The Killer Inside T. 11 - Par Hajime Inoryu & Shota Ito - (...)

The Killer Inside T. 11 - Par Hajime Inoryu & Shota Ito - Ki-oon

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Bien que Kiichi, le véritable LL, avoue les crimes perpétrés sur les jeunes femmes, une dernière révélation de taille vient tout contrarier : Kyoka, la petite amie d'Eichi, aurait également joué un rôle clé dans cette enquête. Une tournure de style compliquée et assommante qui nous laisse quelque peu perplexe quant au final déployé.

Contre toute attente, tandis que l’on pensait que The Killer inside s’achevait immanquablement à la fin du 10ème tome, voici un surprenant onzième opus qui voit le jour.

Mais était-ce vraiment nécessaire suite aux révélations de Kiichi (le père adoptif d’Eiji Hachinoi), véritable responsable des assassinats des jeunes filles, qui a longuement fait porter le fardeau au père biologique de son fils ?

Certes, cet ultime volet permet de disculper définitivement Eichi du terrible crime qu’on lui avait imputé, ayant été activement recherché pour des meurtres qu’il n’avait pas commis. Mais la technique narrative exposée par Hajime Inoryu se veut terriblement complexe, presque tirée par les cheveux et du coup, laborieuse dans sa compréhension.

Le scénariste ne s’en cache d’ailleurs pas lorsqu’il énumère en fin d’ouvrage, en postface, les nombreuses corrections apportées aux manuscrits. C’est ainsi que nous apprenons que dans l’ombre agissait une autre personne, Kyoka, la petite amie d’Eiji, qui vouait une réelle obsession à réunir les deux personnalités diamétralement opposées d’Eiji : celui du tendre jeune homme et de l’autre, le soit-disant fils de LL, ce tueur en série accusé à tort 16 ans plus tôt.

Bien que l’on saisisse pleinement les intentions d’Hajime Inoryu, à nous en mettre plein la vue, on regrette cependant de faire face à un tel casse-tête, à peine crédible et alambiqué. Retournements de situation incessants, flashbacks par saccades, évidence réfutée puis validée … la liste est longue et plus d’un lecteur risque de patauger afin d’en saisir le fin mot de l’histoire.

Hormis ce dénouement en dents de scie, nous retiendrons l’excellente dramaturgie de la série, son tonus à nous tenir en haleine et le style graphique de Shota Ito, jouant habillement sur les nuances d’ombre et de lumière.