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Angoulême 2024 : quel bilan ?

Par Hippolyte ARZILLIER le 29 janvier 2024                      Lien  
Après une semaine passée à monter et descendre le plateau angoumoisin, vient l’heure du bilan. Angoulême, c’est un moment à part. Tout le monde de la BD francophone et internationale s'y réunit : les fans, les stars, les auteurs moins connus, les petits comme les grands éditeurs… C’est une bonne occasion de faire des rencontres, de découvrir l’œuvre de scénaristes ou de dessinateurs dont on ne connaît pas le travail. Mais surtout, c’est une période où il se passe toujours une dizaine de choses à la fois. Pour ceux qui y étaient, il a souvent fallu choisir. C’est pourquoi ActuaBD revient aujourd’hui, pour les absents comme les présents, sur les faits marquants de cette 51e édition : du beau temps aux polémiques, on vous raconte tout.

Ah ! Le festival d’Angoulême ! C’est d’abord un grand jeu. On cherche toujours à reconnaître les gens connus. D’autres fois, on se dit qu’on connaît quelqu’un, mais l’on ne se souvient plus de son nom...

La phrase la plus prononcée à Angoulême est certainement : « Mais comment s’appelle-t-il encore ?... » Pour les chanceux qui se rendent aux vernissages ou aux remises de prix, il y a aussi ces moments gênants où vous croisez le regard d’une personne que vous croyez connaître. À partir de là, deux issues sont possibles : soit l’un décide d’ignorer l’autre, soit vous entamez la discussion par « Bonjour, je crois que nous nous sommes déjà rencontrés quelque part… ».

Angoulême au Soleil, est-ce quelque chose que l’on ne verra jamais ?

Ce jeu ne date bien sûr pas d’hier, mais pour cette 51e édition, un point est à relever : le climat. Angoulême, c’est toujours en janvier (à part une édition qui s’est déroulée en mars à cause du covid). Résultat : il fait toujours froid et pluvieux, moche quoi. Mais cette année, c’était différent : il y avait du soleil. Marchant rue Hergé, on croise le dernier des trois mousquetaires fondateurs du festival, Francis Groux. Le regard tourné vers le ciel, il s’écrie : « Depuis que le festival existe, il n’y a jamais eu un week-end ensoleillé comme celui-là ! » 16°, vous imaginez ?

Ce beau temps invite au cosplay. Bien que le FIBD ne soit pas la Japan Expo, les déguisements étaient plus nombreux dans cette édition, surtout en fin de semaine. En témoigne cette photo résolument épique où l’on aperçoit Batman et le commissaire Gordon poser fièrement devant la statue Carnot :

Angoulême 2024 : quel bilan ?

De quoi parle-t-on dans les bars ?

Selon ses goûts ou le pass dont on dispose, on boit à différents endroits : pour ceux qui veulent prendre en photo des stars de la BD, rendez-vous au Mercure ; pour les aficionados de la BD indé, il y a le off des off ou le Bêta ; les amateurs de bières pression ou de musique techno se rendront quant à eux à La souris verte ou à l’Alligator.

À Angoulême, on aime boire et parler bande dessinée en buvant. Si les débats ont été bien moins houleux que l’année dernière, on a vu resurgir quelques discussions classiques : sur l’opacité du scrutin, la composition du grand jury, la sélection officielle etc. On relèvera tout de même quelques sujets de débat plus récents : sur les planches de Jacobs ou la publication d’une contre-enquête sur le festival de Monsieur Bondoux...

Angoulême est souvent une bonne occasion pour se fâcher. Mais à tout prendre, cette édition a été plutôt tranquille. Seule agitation relevée par le FIBD dans son communiqué de presse : les blocages des agriculteurs charentais. Certains festivaliers craignaient de ne pas pouvoir se rendre au festival ; mais grâce au dialogue établi avec les agriculteurs et la préfecture, les voitures ont pu circuler.

Des expositions en partie décevantes :

Parmi les choses à faire à Angoulême, il y a aussi les expositions. Comme nous l’avons déjà rappelé dans un précédent article, il y a deux camps : sur le plateau, il y a les expos du FIBD ; et en contrebas, on peut traverser la Charente pour se rendre à celles de la Cité.

Dans l’ensemble, la rédaction d’ActuaBD n’a pas caché sa déception : d’une part, certaines expositions traduisaient une faiblesse au niveau de la scénographie (les expos sur François Bourgeon et Dracula) ; d’autre part, plusieurs d’entre-elles manquaient d’explications (par exemple, celle consacrée à l’œuvre de Samura).

On relève tout de même quelques franches réussites : « Croquez » où sont exposées de superbes planches, « Bergères guerrières », les magnifiques dessins signés Lorenzo Mattotti au Musée d’Angoulême, ou encore celles consacrées aux œuvres de la mangaka Moto Hagio, du scénariste Thierry Smolderen et de l’autrice Nine Antico.

Allez, hop, un petit aperçu !

Radio et prix :

À côté des expos, l’équipe d’ActuaBD s’est aussi rendue à la radio : tout au long de la semaine, plusieurs rédacteurs étaient présents sur le plateau de radio Zaï Zaï pour discuter BD, Webtoon, actu etc.

Un rédacteur d’ActuaBD, Romain Garnier, au micro de radio Zaï Zaï.

