Voilà presque vingt ans que le personnage d’Harley Quinn est apparu pour la première fois, sous la plume des auteurs Paul Dini & Bruce Timm. Tout d’abord dans la série d’animation Batman en 1992 et ensuite en Comics dans The Batman Adventures, une année plus tard. L’ancienne psychiatre de l’asile d’Arkham, devenue compagne de l’illustre Joker, a pris du galon au fil des années, devenant l’une des icônes incontournables de l’univers DC.
Rebelle, folle à lier, décomplexée, usant de stratagèmes totalement désopilants : la belle Harley, de son véritable nom Dr Harleen Quinzel, ne laisse cependant personne indifférent. À l’instar de Catwoman ou de Poison Ivy, Harley Quinn est sans conteste l’une des héroïnes les plus populaires et les plus abouties. Son franc succès peut être principalement attribué à sa personnalité déjantée associée à un look exubérant.
Dans un registre qui s’apparente à l’anthologie Batman Black & White, l’éditeur Urban Comics s’essaye à un exercice de style du nom de Harley Quinn Black + White + Red. Chaque auteur y évolue dans une tendance graphique exclusivement en noir, blanc et rouge étalée sur un mini-récit de huit pages.
Loin des titres conventionnels, appuyés généralement par une palette de couleurs exotiques, les dix-neuf nouvelles de ce recueil reposent sur un style personnel où seules trois couleurs sont autorisées. Tout du long, le blanc et noir prédominent majoritairement dans leur ensemble, tandis que les teintures rougeâtres soulignent le relief et donnent de la dimension à l’arrière-champ.
Seuls quelques artistes, tels que Riley Rossmo à qui l’on doit notamment Constantine : Hellblazer ou Martian Manhunter, ou Matteo Scalera, connu pour sa collaboration sur des sagas comme Deadpool, Secret Avengers ou Black Science, privilégient les nuances rouges au premier plan, illustrant idéalement l’univers glauque à souhait.
Chaque artiste, dans un registre personnel, partage sa vision du personnage d’Harley Quinn dans un déferlement de créativité, ayant tous pour point commun l’excentricité de cette protagoniste hors normes.
Là où Stjepan Sejic (Aquaman, Suicide Squad) joue la carte de la mélancholie, Riley Rosmo (Wonder Woman, Deathbed) privilégie un récit apocalyptique et déstructuré, tandis qu’en comparaison, Juan Ferreyra (Old Man Logan) s’oriente davantage vers un contexte psychédélique…
Vous l’aurez donc compris, tout le monde y trouvera son compte au fil de ces dix-neuf récits. Ce Harley Quinn Black + White + Red réunit une kyrielle d’artistes, certains populaires, d’autres moins connus, avec ce sentiment de dévoiler la plus déjantée des super-héroïnes sous tous les angles.
(par Marc Vandermeer)
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Harley Quinn Black + White + Red. Auteurs : Collectif. Editeur : Urban Comics. 240 pages. Sortie : le 9 juillet 2021. Prix : 18 euros.
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