Voici sans doute l’un des livres les plus poignants de l’année. Après son "Épopée espagnole" dessinée par Kim, puis sa "Trilogie du Moi" dessinée par Keko, où il s’était payé l’institution académique (« Moi, assassin »), la communication politique (« Moi, menteur ») et l’institution médicale (« Moi, fou »), Antonio Altarriba s’attaque à un problème politique lancinant : l’immigration. Il lui donne une dimension touchante et humaine qui tranche avec acuité sur le discours cynique et inhumain des engeances populistes (...)