Nous avons déjà bien parlé, en temps réel, des multiples prix remis la semaine passée (Grand Prix, fauve d’or etc.), mais il y en a trois sur lequel nous aimerions insister. D’abord, deux prix ont été remis le samedi 27 janvier, à « midi vin », à la Maison Isabelle : le Schlingo, un prix dédié aux bandes dessinées d’humour, qui a été décerné à Zozo le Clown de Besseron, et le prix Couilles au cul, qui récompense le courage artistique, qui a été remis à l’illustratrice italienne Marilena Nardi. La cérémonie était présentée par une figure bien connue de Groland et de Fluide glacial, Franky Baloney.

Marilena Nardi et Besseron avec leurs prix à la Maison Isabelle. Photo : Didier Pasamonik.
Photo : Didier Pasamonik.

Pour la deuxième fois, la rédaction a aussi eu le plaisir de remettre le prix ActuaBD de la meilleure bande dessinée à une autrice, Maran Hrachyan, pour son tout premier roman graphique, un thriller psychologique intitulé Une Nuit avec toi.

Nos lecteurs les plus observateurs remarqueront l’absence des deux Belges de l’équipe (respectivement directeur et chef de la rédaction) sur la photo prise pour l’occasion : où étaient-ils à ce moment précis ? Quelles interviews préparaient-ils pour satisfaire les lecteurs d’ActuaBD avides de sensation ? Cela reste à voir dans les publications à venir…

Maran et l’équipe d’ActuaBD à l’occasion de la remise du prix de la rédaction. Maran Hrachyan (au centre), entourée (de g. à dr.) par Christian Grange, Louise Ageorges, Lou Laleu, Stéphane Saint-Emmett, concepteur du trophée, Kelian Nguyen, Hippolyte Arzillier et Romain Garnier.

(par Hippolyte ARZILLIER)

Cet article reste la propriété de son auteur et ne peut être reproduit sans son autorisation.

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Code EAN :

✍ Thierry Smolderen ✏️ Nine Antico ✏️ Lorenzo Mattotti ✏️ Moto Hagio ✏️ Riad Sattouf ✏️ François Bourgeon Angoulême 2024 🏆 Prix Couilles au Cul 🏆 Prix ActuaBD de la meilleure BD de l’année 🏆 Prix Charlie Schlingo
 
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65 Messages :
  • Angoulême 2024 : quel bilan ?
    29 janvier 20:43, par Auteur

    L’expo Nine Antico a conforté l’opinion que j’en avais déjà, c’est graphiquement du boulot d’amateur.

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    • Répondu par Michel Ferrandi le 29 janvier à  20:57 :

      Ouais, c’est un peu comme se dire « Auteur » et balancer son petit commentaire perfide et anonyme.

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    • Répondu par Louise tremouille le 30 janvier à  09:38 :

      Qu’est que vous entendez par "amateur" ? "Amateur d’art " ? "Amateur graphique" ? D’ailleurs ? on ne dirait pas Amatrice ?

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      • Répondu par Lol le 30 janvier à  10:59 :

        Amateuse ? AmateurE ? Amateurice ? Novlangue ?

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      • Répondu le 30 janvier à  11:05 :

        C’est clair "graphiquement du boulot d’amateur", non ?
        Le sexe n’y change rien.

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        • Répondu le 30 janvier à  11:41 :

          C’est plutôt un compliment, je trouve. Il y a tellement de mauvais professionnels…

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          • Répondu le 30 janvier à  12:30 :

            Il y surtout un mauvais lectorat qui aime vos prétendus mauvais professionnels, que vous aimeriez tellement voir tous disparaître. C’est votre sacro-sainte ouverte d’esprit inclusive des amateurs des amateurs, qui soit dit en passant sont bien plus pros que les autres pour jouer des coudes et se faire de la place dans le milieu qu’ils s’accaparent.

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            • Répondu le 30 janvier à  13:30 :

              Un mauvais lectorat ? C’est votre conception de l’humanité ? Il y a les bons lecteurs qui continueront à acheter vos livres et les autres qui ne devraient pas exister, qui sont des « gueux » ou des « bobos » selon la terminologie essentialisante que vous choisirez. C’est quand même formidable de se prétendre auteur, donc de tendre en théorie à une forme d’universalité, et de mépriser simultanément une bonne moitié de la population, jugée « mauvaise » ou indigne d’exister. Probablement n’êtes vous pas plus auteur que ce Mille Sabord… je veux le croire.

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            • Répondu par Paul B. le 30 janvier à  13:33 :

              « Mauvais lectorat »… Wahouuu il y a un niveau de haine de classe assez sidérant dans les commentaires sur ce site. C’est le monde merveilleux de la BD ?

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              • Répondu le 30 janvier à  15:10 :

                Cette réaction vient de ce commentaire "C’est plutôt un compliment, je trouve. Il y a tellement de mauvais professionnels…". S’il y a de mauvais professionnels, qui sont forcément lus s’ils sont professionnels, c’est bien qu’il y a dans ce raisonnement de mauvais lecteurs qui lisent ces auteurs. C’est vous le sectaire, vous l’inhumain qui décidait de ce qui est bon ou ne l’est pas, de ce qui mérite d’être lu ou pas. La gentrification de la bd amène cette haine de classe, elle coule sous vos yeux et elle semble aller très bien à certains. Les mêmes qui vont ensuite nous faire de beaux discours sociétaux de respect, de diversité, de liberté, et qui ne sont que des petits juges culturels aux idéologies nauséabondes.

