Green Lantern Corps T. 3 - Par Peter Tomasi & Patrick Gleason - Éd. Urban Comics

Un ultime album [1] extrêmement épais et dense mais à la structure au bout du compte simple, composée de deux parties bien distinctes. La première nous entraîne dans l’événement Blackest Night qui s’est étendu à l’époque à l’intégralité des titres DC Comics, tandis que la seconde propose les épisodes de la série Emerald Warriors qui revient en quelque sorte aux sources de Green Lantern Corps.

Tout d’abord, sur la partie concernant Blackest Night, il s’agit d’un immense morceau de bravoure dans lequel les Green Lanterns défendent leur quartier général, la planète Oa, contre les Black Lanterns, c’est-à-dire les morts revenus à la fin. En revanche, aucune explication n’est donnée dans ces pages : pour comprendre les tenants et les aboutissants de cet évènement, il faudra donc se reporter aux albums Blackest Night [2].

Lors de cette bataille existentielle, l’intégralité du casting est évidemment mis à l’honneur, avec en particulier ses vedettes (Guy Gardner, Kyle Rayner, Soranik Natu, Arisa, Kilowog, ou encore Isamot Kol et Vath Sarn), aux côtés de leurs alliés mais aussi de leurs ennemis des autres couleurs. L’aspect grandiose et désespéré se trouve parfaitement mis en scène, que ce soit par le cheminement des personnages ou les dessins spectaculaires de Patrick Gleason.

© DC Comics / Urban Comics

Un grand final qui tient ses promesses, mais qui ne sonne pour autant pas la fin de la série. Cependant, la seconde partie de l’album ne propose pas la suite et fin de Green Lantern Corps, mais la série dérivée Emerald Warriors. Un choix judicieux, car outre ses qualités, nous y retrouvons à la plume Peter Tomasi, qui laisse la série principale à un autre scénariste.

Dans Emerald Warriors, nous revenons à un récit plus intime et simple : Guy Gardner, accompagné de Kilowog et Arisia, s’engage dans une mission d’exploration de secteurs inconnus. Entre Aventure du jour et un fil rouge autour d’un certain vilain, ces épisodes font la part belle à la traque et aux conflits moraux caractéristiques de Guy Gardner, qui nous rappelle une fois de plus que sous ses airs de je-m’en-foutisme, il est certainement le plus humain et le plus lucide des Green Lanterns.

Une conclusion parfaitement appropriée, tour à tour apocalyptique et routinière, d’une grande série. Elle aura marqué son temps grâce à un vaste panel de personnages charismatiques et à des aventures passionnantes. En résumé, Green Lantern Corps a presque tout dit des shérifs de l’espace ; à ce titre, elle reste aujourd’hui encore indétrônable en tant que œuvre de référence sur cet univers.

© DC Comics / Urban Comics