Brüno, dessinateur de « T’Zée, une tragédie africaine » : quand Mobutu (...)

Brüno, dessinateur de « T’Zée, une tragédie africaine » : quand Mobutu rencontre Phèdre [PODCAST]

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Après plusieurs albums réalisés entre autres avec Fabien Nury (Tyler Cross, Chris Kyle), Brüno retrouve le scénariste Appollo pour un passionnant roman graphique, mêlant tragédie antique et histoire africaine.

Brüno, dessinateur de « T'Zée, une tragédie africaine » : quand Mobutu rencontre Phèdre [PODCAST] Au fond de la forêt équatoriale, la rumeur enfle dans le palais de T’Zée construit par le puissant chef d’état qui règne sans partage depuis plusieurs dizaines d’années. Le vieux dictateur aurait été tué. Alors que le pays s’enfonce dans le chaos d’une guerre civile, les membres du clan présidentiel vivent les derniers moments d’un régime corrompu qui disparaît.

Le destin d’Hippolyte, fils de T’Zée, croise une ultime fois celui de Bobbi, la jeune épouse du dictateur porté disparu : se révèle alors un amour impossible et monstrueux. Alors qu’elle n’avait cessé de poursuivre Hyppolyte de reproches et réclamations, Bobbi se rend compte en réalité qu’elle se consume littéralement d’amour pour le fils de son époux. Ce dernier étant maintenant décédé, elle tente de faire face au mieux aux responsabilités qui lui incombent, mais Bobbi ne rêve que d’une chose : déclarer son amour à son gendre.

Dès son titre T’Zée (à prononcer Thésée, comme le héros grec), cette nouvelle collaboration entre Brüno et Appollo démontre le subtil mélange opéré par les auteurs entre l’histoire africaine, et plus précisément la fin de règne de Mobutu au Zaïre, et la pièce de théâtre Phèdre de Racine.

Accessible autant aux profanes de l’Afrique qu’aux lecteurs qui en sont férus, T’Zée mêle Histoire et culture africaine, tout en se focalisant sur des personnages aux caractères des plus humains. Une belle réussite qui doit également beaucoup au graphisme du dessinateur, et au soin qu’il apporte à sa mise en page, profitant ainsi de ses précédentes collaborations, comme il l’explique à notre micro :