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                • Répondu le 30 janvier à  15:44 :

                  Je me permet de revenir m’expliquer puisque ma petite phrase a déclenché une volée de commentaires agressifs. Quand je défends l’amateurisme contre les "mauvais professionnels », je ne rentre absolument pas dans votre petite guéguerre nauséabonde entre anciens et modernes, avec d’un côté les « vieux » et bons auteurs qui seraient des vrais professionnels faisant de la BD traditionnelle en albums de 48 pages et de l’autre les "jeunes" auteurs de BD indé, alternative ou de roman graphique. Cette lutte des classes d’un nouveau genre (en fait très ancien) ne m’intéresse pas du tout. Je parlais seulement de la qualité des auteurs et des auteures qui est selon moi totalement indépendante de leur statut amateur ou professionnel. En tant que lecteur, je me contre-fous de savoir si la personne qui a fait le livre que je lis est amateure ou professionnelle. Qualifier quelqu’un d’amateur parce qu’on n’aime pas son dessin est simplement idiot et méprisant. Et se prétendre soi-même professionnel n’a pas grand sens quand, comme moi et beaucoup d’autres, on fait de la BD à plein-temps pour gagner moins que le SMIC et sans pouvoir prétendre ensuite à une retraite ou même à une indemnité chômage. Il est ou le professionnalisme dans ces conditions ?

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                  • Répondu le 30 janvier à  16:49 :

                    Mais qui parle de combat de générations à part vous ? Un auteur professionnel peut très bien être âgé, faire de la bd typée underground ou très arty et très bien vivre de son travail. Désolé si vous êtes un amateur aigri qui n’a pas de public et qui en veut à la terre entière.

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                  • Répondu le 30 janvier à  17:20 :

                    "Qualifier quelqu’un d’amateur parce qu’on n’aime pas son dessin est simplement idiot et méprisant." Mais qualifier un professionnel de mauvais professionnel, ça passe crème. Faut pas se débiner comme ça, faut assumer ses propos. Un professionnel qui gagne sa vie en vendant des livres, c’est bien qu’il a des lecteurs qui le suivent, sinon il n’existe pas. Que ça vous plaise ou non, que ça vous débecte qu’il puisse en vivre, car les critères de son œuvre ne correspondent pas à vos canons de beauté, c’est une chose, mais ça n’engage à rien sur son mérite à vivre de son Art et à avoir un public, lui.

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                    • Répondu le 30 janvier à  19:32 :

                      Ben non ça n’engage à rien. Que quelques auteurs arrivent très bien à vivre de leur art ne m’inspire ni mépris, ni aigreur, plutôt de l’admiration. Mais ce n’est pas ça qui en fait forcément de bons artistes. Inversement, il y a de très grands artistes qui n’ont jamais vécu à 100% de leur art. Certains ont même été Grand Prix à Angoulême. Ce que je veux dire, c’est que le statut de l’auteur ou ce qu’il gagne comme argent m’importe peu quand je lis un livre. Si vous interprétez ça comme de l’aigreur, je ne peux rien pour vous, c’est peut-être vous qui a besoin de soins.

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                    • Répondu par Michel Ferrandi le 30 janvier à  23:05 :

                      Il n’a qualifié personne de mauvais professionnel, contrairement à vous qui dénigrez gratuitement Nine Antico. Il a seulement dit qu’il existe aussi de bons amateurs et de mauvais professionnels. Il suffit d’aller dans une librairie pour s’en rendre compte.

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                      • Répondu le 31 janvier à  08:49 :

                        "C’est plutôt un compliment, je trouve. Il y a tellement de mauvais professionnels…" Les bons d’un côté, les mauvais de l’autre, les éditeurs doivent bien rigoler en voyant vos petites querelles puériles. Pas étonnant que vous vous enfonciez dans la précarité jour après jour.

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                        • Répondu le 31 janvier à  11:42 :

                          Justement si les éditeurs publiaient moins de mauvais livres, le marché serait moins encombré, le niveau s’élèverait et les auteurs qui réussiraient à publier vivraient mieux.

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                          • Répondu le 31 janvier à  19:26 :

                            Ahhhhh, et bien voilà, nous y voilà. Alors qu’est-ce qui est bien ? Qu’est-ce qui ne l’est pas ? Plongeons dans l’intolérance, le snobisme et les stéréotypes à pieds joints.

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                            • Répondu le 1er février à  07:32 :

                              Ben non c’est pas du snobisme. La production a explosé. On publie 6000 livres par an. 15 fois plus qu’il y a 40 ans. Vous pensez vraiment qu’il y a 6000 bouquins parfaitement réussis qui paraissent chaque année ? Par ailleurs le pouvoir d’achat des lecteurs n’est pas extensible. On est clairement trop nombreux à se nourrir sur la bête. Mais ce n’est pas à moi de dire ce qui est bien ou pas bien et certainement pas par snobisme ou préjugés. C’est aux éditeurs de faire mieux leur travail : arrêter de signer n’importe quoi, produire moins, produire mieux. Tout le monde y gagnerait.

