Gigant T. 10 - Par Hiroya Oku - Ki-oon

Par Marc Vandermeer le 27 décembre 2022

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Clap de fin pour Gigant, marqué par un turnover plutôt réussi. Hiroya Oku nous livre un final reposant sur l'espoir du bonheur partagé avec l'être cher. Sensible et touchant.

Tout porte à croire que la belle Papiko s’est sacrifiée afin de sauver la planète. L’explosion est telle qu’il n’en reste rien si ce n’est la reconnaissance de millions de Tokyoïtes qui lui sont redevables.

Mais Rei ne le voit pas de cet œil et demeure persuadé qu’il va la retrouver d’une manière ou d’une autre. L’unique option qui s’offre à lui consiste à revenir dans le temps et modifier certains éléments du passé qui balayeraient toutes catastrophes causées par les mutants à son époque.

Sauf qu’en rectifiant les erreurs du passé, Chiho et lui ne se sont jamais rencontrés, ne se sont jamais aimés, étant de parfaits inconnus l’un pour l’autre.


©Hiroya Oku / Ki-oon

Ainsi donc s’achève Gigant, après 10 tomes de bons et loyaux services qui ont su nous tenir en haleine tout du long. Il faut avouer qu’Hiroya Oku a l’art pour nous distiller des trames percutantes, insérant des protagonistes pour lesquels on s’attache et qui nous émerveillent par leurs sensibilités.

Ce dernier opus emprunte cet itinéraire émotionnel, s’échappant de l’action véhiculée dans les tomes précédents. Car oui, tandis que le lecteur aurait pu espérer assister à une conclusion plus apocalyptique, au vu de la teneur du récit, il n’en est rien puisqu’Hiroya Oku se concentre davantage vers un acheminement sur fond romantique.

Un pari risqué de la part de l’auteur, mais qui peut se féliciter de nous transmettre un concentré émotionnel au paroxysme lors des dernières pages.

De manière subtile, il émet l’espoir d’un avenir plus radieux et de bonheur authentique partagé avec l’être cher. Toute cette violence aura donc trouvé son sens. Merci l’artiste !

(par Marc Vandermeer)

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