Le combat contre le Roi des Démons entre dans sa phase finale et l’œuvre s’apprête à toucher à sa conclusion - qui aura lieu au tome 41. Mais en attendant de goûter à un repos bien mérité, nos héros doivent affronter un ennemi comme ils n’en ont jamais vu : un dieu capable de manipuler le destin même.
A l’issue de la bataille de Camelot, Meliodas et ses compagnons pensaient en avoir fini avec la Guerre Sainte et s’être débarrassés du Roi des Démons. Ce dernier avait en effet manipulé son fils pour s’évader du Purgatoire et prendre possession de son corps, laissant le sien reposer dans la prison éternelle. Mais nos héros avaient triomphé de lui avant qu’il puisse véritablement renaître.
C’est un véritable épilogue que Nakaba Suzuki avait ensuite proposé à ses lecteurs, au point qu’en prépublication nombreux étaient ceux qui croyaient le manga fini. La séquence, imaginée comme un bel adieu mélancolique, s’était alors révélée un pur trompe-l’œil, comme beaucoup d’autres éléments du manga. En effet ce dernier n’a jamais manqué de jouer avec les codes et les attentes du shônen manga.
C’est ainsi que le Roi des Démons avait survécu et pris possession de son plus jeune fils, Zeldris. Meliodas et Elizabeth décidèrent dans un premier temps de l’affronter seuls. Une façon pour le mangaka d’apporter une conclusion, mais aussi un rappel, au parcours du couple maudit.
Cependant l’œuvre ne pouvait pas non plus s’achever sans les Sins réunis pour combattre ensemble. Et c’est ce que propose ce tome où Meliodas et Elizabeth sont rejoints par les chevaliers de légende, au sommet de leur puissance et de leur gloire : Ban, Diane, King, Gowther, Merlin et Escanor.
C’est ainsi que la première partie du tome se structure autour des Sins qui tiennent en respect le Roi des Démons tandis que Meliodas s’infiltre avec l’aide de Gowther dans l’esprit de Zeldris. Un moment fraternel touchant, mais finalement un peu éclipsé par l’entrée en scène de Gerda, la bien-aimée de Zeldris, venue retrouver et soutenir ce dernier. Comme toujours, les liens unissant les protagonistes se révèlent leur plus grande force face à un antagoniste égoïste et seul.
Mais le Zénith du tome se dévoile sans doute dans sa dernière partie, dédiée à Escanor. Suzuki a indiqué qu’il ne désirait pas mettre en scène de un contre un dans Seven Deadly Sins. Mais il y a une exception avec Escanor, le seul ayant eu droit à des duels, et pas contre n’importe quels adversaires : les trois princes démons. Et allant au bout de sa logique, il défie leur père en pleine bataille pour un duel aux poings et à la force pure.
Incarnation même du sang bouillant du nekketsu, transcendant sa nature et ses limites, Escanor s’offre donc son moment, même s’il s’agit de son dernier. Il nous révèle aussi son véritable souhait, à travers son chapitre « Gaiden », revenant sur son intégration chez les Sins, et sur ses sentiments envers ses compagnons.
Alliant fureur et introspection, le rythme de la narration se révèle toujours aussi rapide et nerveux. Et si l’action demeure omniprésente, Suzuki s’attarde finalement davantage sur les sentiments et les relations de ses personnages que sur le suspense de la bataille, qui n’en reste pas moins épique.
(par Guillaume Boutet)
Cet article reste la propriété de son auteur et ne peut être reproduit sans son autorisation.
Seven Deadly Sins T39. Par Nakaba Suzuki. Traduction Fédoua Lamodière. Pika Édition, collection "Shônen". Sortie le 19 août 2020. 192 pages. 6,95 euros.
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