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                              • Répondu le 1er février à  14:33 :

                                Quels sont vos critères de sélections ? Quelle est votre liste de livres à purger ? Le dernier Astérix ? Trop populaire ? Trop vendeur ? Un roman graphique hypra élitiste qui fera saliver quatre lecteurs ? Vous mettez la barre où entre vos goûts, ceux de tous les publics, les recettes des libraires, éditeurs, auteurs, les recherches artistiques qui sont à l’opposées de certaines séries, etc ? Vos albums préférés seront détestés par d’autres, et comme personne n’est le centre du monde, il faut savoir faire avec l’éclectisme des productions.

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            • Répondu par Milles Sabords le 30 janvier à  13:38 :

              Bon, Nine, en même temps, son vrai truc c’est le cinéma ; Playlist, son premier long-métrage. Elle n’est pas la seule à prendre des chemins de traverses - la BD ou l’illustration - avant d’atteindre le Saint Graal - le cinéma ou la littérature. Ce qui donne une image faussement biaisée de la BD : un truc que l’on fait en dilettante en attendant mieux. Elle fait aussi partie de cette nouvelle vague du dessin dit « déstructuré », qui ne me dérange pas. Mais avant de déstructurer faut avoir un truc graphique à dire, comme le dernier Duchazeau : « Robert Johnson », sublimissime ! La BD n’est pas un métier sérieux mais il faut le faire avec beaucoup de sérieux.

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              • Répondu le 30 janvier à  15:19 :

                Nine Antico a l’avantage de chercher une voie graphique personnelle, quand Duchazeau n’est qu’un des nombreux disciples de Blutch…

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                • Répondu le 30 janvier à  15:46 :

                  "La BD n’est pas un métier sérieux mais il faut le faire avec beaucoup de sérieux." La BD n’est pas un métier tout court, et vous n’en savez rien puisque que vous vous faites passer ici pour un auteur, sans plus tromper personne.

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                  • Répondu par Milles Sabords le 30 janvier à  16:54 :

                    La BD est un vrai métier, avec un réel savoir-faire, sinon il n’y aurait pas d’école pour l’enseigner, de journalistes pour en parler. Être publié ne veut pas dire que vous avez acquis ce savoir-faire, il s’acquiert au fil du temps. Si vous étiez auteur, vous la sauriez…

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                  • Répondu le 30 janvier à  18:04 :

                    Petite précision ; faire de la BD n’est pas considéré comme un métier, mais libraires, éditeurs, transporteurs, commerciaux, imprimeurs, diffuseurs, qui ne vivent que du travail de créations, eux, ont un vrai métier.

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                  • Répondu le 30 janvier à  18:24 :

                    Ce n’est pas parce que l’État se fout de la gueule des auteurs en baissant sa culotte devant le SNE qu’auteur de bande dessinées ne doit pas être considéré comme un métier.

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                    • Répondu le 30 janvier à  19:37 :

                      Désolé, mais statutairement, légalement, financièrement et fiscalement, auteur n’est pas un métier, c’est un statut. Ça s’appelle artiste/auteur et ça sert à nous faire cotiser pour la sécu. C’est comme contribuable (ce que nous sommes aussi). Pour avoir un métier il faut être payé pour son travail (et pas sur ses ventes) et avoir droit à l’assurance-chômage. Vous pouvez vous rassurer en vous disant que vous faites un vrai métier, mais en France en tout cas, ce n’est pas exact.

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                      • Répondu le 31 janvier à  07:52 :

                        On peut avoir un métier sans assurance chômage parce que tous les travailleurs ne sont pas salariés.

                        Oui, les auteurs ne sont pas payés pour leur travail mais seulement sur les ventes de leurs ouvrages, donc sur le succès. Et un faible pourcentage de ce succès.

                        Les éditeurs achètent un droit de propriété mais pas le travail pour créer cette propriété.
                        Ce n’est pas parce que le travail n’est pas rémunéré qu’il n’existe pas. Il est invisibilisé. Mais le métier existe puisque le travail, le savoir-faire existent.

                        Un auteur ne peut pas vendre à un éditeur un droit de propriété pour une propriété qui n’existe pas. Un auteur ne signe pas un contrat et illico fait apparaître sur la table un lot de pages sorti de nulle part. Il faut un temps pour produire une œuvre puisqu’il y a une date de rendu dans les contrats. Donc, même s’il est invisibilisé parce que ça arrange les éditeurs, même s’il est invisibilisé parce que la rémunération n’est que proportionnelle etnon appropriée alors qu’elle DOIT l’être (l’État français a été condamné pour ça), le métier d’auteur de bande dessinée existe bel et bien et il doit être défini dans le Code du Travail alors qu’il ne l’est pas encore. Si le travail de l’artiste n’est pas reconnu et donc, pas rémunéré, refuser le terme "appropriée" revient à dire que l’auteur est bénévole voire esclave.
                        Tout travail mérite salaire et le droit d’auteur n’est pas un salaire. Le droit d’auteur n’a pas à être taxé comme un salaire. LEs auteurs devraient avoir deux couloirs de rémunération. Un pour leur travail (rémunération appropriée) et pour le succès de ce travail (rémunération proportionnelle).
                        Les réalisateurs de dessins animés (par exemple) sont rémunérés et en droit d’auteur et en salaire. Leur métier est autant un métier que celui d’auteur de bandes dessinées.

