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Reckless T. 4 : Ce fantôme en toi - Par Ed Brubaker & Sean Phillips - Delcourt Comics

Par Marc Vandermeer le 12 avril 2023                      Lien  
Une fois n’est pas coutume, Ethan est majoritairement absent de ce tome. C’est Anna qui prend la relève, assurant une mission dans une maison supposée hantée. Une surprise de taille pour le lecteur, qui retrouve néanmoins la dynamique du duo d’auteurs, Ed Brubaker & Sean Phillips.

Ethan Reckless est à San Francisco pour une mission. Il a laissé les commandes du cinéma, mais également des appels pour des missions d’enquêteurs, à Anna sa complice de toujours. L’ancienne punk aux cheveux violets se retrouve alors engagée dans une affaire impliquant une maison hantée, avec un passé des plus obscurs. L’ironie du sort voudra que cette propriété ait été léguée à une ancienne actrice d’horreur, une de ces "Scream Queens" des années ’70, réputées pour leurs rôles de femmes hurlantes face au danger.

Mais le lecteur aguerri, fin connaisseur des récits d’Ed Brubaker, n’est pas dupe. Si l’ésotérisme peut pointer le bout de son nez dans les affaires de Reckless, une théorie beaucoup plus pragmatique fait souvent son apparition après une longue investigation. C’est encore une fois le cas dans "Ce fantôme en toi" qui plonge l’amatrice de cinéma au cœur d’une légende urbaine bien connue à Hollywood.

Reckless T. 4 : Ce fantôme en toi - Par Ed Brubaker & Sean Phillips - Delcourt Comics
©Sean Phillips / Delcourt Comics

Le Manoir Lamour a vu son premier propriétaire mourir d’amour après l’accident fatal qui emporta son épouse peu auparavant. La famille qui suivit fut retrouvée assassinée par le père de famille, s’étant lui-même suicidé après son crime, la veille de Noël. Les héritiers louèrent alors les lieux à des nonnes afin d’y établir une pension pour jeunes filles à problèmes ; ce qui laisse imaginer le pire aux lecteurs.

Ce sont d’ailleurs ces dernières locataires qui seront le point d’orgue de cette mission sans la moindre intervention d’Ethan, si ce n’est à la fin. Mais l’auteur a également tenu à présenter un autre aspect de l’héroïne du moment. Ainsi plongée dans l’ésotérisme qui guida son enfance quand sa mère ne faisait rien sans l’avale d’une voyante, Anna s’est retrouvée de nouveau face à sa génitrice, pour le meilleur et pour le pire. Une façon pour Ed Brubaker de présenter ses protagonistes et les parcours qui les ont menés aux événements présents.

Comme à son habitude, Sean Phillips opte, pour ce titre, d’un trait rétro, toujours assez sombre bien que plus lumineux avec Anna qu’avec Ethan. Comme si la jeunesse de l’héroïne et sa couleur de cheveux devaient apporter plus de fraicheur au dessin dont le trait reste relativement fin, avec un encrage de contour épais. Une plongée dans les légendes urbaines d’Hollywood.

(par Marc Vandermeer)

Cet article reste la propriété de son auteur et ne peut être reproduit sans son autorisation.

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Code EAN : 9782413046684

Delcourt ✍ Ed Brubaker ✏️ Sean Phillips à partir de 17 ans Polar Etats-Unis
 
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7 Messages :
  • Cette série est la preuve que Phillips passe de moins en moins de temps sur ses planches. D’où sa production digne de celle d’un mangaka et le vide graphique affligeant de ses cases qui se rapprochent de plus en plus de croquis numériques vite jetés. Sans parler des erreurs de proportion de ses personnages de plus en plus nombreuses.
    Dommage, j’aimais bien ce dessinateur.

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    • Répondu le 14 avril 2023 à  13:01 :

      C’est un commentaire très exagéré. Et depuis quand la qualité dépend de la quantité de temps passé sur les planches ?

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      • Répondu par Capitaine Kérosène le 18 avril 2023 à  10:00 :

        Ce n’est pas une question de temps passé en effet, mais de conviction. Là, je ressens une sorte de laisser aller qui remonte déjà à quelque temps. Et puis l’usage de la palette graphique et du stylet crève les yeux. Il y a un système dans le trait qui joue de la facilité.
        Je ne dis pas que c’est bâclé.

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        • Répondu le 19 avril 2023 à  13:13 :

          Si vous n’aimez pas la palette graphique, vous n’allez pas aimer 90% de la BD dans les années qui viennent. J’étais comme vous à propos du dessin animé, je pensais que les CGI allaient lasser et qu’on allait un jour revenir au bon vieux cellos…

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    • Répondu par Auteur·ice le 14 avril 2023 à  14:21 :

      Tout le monde n’a pas le talent de bâcler.

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      • Répondu le 14 avril 2023 à  16:48 :

        C’est vrai. J’en connais beaucoup qui feraient bien de bâcler comme ça, s’ils en étaient capables.

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        • Répondu par jose santos mesquita le 14 novembre 2023 à  11:48 :

          au niveau graphique
          on est loin de incognito et de criminal
          il en bacle pas ( encore) mais
          pire le coloriste remplaçant fils ressemble au studio leonardo de spirou

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