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Blake & Mortimer font le mur, avec Aubin, Fromental & Bocquet [PODCAST]

Par Charles-Louis Detournay le 14 décembre 2022                      Lien  
C'est l'un des best-sellers de cette fin d'année, le très attendu album de Blake & Mortimer réalisé par une toute nouvelle équipe : le talentueux et minutieux Antoine Aubin, accompagné par le tandem José-Louis Bocquet & Jean-Luc Fromental, amateurs éclairés des années 1960, des polars et des romans d'espionnage. Un cocktail détonnant !

Nous vous en avions déjà parlé lors de sa sortie, ce vingt-neuvième opus de Blake et Mortimer est sans doute l’un des albums les plus attendus de cette fin d’année. Et nul doute qu’il se placera en bonne position pour les idées cadeaux sous le sapin.

Blake & Mortimer font le mur, avec Aubin, Fromental & Bocquet [PODCAST]

Qu’est-ce qui lui vaut cette marque d’intérêt ? Très certainement le retour d’Antoine Aubin. Le dessinateur qui avait déjà réalisé le second tome de La Malédiction des trente deniers suivi de L’Onde Septimus reste aux yeux du public l’un les plus fidèles repreneurs graphiques de la série.

Un engouement qui génère une certaine pression auprès d’Antoine Aubin. Aussi ce dernier prend tout le temps nécessaire pour que chaque planche soit à la hauteur de ses ambitions. Il a donc fallu pas moins de sept ans pour réaliser cette nouveauté, ce qui a engendré beaucoup d’attentes auprès des lecteurs, surtout après que quelques dessins ont fuité de temps en temps dans des ouvrages ou sur la toile.

JL Bocquet
© Cécile Gabriel

Autre raison, l’arrivée d’un nouveau tandem de scénaristes. Si c’est la première fois depuis les reprises que deux auteurs cosignent le scénario, José-Louis Bocquet et Jean-Luc Fromental ne sont pas inconnus des lecteurs. Le binôme se connaît particulièrement bien pour avoir déjà réalisé plusieurs ouvrages ensemble, dont, notamment, Les aventures d’Hergé et Mémoire d’un P.38, deux récits antagonistes mais qui démontrent à la fois leur maîtrise des maîtres du franco-belge, leur disposition à l’innovation et leur goût pour le polar. Même si c’est ici plutôt leur connaissance des romans d’espionnage qui a été mis à profit.

Un exemple de private joke auxquelles peuvent s’adonner les auteurs

Enfin, la dernière raison qui caractérise l’attente de cette nouveauté tient sans doute au cadre de cette nouvelle aventure. Si la plupart des récits restent ancrés dans les années 1950, les auteurs placent cette fois leur intrigue dans les années 1960, et en plus dans un haut lieu de l’espionnage, à savoir la ville de Berlin, après la construction du tristement célèbre mur qui a séparé physiquement la ville durant plus de vingt-huit ans.


Quant à savoir comment les auteurs se sont entendus et sont parvenus à mêler ces différents ingrédients pour parvenir à leurs fins, ils l’expliquent au micro que nous leur avons tendu, à commencer par José-Louis Bocquet (même s’il n’apparaît pas sur la photo, le timide !) :

Pour être complets, ajoutons qu’une version bibliophile « limitée » à 10.000 exemplaires de Huit heures à Berlin est également parue, en plus de la version classique. L’ouvrage profite d’une belle jaquette en papier. On aurait aimé un grand dessin qui se prolonge sur les deux plats, mais ce sera pour la prochaine fois.

Le cahier introductif de neuf pages présente de beaux croquis préparatoires d’Antoine Aubin, ainsi qu’une introduction signée par Hubert Védrine, ex-ministre français des Affaires étrangères et auteur de la Biographie non autorisée d’Olrik.

Chaque exemplaire numéroté contient en sus un ex-libris présentant Blake sous l’eau. On regrettera sans doute le manque des grandes illustrations en double-page qui viennent normalement compléter ces versions bibliophiles, mais on sait que le temps était compté pour qu’Antoine Aubin finisse l’album avec le perfectionnisme qu’on lui connaît. Si cette version vous intéresse, nous vous conseillons de ne pas trop traîner pour l’acquérir, car les stocks semblent diminuer à vue d’œil.

Extrait du cahier de croquis présent dans la version bibliophile

Propos recueillis par Charles-Louis Detournay

(par Charles-Louis Detournay)

Cet article reste la propriété de son auteur et ne peut être reproduit sans son autorisation.

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Code EAN : 9782870972366

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Blake et Mortimer, Huit heures à Belrin - Par Antoine Aubin, José-Louis Bocquet, Laurence Croix et Jean-Luc Fromental d’après E. P. Jacobs - Ed. Blake et Mortimer.

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Concernant le même album, lire :
- « Blake et Mortimer : huit heures à Berlin », une intrigue hitchcockienne
- Blake & Mortimer : Antoine Aubin dévoile une recherche de couverture pour son prochain album
- L’interview de l’éditeur Yves Schlirf : « Je veux éviter toute lassitude possible pour le lecteur de Blake et Mortimer »

Lire également nos articles concernant Blake et Mortimer

Toutes les illustrations sont © 2022 - Éditions Blake & Mortimer / Studio Jacobs (Dargaud-Lombard s.a.)

En médaillon : Jean-Luc Fromental & Antoine Aubin (de g. à d.) - Photo : Charles-Louis Detournay.

Blake et Mortimer Blake et Mortimer ✍ José-Louis Bocquet ✍ Jean-Luc Fromental ✏️ Antoine Aubin 🎨 Laurence Croix à partir de 13 ans Espionnage
 
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4 Messages :
  • Blake & Mortimer font le mur, avec Aubin, Fromental & Bocquet [PODCAST]
    14 décembre 2022 15:09, par Laurent Colonnier

    Sur cette couverture il y a quand même d’énormes erreurs de proportions entre les personnages et le décor et des incohérences dans les ombres.

    Répondre à ce message

    • Répondu le 14 décembre 2022 à  17:00 :

      Et c’est un grand connaisseur des problèmes de dessin qui le dit…

      Répondre à ce message

      • Répondu par Fonzy le 15 décembre 2022 à  17:08 :

        En effet, il expliquait sur un forum comment il avait corrigé des erreurs de dessin dans des tableaux de Caillebotte avant de les reprendre dans son album. C’était flagrant sur une balustrade entre les jambes d’un personnage, mais on ne s’en rendait pas compte avant qu’il mette le doigt dessus. LC est un très bon professionnel.

        Répondre à ce message

    • Répondu le 15 décembre 2022 à  17:21 :

      Hauteur du mur de Berlin 3,60 m, là à vue de nez 1,50 m.

      Répondre à ce message

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