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Milo Manara propose sa version du "Nom de la rose" d’Umberto Eco.

Par Pascal AGGABI le 14 janvier 2022                      Lien  
Véritable monument de la BD avec, notamment et dans le désordre : la saga dédiée à la famille Borgia avec Alejandro Jodorowksy, les albums historiques et épiques long formats scénarisés par Hugo Pratt, les récits oniriques en collaboration avec son ami Federico Fellini, ses histoires du début de carrière mettant en vedette son alter-ego aventureux, Giuseppe Bergman, son hommage dessiné rendu au Caravage, ses milliers d'illustrations et plus que tout ses ouvrages érotiques marquants, tout ça sur plusieurs décennies... Voilà que Milo Manara travaille à présent sur une adaptation en BD du "Nom de la rose", le fameux roman écrit par Umberto Eco.

Les choses sont finalement simple. À l’occasion de la préparation du magazine BD italien Linus de janvier 2022 entièrement consacré à Umberto Eco, décédé en 2016, mais pour marquer d’une pierre blanche le quatre-vingt-dixième anniversaire qu’il aurait fêté le 5 janvier dernier, arrive l’idée d’ une adaptation en bande dessinée du "Nom de la rose" le célèbre roman de l’universitaire et érudit écrivain italien, publié pour la première fois en 1980.

Milo Manara propose sa version du "Nom de la rose" d'Umberto Eco.
Milo Manara propose sa version du "Nom de la rose" d’Umberto Eco.
© Oblomov Edizioni / La Nave di Teseo.

Igort, auteur et directeur éditorial de Linus se rappelle : "Le Nom de la rose en BD, qui pourrait le faire ? En réponse, j’ai eu de vraies visions, j’ai vu les pages, comme si elles existaient déjà, dans un univers parallèle. Ce que j’ai immédiatement transmis à Milo, par téléphone. "Je l’ai vu avec votre style, je l’ai imaginé conçu par vous." Manara était surpris, agréablement surpris. Et malgré le fait qu’il travaillait sur un autre livre et que cet appel téléphonique ennuyeux l’ait distrait, il a commencé à y réfléchir sérieusement."

Comme Umberto Eco était un grand fan de BD, surtout populaire, dont il avait une belle culture et collection jusqu’à y consacrer une partie d’un essai en 1969, et que, de plus, il appréciait beaucoup le travail de Manara, l’approbation de la famille de l’écrivain est vite venue.

© Oblomov Edizioni / La Nave di Teseo.

Une adaptation du "Nom de la rose" qui devrait d’abord être publiée par tranches dans Linus avant que suive un album.

Situé au Moyen Âge du XIVe siècle, Le Nom de la rose est un thriller déductif dans lequel le frère franciscain Guillaume de Baskerville et son élève Adson de Melk sont envoyés dans une abbaye bénédictine du nord de l’Italie pour préparer un congrès auquel participeront plusieurs ordres de moines. Peu de temps avant leur arrivée, l’abbaye est le théâtre d’une mort étrange. Les jours suivants, d’autres personnes sont mortes. Guillaume et Adson tentent de résoudre le mystère. C’est Adson de Melk qui raconte l’enquête, bien des années après les événements.

Le roman Le nom de la rose a été vendu à plus de 60 millions d’exemplaires dans le monde, traduit dans environ 50 langues et figure dans la liste des 100 livres les plus importants du XXe siècle établie par le journal Le Monde. Ce livre a été adapté en film -excellent- en 1986 par Jean-Jacques Annaud, ainsi qu’en mini-série télévisée en 2019, et même en jeux et chanson ( Iron Maiden "Sign of the Cross")

Belle affiche de Druillet pour le film de Jean-Jacques Annaud.

Dans le magazine Linus, les extraits d’une interview de Manara, qui travaille depuis plusieurs mois maintenant sur le projet, ont été publiés. Le dessinateur y parle de son approche du roman de Eco : "Le Nom de la rose est un livre qui a connu un succès mondial et a déjà eu des adaptations à la fois au cinéma et à la télévision, donc faire une nouvelle transposition est sans aucun doute un grand défi. Bien sûr, j’ai tout de suite pensé que la bande dessinée elle-même est un livre et, Le Nom de la rose, dans un certain sens, est un livre sur les livres. J’ai pensé que, contrairement aux transpositions précédentes, on pouvait élargir le sujet en créant un livre sur un livre qui parle de livres, en poursuivant ce croisement de citations dans un jeu de matriochkas (poupées gigognes russes) intéressant."

© Oblomov Edizioni / La Nave di Teseo.

