Après un premier numéro sur le futur proche et un deuxième sur la planète Mars, l’équipe créative rassemblée pour ce numéro 3 a travaillé sur le métavers et quelle réussite ! Le choix du métavers comme thème a permis aux auteurs de traiter des thématiques très différentes, ce qui donne un volume 5 encore plus varié que les précédents. On pense notamment à une histoire qui utilise comme ressort narratif une imprimante 3D, ou à une autre dans laquelle un robot devient un chasseur-cueilleur comme dans les plus beaux rêves de Jean-Jacques Rousseau ou d’Henry David Thoreau.
La grande réussite de cette nouvelle mouture du magazine, c’est de mélanger les artistes confirmés, comme Trondheim ou Mark Waid, avec des artistes débutants. Le mélange opère très bien, et certaines histoires de « débutants », comme celle de Cantsin ou de Facundo Nehuén Lopez, se hissent presque au niveau des histoires de leurs aînés.
Métal Hurlant, c’était un magazine de bande dessinée mais aussi de textes écrits avec une liberté dingue à l’époque. On apprend, dans les numéros patrimoniaux, que les auteurs et autrices de ces textes n’avaient pas forcément de formation d’écrivain, ce qui donnait des œuvres parfois complètement expérimentales. Dans ce redémarrage de Métal Hurlant, il y aussi des textes venant éclairer le contexte des histoires que l’on lit. Une dimension quasiment éducative qui nous permet, comme doit toujours le faire une bonne histoire de science-fiction, de penser le futur.
Ce numéro 5 de la revue Métal Hurlant est donc une fois encore une grande réussite. Après sa lecture, on ne peut qu’attendre avec impatience le prochain volume qui sera de nouveau patrimonial, et se replonger dans les quatre numéros déjà parus.
Voir en ligne : Parfum de nostalgie dans le N°4 de Métal Hurlant
(par Louis GROULT)
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