Les Liens du sang T. 11 - Par Shuzo Oshimi - Ki-oon

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Seiichi perd complètement pied depuis l’emprisonnement de sa mère. Une descente aux Enfers signée Shuzo Oshimi, maître dans l’art de torturer ses personnages jusqu’aux tréfonds de leurs âmes afin d’en sortir toute la noirceur.

Le souvenir du drame ayant plongé Seiichi et sa famille dans la tourmente ne cesse de troubler les rêves du gamin. Il est en prise avec ses pires démons, dont sa mère qu’il idolâtrait jusqu’alors. Mais qui était-elle finalement ? L’aimait-elle ? Pire encore… face à la représentation idéalisée de cette femme, Seiichi se retrouve confronté à sa vision de lui-même. Était-il un si bon garçon ? Un bon fils ?

Dans une vision plus intense que les autres, l’adolescent revit l’accident au travers des yeux de sa mère. Elle a peur. Non pas d’ignorer où se trouve son enfant et son cousin, non pas que ce dernier ne tombe de la falaise, mais bien peur de son propre fils, de son regard noir, intense, obsédant. Et si, dans le fond, c’était Seiichi qui avait poussé sa mère, dans un ultime délire, à commettre l’irréparable ?

Shuzo Oshimi n’en finit pas de nous surprendre. Alors qu’on pensait la série sur une pente ascendante pour son héros, espérant pour lui qu’il puisse se relever après avoir subi l’amour toxique de cette mère possessive, voilà que tout bascule, à nouveau… Le lecteur n’est clairement pas au bout de ses peines, et c’est tant mieux. Grâce au maître de la psychologie, le public jouit de toutes les facettes d’un duo néfaste, sombre et mystérieux. Une mère et son fils, s’aimant jusque dans la folie. Se haïssant jusqu’au sacrifice.

Un rebondissement inattendu qui ouvre de nouvelles perspectives.