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Face à Face - Par Maeva Rubli & Anisa Alrefaei Roomieh - Éd. Antipodes

Par Marlene AGIUS le 23 août 2022                      Lien  
Récit délié aux couleurs farouches, « Face à Face » relate un dialogue entre deux femmes : celle qui a quitté son pays d'enfance et de jeunesse, et celle qui l'accueille dans le sien, à quelques 3000 km de là.

Maison d’édition suisse spécialisée en sciences sociales, Antipodes a depuis 2014 lancé sa collection de BD, Trajectoire, qui comporte pour la majeure partie des récits illustrés.

Face à Face, nouveau récit dans leur collection, fait écho aux défis sociaux que la maison se veut de mettre en avant, telle la première œuvre publiée sous le label Trajectoire, EL-Medina d’Elmedina Shureci, et Gabrielle Tschumi, relatant le voyage d’une jeune migrante du Kosovo en Suisse. 



Face à Face - Par Maeva Rubli & Anisa Alrefaei Roomieh - Éd. Antipodes
Face à Face, Maeva Rubli & Anisa Alrefaei Roomieh © Antipodes

Ici, il s’agit d’Anisa Alrefaei Roomieh, jeune femme syrienne qui raconte son départ de son pays natal à Delémont, en Suisse, à Maeva Rubli : la fuite de son pays, la guerre civile, ses espoirs défaits, ses espoirs ressuscités. En naît une amitié entre les deux femmes.

Originellement publié en allemand, le livre comporte des poèmes en arabe et des textes en français accompagnés de couleurs aux formes abstraites et saccadées, mêlant gouaches, crayons et pastels.

Face à Face, Maeva Rubli & Anisa Alrefaei Roomieh © Antipodes

Si ce livre est difficilement qualifiable de BD, il est accompagné dans la collection d’autrices d’un semblable acabit, comme Marion Canevascini ou Hélène Becquelin : des récits largement autobiographiques et introspectifs, confondant aux illustrations des parcelles de souvenirs, dense en pages, léger en contenu, et lourd de sens, trop intimiste peut-être pour un lecteur peu aguerri. Face à Face est donc un bel objet pour les illustrateurs curieux ou pour les plus jeunes.

Face à Face, Maeva Rubli & Anisa Alrefaei Roomieh © Antipodes

(par Marlene AGIUS)

Cet article reste la propriété de son auteur et ne peut être reproduit sans son autorisation.

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Code EAN : 9782889012183

Antipodes ✍ Anisa Alrefaei Roomieh ✏️ Maeva Rubli à partir de 10 ans Art Politique Autobiographie intimiste Jeunesse Suisse
 
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14 Messages :
  • C’est bizarre cette volonté des éditeurs de proposer de l’illustration pour "enfants" (il y en a aussi dans la BD) à des adultes. Comme si cette forme régressive de notre société permettait de moins se faire peur sur des thèmes difficiles, d’éloigner le malheur, une sorte de doudou...

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    • Répondu le 23 août 2022 à  15:45 :

      Dès que c’est pas du réalisme à la Largo Winch, c’est du dessin pour enfants selon vous. Et vous vous prétendez auteur ? Vous savez qu’il existe d’excellents cours du soir d’histoire de l’art ?

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      • Répondu par Milles Sabords le 23 août 2022 à  17:20 :

        Ha, le fameux subterfuge de « l’histoire de l’art » qui fait de vous un « expert » dont la parole est d’évangile et clos tout débat ! Je compare tout simplement cette tendance « régressive » vers le monde de l’enfance dans l’édition, à celle, plus courante, dans le packaging de la consommation ; exemple (parmi tant d’autres), les gels douche pour adulte qui font appel à notre mémoire d’enfant : senteur malabar, caramel, barbe à papa, fraise tagada, etc… Il n’y a donc pas de Largo Winch là-dessous dans mes propos et l’utilisation abondante par tous les éditeurs de ce phénomène marketing, souvent à défaut pour faire comme tout le monde, finit par rendre les choses un peu trop futiles.

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        • Répondu le 23 août 2022 à  20:14 :

          Ce n’est pas un subterfuge, je lis vos humeurs ici depuis au moins 2 ans et je commence à connaître vos conceptions éculées du dessin, de la BD, et de l’art en général, au sujet duquel vous trahissez constamment que vous n’y connaissez RIEN. Vous ne devez votre réputation ici qu’à votre manie de dégainer le premier pour descendre les livres, probablement par pure frustration personnelle.

