais cette fois, la dessinatrice met de côté le Pr Moustache pour se mettre elle-même en scène. Ainsi, elle explique quel a été son parcours scolaire, détaille quelques péripéties familiales et comment elle a forgé la carrière qui est maintenant la sienne.

Où se situe le lien entre son cheminement et la disparition des dinosaures qui trônent fièrement sur la couverture de cette nouveauté ? Tout simplement sur la prise de recul que l’on doit prendre par rapport aux faits sur lesquels nous fondons notre mode de réflexion.

Ainsi, Marion Montaigne part de son propre plaisir à regarder Jurrassic Park dans les années 1990 pour chercher à comprendre les diverses découvertes qui ont rendu possible cette prise de conscience. Les scientifiques ont effectivement dû composer avec la religion et leurs propres croyances lorsqu’ils se sont rendus compte que les premiers fossiles de dinosaures remontaient à un temps précédent Adam et Eve. On passe donc avec autant d’intérêt de que de plaisir des congrès où les paléontologues bouleversaient les idées reçues, aux premiers illustrateurs chargés de devoir représenter ces espèces éteintes depuis des millions d’années.

L’autrice en profite dès lors pour opérer un nouveau rapprochement entre son propre parcours et les chercheurs : les scientifiques ont besoin des illustrateurs pour diffuser leurs connaissances provenant de notre monde antédiluvien. De quoi se poser des questions plus personnelles concernant notre manière d’appréhender les vérités et les remettre en question.