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                      • Répondu le 31 janvier à  08:26 :

                        Ben, si c’est quand même un métier légalement et fiscalement ; ça s’appelle une profession libérale. Les médecins non plus n’ont pas droit à l’assurance-chômage. Vous ne diriez pas des médecins qu’ils n’ont pas un métier. Les artisans ont droit à l’assurance-chômage depuis 2019, ça s’appelle l’ATI, c’est une promesse tenue de Macron. Si vous êtes artiste-auteur, vous êtes considéré comme indépendant, c’est à dire entrepreneur individuel. Vous n’avez pas doit au chômage mais vous avez droit à la retraite, si vous payez vos cotisations IRCEC. Artiste n’est certes pas un métier au sens salarié du terme, mais c’est quand même une profession reconnue. Travailler sans exercer un métier, en fait, ce serait travailler au noir. Si vous ne faites pas de la BD au noir, autrement dit si vous vous déclarez, c’est un métier.

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                      • Répondu le 31 janvier à  08:47 :

                        Allez dire ça à la Ligue des Auteurs Professionnels.

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                        • Répondu le 4 février à  18:57 :

                          Vu que c’est la loi et strictement la loi, ils sont forcément déjà au courant.

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                • Répondu par Milles Sabords le 31 janvier à  14:34 :

                  L’album de Duchazeau peut facilement devenir une référence graphique, ce qui n’est pas le cas des albums de Nine avec son style façon « affiche mai 68 ».

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                  • Répondu le 31 janvier à  15:47 :

                    Duchazeau est un disciple d’un style qui existe depuis déjà des décennies. Antico n’invente rien non plus mais elle appartient à une école graphique différente. Les deux sont dans aucun doute de "bons auteurs". Antico s’est également associée à Grégoire Carlé qui est excellent. Mais même quand on a du talent, on ne peut pas plaire à tout le monde. Je constate quand même que c’est davantage aux femmes qu’aux hommes qu’on reproche leur façon de dessiner. Et ces critiques viennent généralement de la part d’hommes. En ce sens, nous vivons toujours dans un très vieux monde qui n’évolue pas beaucoup.

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                    • Répondu par Milles Sabords le 31 janvier à  18:12 :

                      Aucun rapport avec le côté femme ou homme… Carlé ça n’est pas mieux. O.k. l’expérimentation graphique c’est cool pour épater les snobs en mal de galeries, ou se tirer la bourre entre étudiants des beaux arts, mais c’est très nombrilisme comme démarche.

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                      • Répondu par (.❛ ᴗ ❛.) le 31 janvier à  22:52 :

                        Oh lo lo, mais vos avis sont si rances et fermés ! c’est fou de distribuer votre vérité ainsi sans avoir la moindre souplesse d’esprit et sans qu’on vous demande rien. Vous êtes passionné et c’est admirable, certes ! Mais que votre science est vide de l’intérieure. SVP, élevez les débats et soyez plus humble Monsieur.

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                        • Répondu par Milles Sabords le 1er février à  07:11 :

                          Ça n’est pas ma vérité c’est celle du public, et si vous aviez accès aux chiffres de ventes des uns et des autres, vous seriez très surpris que vos goûts perso ne sont pas ceux du plus grand nombre. C’est bien de faire dans la démagogie bien-pensante et l’universalisme, mais sur le terrain, la réalité est beaucoup plus dure. À croire que vous ne payez pas vos factures.

                          Répondre à ce message

                        • Répondu le 1er février à  10:27 :

                          Soyez ouverts ! Faites des livres qui ne se vendent pas ou seulement à une frange de la population de gens qui se croient de gauche mais qui sont de droite parce que de classes économiquement favorisées. Faites des trucs artistiques, expérimentaux qui font avancer l’historie de la BD dont le monde entier se fout !
                          Si vous avez une fortune personnelle, ce discours vertueux est possible. Autrement, ou bien vous avez la chance d’avoir un succès rapide ou bien vous faites des concessions ou bien vous vous adressez à un public plus populaire et donc vaste. Comme les auteurs ne sont payés que sur les exemplaires qu’ils vendent, votre liberté d’expression et votre art sont déterminés par cette contrainte économique.
                          LA BD indé , la nouvelle BD et tout ça, c’est un truc inventé apr des bourgeois pour des bourgeois. Ils peuvent se dire de gauche si ça les bercent d’illusions mais socialement, ils sont de droite et la plupart, des ultralibéraux qui s’ignorent.

                          Quand je vois le dessins de Nine Antico, je me dis que c’est du boulot de feignasse. Je ne me dis pas qu’elle a des références graphiques et une connaissance de l’art tellement poussés que ceux qui n’apprécient pas ses maladresses ne sont que des bouseux qui ne comprennent rien tellement ils ne sont pas cultivés. Un dessin qui est maladroit est mal pensé.

                          Ras le bol des imposteurs qui essaient de faire croire que ce qui est laid est beau et que ce qui est beau est laid sous prétexte qu’il n’y aurait aucune échelle de valeur universelle et chacun ses goûts ou je ne sais quelle hypocrisie au nom d’une soi-disant liberté ou ouverture d’esprit. Ce qui est mal fabriqué est mal fabriqué et personne n’est dupe sauf les fourbes !

