ActuaBD a continué de progresser cette année cumulant à ce jour quelque 40 000 articles en ligne dont pas loin de 2500 interviews d’auteurs ou d’acteurs de la bande dessinée.
Sur notre chaîne de podcasts, nous passerons en 2024 la barre des 200 podcasts créés et des 200.000 écoutes. Abonnez-vous, nom d’un Schtroumpf !
Idem sur Youtube : on a passé en 2023, le cap des 177 vidéos produites et près de 180 000 vues. Qui dit mieux ?
Nous sommes présents sur Facebook, Instagram, TikTok, X (anciennement Twitter)… Suivez-nous, abonnez-vous, et likez-nous comme des fous !
Chaque année, ActuaBD accompagne, comme membre du jury, le Prix France Bleu de la bande dessinée, le Prix du Grand Boum du festival de Blois, le Prix Jacques-Lob du scénario, Les Galons de la BD, décerne le Prix du meilleur album de l’année (cette année attribué à Maran Hrachyan pour Une Nuit avec toi (Ed. Glénat) et désigne la Personnalité de l’année : François Bourgeon en 2023.
Une presse BD fragile mais une production historique et critique de qualité
Ceci alors que la presse BD s’amenuise. Certaines revues cependant, comme Les Cahiers de la bande dessinée ou le fanzine Sapristi continuent à dispenser des informations et des analyses de grande qualité ! Mais pour s’informer au quotidien, ActuaBD est là !
Vous voulez rejoindre notre équipe de quelque 50 bénévoles (on cherche des pointures dans le domaine des mangas, des webtoons, des séries TV tirées de BD et dans le domaine de la BD alternative, des correspondants locaux en Belgique, au Canada, en Suisse, en Afrique francophone…) ? Adressez votre candidature sur redaction@actuabd.com.
Du côté de la production éditoriale d’ouvrages d’analyse et/ou historiques sur la bande dessinée, on ne peut pas se plaindre non plus, elle est de plus en plus qualitative, ainsi que nous vous le rapportions récemment. Peut-être vivons-nous là un âge d’or ?. Un prix leur est même dédié au SoBD chaque année.
Un marché tonique, en dépit de l’inflation
L’année 2023 s’était ouverte sur un festival d’Angoulême exceptionnel puisque c’était le 50e édition, une sacrée date ! Il s’est plutôt bien passé, invitant de nombreux auteurs asiatiques, surtout japonais, entérinant par là une réalité : les mangas dominent désormais le marché, tandis que les webtoons coréens s’installent de plus en plus fermement en France. Le FIBD ne peut qu’en tenir compte, ce qui fait grincer les dents de ceux qui voudraient qu’il soit davantage une vitrine de la création francophone.
Le manga a légèrement baissé en 2023, voici pourquoi…
La principale raison de l’explosion des mangas pendant et à la suite de la crise sanitaire vient précisément de celle-ci. Pendant le Covid, les médiathèques et les bibliothèques étaient fermées. Dès lors, les emprunteurs se sont mis à acheter leurs séries favorites. Et ils ont d’autant plus continué à acheter que le Pass Culture lancé à cette époque-là venait leur donner un petit coup de pouce.
Aujourd’hui, nous sommes revenus dans des processus de consommation normaux d’où un tassement des ventes, d’autant que les prix -inflation aidant- ont augmenté. Mais le retour de la Japan Expo où certains jours étaient à guichet fermé montre que la ferveur n’a pas baissé. Nos chroniques publiées journellement vous le prouvent.
Le roman graphique, toujours en expansion
Certes, les séries de BD franco-belges classiques reculent dans les linéaires des librairies spécialisées, de plus en plus concurrencées par les romans graphiques documentaires ou de reportage : voyez le succès encore cette année d’Un Monde sans fin de Jancovici & Blain, des BD de Marion Montaigne chez Dargaud, ou encore celui du Jérusalem de Vincent Lemire & Christophe Gaultier chez Les Arènes, sans oublier les ouvrages de Jean-David Morvan (Madeleine résistante, la BD de Ginette Kolinka)... qui ont cartonné cette année.
