Issu d’une famille, si l’on en croit Hugo Pratt, pour partie juive et d’un père résolument fasciste, envoyé comme soldat en Ethiopie tout en enrôlant son jeune fils dans cette aventure coloniale vouée à l’échec, ses histoires et son art ont marqué définitivement les esprits.
La revue dBD lui consacre un numéro hors série, Hugo Pratt, toujours un peu plus loin, qui pousse plus en profondeur notre connaissance sur cette légende du 9e art. Ce numéro est dirigé par l’érudit Dominique Petitfaux, sans doute l’un des meilleurs spécialistes de l’artiste à qui l’on doit plusieurs livres d’entretiens et d’essais sur l’oeuvre du maître vénitien.
Dans cet ouvrage, on évoque les lectures de l’enfance de l’artiste, son expérience du fascisme, alors qu’il a dix ans, ses œuvres majeures, comme La Ballade de la mer salée, le premier Corto Maltese, mais aussi les curiosités : les autoportraits où il apparaît en caméo dans ses BD, son goût pour les héroïnes blondes, ses accointances avec le Pop Art, l’état des recherches sur sa vie et son œuvre, une chronologie des aventures de Corto Maltese qui se déroulent entre la Guerre de 1914 et les années 1930, et mille et un secrets qui méritent le détour.
Si vous aimez Pratt, cet ouvrage a sa place dans votre bibliothèque.
(par Didier Pasamonik (L’Agence BD))
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