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                          • Répondu le 1er février à  17:37 :

                            Quand je lis ce que vous dites sur Nine Antico, je me dis que manquez de culture graphique. La notion de « boulot de feignasse » n’a aucun sens , c’est votre critère perso. Quand vous dites qu’il existe un critère universel pour définir ce qui est beau et ce qui est laid, je me dis que vous êtes fou à lier.

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                            • Répondu le 2 février à  07:59 :

                              C’est du boulot de feignasse quand même !

                              Dame Antico n’observe pas assez et son trait manque d’inventivité parce qu’il manque d’expérience. Plus vous dessinez et plus vous avez un regard critique sur votre travail et plus votre trait s’invente et plus vous découvrez des manières d’exprimer avec de moins en moins de moyen le maximum. Son dessin végète parce qu’elle n’a pas assez observé et pratiqué. Vous ne devenez pas virtuose du dessin parce que Dieu vous a mis un doigt sur la tête, vous devenez virtuose parce que vous travaillez une discipline artistique tous les jours et depuis le plus jeune âge.
                              Le beau est universel même s’il existe plusieurs manière d’exprimer la beauté (géographiquement et à travers le temps). Mais la laideur, le travail bâclé sont encore plus universellement répandus. La laideur, c’est de ne pas aller jusqu’au bout de son sujet, de soi. Se contenter de son manque de savoir-faire. Dans al BD, aujourd’hui, les mauvais dessinateurs ont légion sous prétexte que c’est l’histoire qui compte. Discours d’imposteurs qui n’ont pas envie de se fouler ! En réalité, tout compte ! Le fond doit être à la hauteur de la forme et inversement. Dessein et dessin se rejoignent : disegno. La théorie de l’art ne débute pas avec Duchamp et autre gosses de riches qui n’avaient pas envie de faire des efforts et se contentaient de brailler pour qu’on les remarque.
                              Je ne me dis pas que vous êtes fou à lier, je me dis seulement que vous êtes d’une stupidité à la mode.
                              Creusez plus loin !

                              Répondre à ce message

                              • Répondu le 2 février à  12:07 :

                                Aah oui Marcel Duchamp, Picasso, Nine Antico, tous des feignasses qui ne savaient pas dessiner… vous avez oublié Reiser, Andy Warhol et quelques autres. Je persiste, vous n’êtes pas stupide, et peut-être pas fou à lier mais en tout cas, vous êtes resté bloqué dans une conception de l’Art d’il y a 150 ans.

                                Répondre à ce message

                          • Répondu le 1er février à  17:59 :

                            C’est génial d’enfoncer toutes les portes ouvertes sur la gauche, la droite, les bobos, les snobs etc tout en commençant son message par "Soyez ouverts !" J’aime beaucoup aussi l’idée qu’il suffirait à certains de faire des efforts et des concessions pour s’adresser à un public populaire. Comme s’il existait une recette pour savoir ce que le "peuple" désire. C’est quand même un peu cynique comme raisonnement. En politique ça s’appelle du populisme. Parler au nom du peuple en s’autoproclamant son défenseur (et en lui prêtant ses idées). La vérité c’est qu’il existe des publics multiples à qui on propose des produits diversifiés. Ça vous dérange tant que ça qu’il existe des gens différents de vous ou c’est seulement le fait que le FIBD ne reflète plus cette diversité ?

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                            • Répondu par Milles Sabords le 2 février à  06:45 :

                              Faut sortir du monde de « oui-oui » : 6000 publications BD par an et beaucoup de gens qui ne lisent pas de BD pour pouvoir absorber une telle production. À un moment, beaucoup d’albums ne se vendent pas ou très mal et les pillons se régalent et les circuits des soldeurs aussi.

                              Répondre à ce message

              • Répondu par Zorg ! le 31 janvier à  10:53 :

                D’accord avec Mille Sabords, Playlist, très rapidement distribué en salles, était plutôt sympa à voir. Nine Antico devrait pouvoir suivre Satrapi et Sfar dans les salles obscures !

                Répondre à ce message

                • Répondu le 31 janvier à  17:02 :

                  Ça n’a pas toujours marché Satrapi, Sfar ou Sattouf au cinéma…

                  Répondre à ce message

                  • Répondu par Milles Sabords le 4 février à  15:45 :

                    Faut nuancer quand même : Les beaux gosses de Sattouf - 862.018 entrées, Persepolis de Satrapi - 1.118.603 entrées, Gainsbourg vie héroïque de Sfar 1.146.735 entrées ! Il y a pire pour débuter avec un premier film.

                    Répondre à ce message

                    • Répondu le 4 février à  18:59 :

                      Tous leurs films suivants ont été des bides spectaculaires.

                      Répondre à ce message

                      • Répondu par Milles Sabords le 5 février à  08:32 :

                        Mais ils gardent toujours l’aval des financements pour faire d’autres films ; Sattouf va mettre en scène le prochain film des « Inconnus », le tournage du prochain film de Marjane, Paris Paradis, vient de commencer, avec au casting, Monica Bellucci-Roschdy Zem-Rossy de Palma. Pas mal non plus !