À présent il parle d’or. Totalement en phase d’une époque actuelle, on le regrette, en miroir d’un passé heurté, éternel recommencement d’un nid, couvoir pour tous les fanatismes, assurés de leur bon droit et de leur juste cause, jusqu’au soupçon de tout et de tous jusqu’à l’effacement, sans vergogne, avec Manara lui-même de plus en plus souvent diabolisé aujourd’hui pour son œuvre sensuelle : "Le fait qu’il s’agisse d’une histoire presque entièrement réalisée dans un monastère, avec des personnages tous habillés de la même manière, est sans aucun doute un défi pour un dessinateur, qui a pour priorité de toujours garder l’aspect visuel du récit intéressant. Le thème de la censure, ou comment les pages de la Poétique aristotélicienne consacrées au rire déclenchent la folie meurtrière du fanatisme religieux, je le traduirais d’un point de vue visuel, en dédiant plus d’espace aux marginalia, les miniatures qui offraient une vision à l’envers de la réalité conventionnelle, considérée dans le livre d’Eco comme le déclencheur de l’enquête."

Cependant.

Pour Manara le maestro, cette adaptation du "Nom de la rose" peut être vu comme un aboutissement, un cercle qui se ferme, d’une certaine manière. En effet, dans le film de Jean-Jacques Annaud, un casting très réussi de "gueules" a été effectué pour donner consistance à toute la galerie de moines mis en scène.

© Les Films Ariane, FR3 Films Production, Cristaldifilm, Neue Constantin, ZDF, Radiotelevisione Italiana

Parmi eux, un certain Franco Valobra, critique ciné, écrivain et acteur y va de sa participation.

Valobra inspiration et modèle du Dr Fez dans l’incontournable Déclic, album de manara monument de la BD érotique, qui va définitivement l’asseoir au rang de star du genre et plus largement du 9e art.

© Manara.

L’’anecdote qui a donné à Manara l’idée de cette histoire qui voit la belle et prude Claudia tourmentée par le sombre Dr Fez, vient du moment où il était à la rédaction du magazine érotique Playmen.

Le docteur Fez et Claudia.
© Manara / Glénat

Là, il a croisé un journaliste fort laid, nommé Franco Valobra, étrangement entouré d’une nuée de filles, modèles du magazine, rédactrices et secrétaires qui semblaient toutes amoureuses et fascinées par lui. Cette séquence marque Manara à qui Playmen vient tout juste de demander une histoire, Manara qui, rentrant chez lui, a utilisé sa télécommande pour ouvrir son portail et a soudain eu... un déclic ! Oui, Valobra devait avoir une télécommande, certainement, qui lui permettait de déclencher passion et pulsions chez les filles.

Franco Valobra désormais mythifié pour une histoite de Fez.
© Glénat Photos : DR

La réalité était plus simple et plus compliquée à la fois : Valobra, très cultivé et plein d’humour en plus d’une personnalité débordante et, en dépit d’un physique très disgracieux, avait suffisamment de conversation et de charisme pour fasciner son entourage, surtout féminin. Pas besoin de boîte à malice, donc.
Qui a dit que le roman "Le Nom de la rose" était basé sur un genre d’énigme insoluble ?

Giuseppe Bergman, le "jumeau" d’aventure et de fiction de Milo Manara.
© Feltrinelli Comics.

Par-delà cette belle annonce, alors que d’une manière générale la BD s’encroûte dans le culturellement correct voire pire, le politiquement correct, l’éducation, la pédagogie, le didactisme, pour tout dire le prêt à penser, la normalisation, sous l’influence d’un conformisme "scolaire et bourgeois" de plus en plus sclérosant, les "histoires édifiantes" que regrettait déjà Franquin qui en avait plus que soupé ; il serait intéressant de couronner le sulfureux Milo Manara Grand Prix du FIBD, histoire de redonner à la bande dessinée cet incomparable saveur d’herbe folle. Sans entrave.

© Manara.

Un vrai signe de résistance, d’émancipation, au fond, contre un conformisme qui à longueur de prix s’autocongratule, en boucle, à l’exclusion de tous les autres ; Grand Prix totalement mérité par Manara quoi qu’il en soit, à la vue de sa stature, son incroyable talent de génie du trait, son empreinte, son œuvre. Pour le moins.

(par Pascal AGGABI)

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✏️ Milo Manara tout public Adaptation littéraire
 
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25 Messages :
  • Milo Manara propose sa version du "Nom de la rose" d’Umberto Eco.
    14 janvier 2022 10:16, par Lauent Colonnier

    Magnifiques ces pages au lavis pour Le Nom de la rose. Pas une mauvaise idée le Grand Prix à Manara, surtout qu’il n’y a eu qu’un italien jusqu’à présent, Hugo Pratt, mais on peut aussi penser à Gipi, Manuele Fior ou Panaccione.

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    • Répondu par Philippe Wurm le 14 janvier 2022 à  11:04 :

      Ou Giardino !!