Des segments comme la bande dessinée féminine se sont particulièrement développés cette année, soutenus par un événement dédié comme le Pop Women Festival où ActuaBD était présent.
La survivance des grands classiques
Mais, en dépit des vociférations des analystes de marché de la BD alternative, les vieux standards (Astérix, Gaston, Blake et Mortimer, Corto Maltese…) ont encore de belles heures devant eux surtout quand ils sont remis dans l’actualité par la reprise quelquefois talentueuse de ces classiques : cela a été encore le cas cette année avec le Lucky Luke de Blutch, le Thorgal Saga de Robin Recht ou le Schtroumpf de Tebo qui nous ont enchanté, ou par de belles expositions rétrospectives comme les 77 ans du Lombard au CBBD à Bruxelles ou le centenaire exceptionnel de Morris à la galerie Huberty-Breyne à Bruxelles également..
Parfois, la publication d’un petit livre ou une exposition monographique suffit a occuper l’actualité, ce qui a permis de retrouver l’ami Tardi au Père-Lachaise pour nous parler des combattants de la Commune de Paris ou François Bourgeon qui nous partageait sa passion dans son atelier avant d’offrir toutes ses planches au Musée de la BD d’Angoulême et de recevoir pour cela le titre de « Personnalité de l’année 2023 » de la part d’ActuaBD..
Angoisses, tracas, turpitudes et fracas du monde
Bien sûr que nous ne sommes pas dans le meilleur des mondes. Les troubles de la Planète bleue, le réchauffement climatique, les inégalités sociales ou politiques continuent d’inquiéter tout un chacun. La judiciarisation de la société sur le modèle américain arrive chez nous assortie du déchaînement des réseaux sociaux, on l’a vu avec l’affaire Gaston Lagaffe et sa décision d’arbitrage et avec l’affaire Jacobs qui éclabousse toute une profession avant même le premier jugement.
Chaque personnalité ou institution de la BD sait désormais qu’elle peut être frappée de « Depardieuisation », c’est à dire une hystérisation d’un sujet médiatique qui divise la société, ou d’un quelconque « shitstorm », même ActuaBD, cette année !.
Autre fait sociétal majeur : l’apparition de l’Intelligence Artificielle dans le 9e art. C’est un des sujets d’ActuaBD les plus commentés cette année. Malaise, crispations et dissentiments n’ont pas empêché les premières œuvres conçues avec l’IA de voir le jour. Les artistes, « toujours à l’affût de sensations nouvelles » (Moebius dans Tueurs de Monde) sauront sans doute trouver leur voie.
En attendant, toute l’équipe d’ActuaBD sera présente à vos côtés en 2024 et vous souhaite les meilleurs vœux de bonheur, de santé et d’accomplissement pour l’année nouvelle !
(par Didier Pasamonik (L’Agence BD))
Cet article reste la propriété de son auteur et ne peut être reproduit sans son autorisation.
![Serge Monfort : « En lisant, l'enfant devient le chien, comme il deviendrait chevalier dans une BD médiévale ! » [INTERVIEW]](local/cache-gd2/07/a53eabf15a5df16adbd03466676855.jpg?1713070409)
!["Le Partage des mondes" d'Olivier Grenson : la couleur de l'espoir [VIDEO]](local/cache-gd2/b4/ac6771d96c094d074bcb6686df8977.jpg?1713631186)
![Les autres mondes de Jeremy Perrodeau [VIDEO]](local/cache-gd2/e1/a9f4baf136151ec83ef76bfa899c1b.jpg?1713070686)
![Run (15 ans du Label 619) : « Le travail de Rue de Sèvres, pour nous faire connaître, porte ses fruits. » [INTERVIEW]](local/cache-gd2/ea/3c5f80109aa3f8d273a3ecb1d79ab7.jpg?1713070422)
Participez à la discussion