                        Répondre à ce message

                        • Répondu le 5 février à  22:38 :

                          Ah bon et ça vous fait rêver tout ça ? Un film de Sattouf avec les inconnus, sérieusement ?

                          Répondre à ce message

        • Répondu par Louise tremouille le 30 janvier à  14:11 :

          Non, votre message n’est pas clair.

          Répondre à ce message

  • Angoulême 2024 : quel bilan ?
    31 janvier 16:20, par oling

    Aucun mot sur la magnifique exposition consacrée à Requiem par Olivier Ledroit à la CCI, c’est bien dommage…

    Répondre à ce message

    • Répondu le 31 janvier à  19:28 :

      Ni là, ni dans l’article suivant...

      Répondre à ce message

      • Répondu par svecs le 1er février à  14:42 :

        sans doute parce qu’il y a eu un article dédié il y a quelques jours
        https://www.actuabd.com/Angouleme-2024-Olivier-Ledroit-Requiem-revient-en-force

        Répondre à ce message

        • Répondu le 1er février à  17:52 :

          "Quels sont vos critères ? " Mais on se fiche de mes goûts et de mes critères personnels. Et je ne veux purger aucun livre déjà imprimé. D’ailleurs c’est le pilon qui s’en charge. Je dis aux éditeurs de faire mieux leur boulot, d’arrêter de jeter au feu des jeunes auteurs qui ne sont pas encore au niveau, et d’arrêter de surproduire alors que le volume de biens culturels achetés chaque année n’augmente plus depuis longtemps.

          Répondre à ce message

          • Répondu le 2 février à  08:42 :

            Mais vous vivez dans quel monde ? Les éditeurs ne sont que des suiveurs. Ils lancent dix bouteilles à la mer en espérant qu’une, au moins, surnage dans la masse. Ils n’ont aucune idée de ce qui va marcher ou pas. Ils surfent sur des tendances, s’accrochent à des branches, vendent des livres comme ils vendraient des barils de lessive, et vous voulez qu’ils soient prescripteurs ? Mais vous êtes d’une naïveté sans limite.

            Répondre à ce message

            • Répondu le 2 février à  12:10 :

              Vous êtes aussi naïf que moi puisque vous dites la même chose et critiquez les éditeurs et la surproduction dans les mêmes termes que moi. C’est fascinant ce forum où même les gens qui sont d’accord entre eux commencent leur messages en s’agressant les uns les autres. C’est ce que permet le confort d’être planqué derrière son clavier. Tous des bêtes !

              Répondre à ce message

        • Répondu le 2 février à  09:33 :

          Mais aucun mot dans les résumés "officiels", c’est comme la sélection, il y a la liste "officielle", et les autres.

          Répondre à ce message

  • Angoulême 2024 : quel bilan ?
    3 février 00:32, par Toledano

    Pour faire écho au premier message de "Auteur" le 29 janvier, j’ai entendu Marc Antoine Mathieu sur France Culture dire :
    "Nine Antico, on peut pas dire que son dessin soit absolument formidable..." Il parle de "son dessin inachevé, en devenir".

    Mais il poursuit en disant que son récit et ses dialogues sont formidables et que ça marche mieux que si c’était bien dessiné. Comme quoi...
    (lui-même se définit comme un dessinateur potable)

    https://youtu.be/qHgdTqMXahg?si=nj-qqXLQ6zwFbOOY

    Répondre à ce message

    • Répondu par Gina Vanilla le 3 février à  20:07 :

      Je suis d’accord, je préfère une BD dessinée façon Bof (pas beauf, attention, bof dans le genre "pas vraiment beau à regarder") à une BD jolie à regarder, mais à l’histoire complétement creuse, convenue, sans enjeux sociaux, ni défis artistiques !

      Répondre à ce message

      • Répondu le 4 février à  01:15 :

        Je ne préfère ni l’un ni l’autre. Je préfère une BD intéressante à lire et très bien dessinée. Au cinéma on ne se pose pas ces questions. Vous iriez voir un film mal filmé, mal éclairé et mal interprété mais avec un scénario génial ? Ou l’inverse ?

        Répondre à ce message

        • Répondu par Gina Vanilla le 4 février à  18:18 :

          “Alors oui, un scénario passionnant, parfois mal filmé, avec de petits moyens, cela peut attirer le public ! Je vous laisse chercher les scores des films avec les plus petits moyens qui ont attiré le plus de spectateurs !
          Mais le cinéma nécessite des moyens financiers important, quelques millions d’euros, sinon des dizaines ! Je ne parle même pas des blockbusters où le budget sert à rénumérer quelques stars et des studios d’effets spéciaux, surtout aux Etats-Unis ! Le plus souvent, la richesse des effets spéciaux (je ne vais quand même pas parler de beauté) sert à dissimuler la vacuité du scénario, mais bon il y a certainement un public...
          Mais bon rappelez vous, il a suffi à Camus et Gide d’une simple machine à écrire pour rédiger de fabuleux romans ou essais. Quant à Flaubert, Hugo, Balzac, ils se contentaient d’une plume d’oie, d’un encrier et de quelques feuilles de papier annotées, corrigées, raturées. Des moyens plus que rudimentaires, mis au service de l’expression d’intelligences exceptionnelles. Mais leurs oeuvres ne sont pas tombées dans l’oubli, au contraire, on continue à les lire et à les étudier tant leur richesse est grande !”