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      • Répondu par Lauent Colonnier le 14 janvier 2022 à  11:22 :

        Ce n’était pas exhaustif.

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      • Répondu le 14 janvier 2022 à  12:16 :

        Manara, comme Rosinsky et Hermann, noie dans la couleur directe l’affaiblissement de son dessin au fur et à mesure que l’âge avance. C’est dommage mais on leur pardonne. Il est très difficile de rester un très grand dessinateur réaliste jusqu’au bout en dessinant au trait. J’admire d’autant plus Tardi, dont le dessin est intact et Moebius qui a dessiné génialement jusqu’à la fin.

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        • Répondu par Ex voto le 14 janvier 2022 à  17:53 :

          Aucun affaiblissement de son dessin dans ces pages récentes, au contraire, une sacrée énergie et une beauté qui fait sa marque.
          Tardi a beaucoup perdu, son dessin est de plus en plus mou, il perd en substance, mais il n’a jamais été un grand dessinateur, en revanche c’est un auteur puissant.
          Moebius reconnaissait lui-même qu’il avait perdu de son dessin, il racontait même qu’il ne pouvait plus dessiner un visage de face correctement, il devait en décalquer une moitié pour la reporter en parallèle.

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          • Répondu le 15 janvier 2022 à  10:48 :

            Absolument il le reconnaissait, mais il avait trouvé la parade, notamment grâce à Photoshop. Ce qui compte c’est le résultat final. Le dernier album de Moebius est magnifique. En effet, ici Manara retrouve une vigueur qu’il avait un peu perdu.

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        • Répondu par auteur le 14 janvier 2022 à  19:22 :

          Il y en a plein d’autres qui vieillissent bien. Il est vrai que le passage à la couleur directe laisse parfois un peu en plan les amateurs de grand dessin réaliste. On pourrait citer aussi Jean-Claude Servais ou Tito, dont le graphisme était bien plus puissant au trait. Mais en lavis gris, Manara est encore très bon, meilleur qu’en couleur.

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  • Milo Manara propose sa version du "Nom de la rose" d’Umberto Eco.
    15 janvier 2022 10:00, par Capitaine Kérosène

    Il faut espérer que Manara ne confiera pas une version en couleurs numériques à sa fille, responsable du sabotage des albums du Caravage dont les planches ont été réalisés initialement au lavis comme c’est le cas ici.
    "Le Nom de la Rose" risque par ailleurs d’être un peu frustrant pour le dessinateur. Dans le roman ne figure en effet en qu’une toute petite scène de sexe. :-)

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  • Le visuel que vous présentez pour illustrer la ressemblance Fez/Valobra ne vient pas de Glenat. C’est une composition que j’ai réalisée à l’occasion d’un article sur la genèse du Déclic qui a été assez improbable et chaotique :-)
    http://mes-trucs-en-vrac.blogspot.com/2019/02/manara-la-genese-du-declic-par-limage.html
    Amitiés

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  • Donner le Grand Prix d’Angouleme a Milo Manara lui permettrait de redonner un vernis de respectabilite apres des annees d’errance et l’avoir attribue a des auteurs qui n’en meritaient pas autant. Manara est un des plus grands et plus importants dessinateurs de BD vivant et encore en activite, qu’attend-on ?

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    • Répondu le 17 janvier 2022 à  21:36 :

      On n’attend rien. Ce sont les auteurs qui votent.

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  • En 1982 Hergé avait cité Manara, entre Giraud et Franquin, comme étant l’un des nouveaux dessinateurs qu’il “admirait” le plus. Il avait des yeux papi Hergé, et de la bouteille. Quid des votants actuels ?

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    • Répondu le 18 janvier 2022 à  14:52 :

      Les votants actuels ne s’intéressent plus vraiment au grand dessin réaliste. Ce n’est plus à la mode. C’est dommage pour Manara, Bernet, Pellerin et pour beaucoup d’autres, notamment italiens ou américains mais c’est ainsi. La nomination de Guibert m’a d’ailleurs étonné car il a une solide base de dessin académique, mais il a su en faire autre chose.

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      • Répondu par Henri Georges le 18 janvier 2022 à  15:24 :

        Je suis d’accord avec vous et je trouve cela assez normal. Par contre je pense qu’il serait raisonnable, un jour au l’autre, de reconnaitre le talent exceptionnel de cet auteur et son apport au 9eme art.

        Non seulement son dessin, évidemment, mais aussi son effronterie, sa liberté de ton, son indépendance et sa ténacité à vouloir voir dans le sexe quelque chose de beau et noble, voir divin.

        La conjugaison de son talent graphique et de son appétence pour la féminité nue ont apporté quelques planches et strips inégalés et certainement, pour longtemps, inégalables.