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          • Répondu par Milles Sabords le 24 août 2022 à  06:50 :

            Si vous lisiez réellement mes messages depuis deux ans en connaisseur, vous vous seriez déjà aperçu que j’ai donné à plusieurs reprises des détails très techniques sur le métier d’auteur, les subtilités des contrats d’édition, ou celles plus discutables du système de l’édition. Je ne descends pas cet ouvrage, j’explique juste cette lente digression de l’édition à recourir au monde de l’enfance pour le mettre au diapason de tous les sujets. C’est absurde, c’est inutile, et c’est contre-productif. Tous les sujets ne peuvent pas se voir à travers le prisme d’une infantilisation graphique parce-que c’est joli et vachement mode. On ripoline à tout va dans la fontaine de jouvence, comme si l’on voulait gommer la mort, la vieillesse, le désespoir, le doute, les absurdités du monde qui nous entoure, la vie en somme. Je ne dis pas qu’il faut des textes durs et des dessins sordides pour parler de choses graves, mais cette infantilisation trop souvent mise à tous les contextes, nous en éloigne et les dilue. Mais bon, c’est le nouveau mal de nos sociétés de plus en plus normées, aseptisées, contraintes, où le minimalisme est devenue la nouvelle religion pour tout expliquer alors que les gens ont un cerveau pour réfléchir et prendre de la distance. Picasso disait « J’ai mis toute ma vie à savoir dessiner comme un enfant », et pourtant, lorsqu’il a peint Guernica, il n’a pas fait pas dans la peinture enfantine mais dans ce symbolisme des enluminures du Moyen-Âge où il fallait marquer les esprits.

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            • Répondu le 24 août 2022 à  09:10 :

              Voilà. Commencez par étudier Picasso au lieu de répéter sa phrase la plus connue, (et probablement apocryphe). Ensuite vous reviendrez expliquer aux jeunes auteurs comment ils doivent dessiner pour parler de l’atrocité du monde.

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        • Répondu le 23 août 2022 à  20:23 :

          Milles sabords, je pense comme vous et je dirais même que nous sommes, dans beaucoup de domaines, totalement infantilisé, c’est la conséquence d’une propagande. Chaque jour dans les médias des récits enfantins tentent de nous faire croire que nous serions les gentils et les autres seraient les méchants.

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          • Répondu le 24 août 2022 à  06:35 :

            Vous avez raison. D’ailleurs tout dans votre message hurle que c’est bien vous le grand méchant.

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            • Répondu par Loretta le 24 août 2022 à  13:27 :

              C’est pas du tout du dessin pour enfants. C’est vraiment le degré zéro de l’analyse, ce que raconte ce Mille Sabords. C’est du niveau des critiques d’art qui disaient que Picasso et Miro faisaient des gribouillis ou que les peintres des églises romanes ne savaient pas dessiner. C’est un peu le problème que j’ai depuis que je travaille dans la BD après plusieurs années à la RMN. Je croise beaucoup de gens dont la culture visuelle se résume à la BD et rien d’autre. Ils tiennent des discours franchement préhistoriques.

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              • Répondu par Thomas More le 24 août 2022 à  14:02 :

                Polémique absurde. Toute la bande dessinée ou presque est du dessin pour enfants. C’est pour ça qu’on la chérit, d’ailleurs.

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                • Répondu par Lol le 26 août 2022 à  07:31 :

                  Toute la BD est du dessin d’enfants ???? Ben voyons, l’Heroic-Fantasy, le Thriller réaliste, l’Underground trash, du dessin d’enfant, non mais n’importe quoi !

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                  • Répondu le 26 août 2022 à  10:04 :

                    L’héroïc-fantasy, les lutins, les petits elfes, c’est pour les adultes, c’est bien connu. Les petites licornes avec des motifs arc-en-ciel aussi…

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              • Répondu par Milles Sabords le 25 août 2022 à  15:12 :

                Vous me faites penser à toutes ces personnes qui arrivent dans la BD et qui pensent pouvoir révolutionner ce médium de leurs écrasantes certitudes. De tous ces personnes, j’en ai vu beaucoup abandonner le métier.

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                • Répondu le 26 août 2022 à  10:00 :

                  MillesSabords, c’est bon. En plus du reste, épargnez-nous par pitié les postures du genre « ah moi j’en ai déroulé du câble ! ». Visiblement vous n’êtes ni auteur, ni vieux, ni sage.

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