          Répondre à ce message

          • Répondu le 4 février à  21:32 :

            Oui et donc où voulez-vous en veni en nous rappelant qu’avant l’invention du stylo on écrivait avec une plume et un encrier ? Quel rapport avec le fait qu’on serait plus conciliant avec la BD, en se contentant parfois d’ouvrages bien écrits mais mal dessinés ou à l’inverse bien dessinés mais mal écrits (sans parler de ceux qui sont mal dessinés et mal écrits) ? Est-ce que cette indulgence qu’on a avec la BD n’aurait pas par hasard un petit rapport avec le fait que cet art n’est toujours pas pris au sérieux par la grande majorité des médias et des opinions ?

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            • Répondu par Milles Sabords le 5 février à  08:09 :

              Complètement d’accord. À la différence de la littérature dont le lectorat invente ses propres images, la BD reste un trait d’union entre l’imaginaire du lectorat et les auteurs par l’écrit et surtout le dessin. La BD n’a jamais été prise au sérieux, ce qui en fait aujourd’hui une sorte de fourre-tout publicitaire pour servir des causes et non plus l’imaginaire. On a perdu la technicité de la BD devant un cache-misère, l’idée de « roman », comme si ce terme pouvait mieux légitimer l’existence de la BD. La notion de « roman-graphique » était compréhensible aux U.S. devant l’écrasant monopole du Super-Héros, mais pas chez nous, le pays des belles lettres. Lorsque les auteurs de Pilote ont bousculé l’ordre établit en faisant rentrer la BD dans l’âge adulte, nous étions déjà dans une forme de graphisme romancé. Mais contrairement à nos cousins Canadiens, nous succombons toujours devant les modes U.S. plutôt que les initier. On a des atouts mais on finit toujours par se tirer une balle dans le pied.

              Répondre à ce message

              • Répondu par Gina Vanilla le 5 février à  19:56 :

                Désolée, Milles Sabords, je ne comprend pas si vous etes d’accord avec moi ou avec le précédent post anonyme !
                Pour ma part, je voulais juste dire qu’avant l’avènement de la bande dessinée, il y avait d’excellentes histoires sans dessins, sous forme de romans. Comme quoi la qualité du dessin importe peu, qu’il soit bon ou mauvais, ou même inexistant, quand on a un texte fort !!
                Maintenant, la BD est un art de synthèse qui marie texte et dessins, des fois la symbiose est parfaite, d’autre fois c’est inégal. Un belle histoire peut étre médiocrement illustrée, en sens inverse d’excellents dessinateurs ont mis en images des scénarios plus qu’anecdotiques.

                Répondre à ce message

                • Répondu par Milles Sabords le 7 février à  09:08 :

                  Je ne suis ni pour, ni contre quelqu’un, il faut juste éviter la confusion. Le roman ou le livre-illustré, n’agissent pas de la même manière sur l’imaginaire du lectorat. Dans ces deux cas, le lectorat peut se fabriquer son propre imaginaire à partir du texte. Dans le roman illustré, très souvent l’illustration a beaucoup de force, comme pour mieux accompagner celle du texte. J’en veux pour preuve le livre illustré de Jean Christian Petitfils et Vincent Ravalec sur Jesus, chez Fayard. La BD c’est autre chose, la symbiose texte/dessin fabrique d’avance un imaginaire auquel le lectorat pourra s’identifier ou non. N’oublions pas que l’album BD on y vient par le dessin et on y reste par le scénario. En cela, je rejoins donc l’intervenant anonyme du 4 février à 01:15, si le texte est de qualité il n’y a pas de raison que le dessin ne le soit pas, quel que soit le genre de graphisme. On est pas obligé de faire dans l’académique, mais savoir au moins maîtriser son propre style, et ça n’est plus le cas. Il y a des personnes qui sont nulles en scénario et en dessin et pourtant on les publie. C’est aux boîtes d’édition de se remettre en question plutôt que de faire de la cavalerie en publiant à fond. Ce qui me permet de dire à l’intervenant anonyme qu’il n’y a pas de nationalisme de ma part en citant l’exemple des Canadiens et des Coréens. Nous faisons en France dans l’angélisme commercial, sans arriver à exporter en masse notre production à l’étranger (ni le reste de la BD européenne d’ailleurs), ce qui à terme nous offrira de moins en moins d’opportunités de travail. On veut vendre plus de 5000 titres BD à un public francophone pas aussi vaste que ça. À force de marcher sur la tête, on va finir par se prendre les pieds dedans.

                  Répondre à ce message

              • Répondu le 5 février à  22:45 :

                Ce n’est pas du tout ce que j’ai dit. J’ai seulement dit que la BD n’est pas prise au sérieux parce que la plupart du temps la qualité minimum n’est pas au rendez-vous. Soit c’est bien écrit et mal dessiné, soit l’inverse. Ne parlons-même pas de la narration qui est encore autre chose. La vérité c’est que sur l’immensité de la production, très peu de BD sont de qualité. On en produit tout simplement trop et trop vite. Votre couplet nationaliste sur la BD française qui devrait imiter la stratégie des coréens ou des canadiens, je m’en fiche complètement.

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