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        • Répondu le 18 janvier 2022 à  20:31 :

          Oui c’était très chic d’aimer Manara à une époque et c’est certainement un auteur de très grand talent, mais sa représentation des femmes, de ce que vous appelez la « féminité nue » est aujourd’hui quand même franchement datée et témoigne d’un fantasme purement masculin qui n’a plus vraiment cours aujourd’hui. Les femmes de Manara ont bien davantage vieilli que celles de Pratt par exemple. Mais bon, ne désespérez pas du retour des fantasmes masculins, on apprend par exemple ce soir qu’il est question de ressusciter Druuna…

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          • Répondu par Henri Georges le 19 janvier 2022 à  07:26 :

            Objections votre honneur !!
            1) « C’était très chic d’aimer Manara »
            C’est plutôt l’inverse. Dans les année 80, les éloges d’Hergé pour Manara passent inaperçus par rapport au « Moebius de supermarché » de Cornillon. Plus récemment, à Angoulême, Trondheim l’emporte sur Wolinski pour éliminer Manara. Ce n’est qu’aujourd’hui que les auteurs commencent à être élogieux (Sfar, Vivès, Zep …)

            2) « Représentation datée des femmes »
            Datée aujourd’hui, mais révolutionnaire en 1982 où le plaisir féminin était inaudible et invisible ! On oublie mais la dernière page de Guiseppe Bergman « Un auteur en quête de 6 personnages », où Manara évoquait « Loulou » en train de se donner du plaisir a été censurée par Casterman lors du passage en album. Censurée et remplacée par une scène plus masculine où le méchant massacre la jeune femme, lui coupe la main et lui enfonce le téléphone dans la gorge. Là, en 82, on était dans le politiquement correcte

            3) « Fantasme purement masculin »
            Là encore il me semble que c’est une réflexion plutôt masculine ;-) Manara a eu un impact libérateur aussi sur le public féminin. Je tiens une bonne demie douzaine de témoignages à votre disposition

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            • Répondu le 19 janvier 2022 à  09:25 :

              Oui je sais, on a tous des amis ou des amies femmes
              ou noirs ou homosexuels ou même auteurs de BD pour justifier de nos propos. Le Déclic décrit certes la puissance éruptive du désir féminin mais comme 99% de la production pornographique, l’œuvre reste inspirée de fantasmes masculins à destination d’un public masculin et à des fins masturbatoires. Ce qui distinguait Manama c’est que c’était sacrément bien dessiné.

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              • Répondu par Henri Georges le 19 janvier 2022 à  10:26 :

                Manara est à l’érotisme (clito-centré), ce que Moebius est à la SF. La qualité du dessin ne fait pas tout, il faut un petit supplément d’âme

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      • Répondu par Auteur le 18 janvier 2022 à  18:33 :

        Les votants actuels ne s’intéressent plus vraiment au grand dessin réaliste.

        Vous les connaissez les "votants actuels" ?
        Bien-sûr que les dessinateurs, quelque soit le style dont ils usent s’intéressent au dessin réaliste, la plupart le pratique ou l’a pratiqué, mais vous oubliez un peu facilement que la bande dessinée ce n’est pas que du dessin, c’est de la narration, et qu’un bon dessinateur ne fait pas nécessairement un bon auteur (et réciproquement).

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        • Répondu le 18 janvier 2022 à  20:23 :

          Je ne l’oublie pas et je suis même d’accord avec vous. C’est justement parce que les auteurs actuels comme le public ont compris qu’il n’y a pas que la qualité du dessin qui compte pour faire une bonne BD que sont désormais récompensés désormais des auteurs qui ne sont pas forcément de grands dessinateurs au sens classique du terme, mais qui savent probablement fort bien raconter une histoire intéressante avec du texte et des images.

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        • Répondu le 18 janvier 2022 à  20:25 :

          Je connais personnellement les votants puisque j’en fais partie et j’observe depuis plusieurs années le résultat des votes et quelle tendance on peut en déduire.

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          • Répondu par Fab le 19 janvier 2022 à  00:19 :

            Je ne suis pas sûr que les votants aient vraiment leur mot à dire dans le choix du Grand Prix, on nous annonce déjà Catherine Meurisse pour prochain GP, avant même le début des votes.

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            • Répondu le 19 janvier 2022 à  08:37 :

              Ah oui bien entendu c’est un complot ! Allez-y, prouvez-nous ce que vous insinuez.

              Répondre à ce message

              • Répondu par Fab le 19 janvier 2022 à  17:35 :

                Ce sera prouvé dès que le résultat du scrutin sera révélé, en mars semble-t-il. Rendez-vous ici en mars.

                Répondre à ce message

                • Répondu le 20 janvier 2022 à  08:25 :

                  Vous contestez donc à l’avance les résultats d’un scrutin et sans la moindre preuve ? Vous êtes encore plus fort que Trump.

                  Répondre à ce message

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