Les gens peu renseignés pourraient se poser cette question : « Mais pourquoi si tard ? »
Parce que, c’est ainsi depuis des années, la fabrication de l’hebdomadaire Spirou se fait par quatre numéros à la fois pour des raisons d’économie (achat du papier, calage du temps machine, etc.) Ainsi, l’avant-dernier numéro de Spirou était bouclé le jour-même de la disparition du scénariste. Ce n’est que dans le dernier numéro paru, le premier de septembre, qu’un encart annonçait le décès de l’artiste et qu’un numéro en hommage est annoncé.
Spirou aurait pu faire -c’est un affreux terme journalistique- de la « viande froide », c’est-à-dire concevoir le numéro à l’avance. L’éditeur s’y était refusé : cela aurait été une façon indécente d’enterrer le grand homme.
Car il y a de l’émotion pour les quatre dessinateurs de ces couvertures qui seront distribuées de manière aléatoire dans les kiosques et pour les abonnés (cela promet bien des trafics…) mais dont le contenu pour les quatre versions sera bien évidemment rigoureusement identique. « Il y aura un cahier hommage qui retracera sa vie, des dessins, des planches inédites, de nombreux témoignages… » nous promet Morgan di Salvia, le rédacteur en chef de l’hebdomadaire de la bonne humeur. L’émotion sera donc aussi à l’intérieur des pages du journal.
Il sera diffusé en kiosque le 22 septembre. 5 à 6 jours plus tôt chez les abonnés. Réservez-le chez votre marchand de journaux !
(par Didier Pasamonik (L’Agence BD))
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