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Le MeTooBD est en marche...

Par Marlene AGIUS Kelian NGUYEN le 19 décembre 2022                      Lien  
Il a déjà 2500 followers en ce jour et a été créé il y a seulement une semaine : c’est le compte Instagram #MeTooBD, lancé en plein coeur des remous confus de la désormais trop fameuse "Affaire Vivès". Le compte est à l’origine d’une tribune signée par plus de 400 artistes gravitant autour du monde de la bande dessinée, réclamant « un engagement clair du FIBD pour le respect du droit des personnes minorisées ainsi que dans l’égalité de leurs représentations.»

« Si cette question dépasse très largement l’auteur Bastien Vivès, sa mise à l’honneur au Festival d’Angoulême est symptomatique d’un contexte global où les luttes contre le sexisme et les violences sexuelles peinent toujours à être entendues et reconnues. C’est pourquoi nous demandons aujourd’hui que le FIBD rédige et établisse une charte d’engagement, afin que les futures sélections et programmations du festival soient réalisées dans le respect du droit des personnes minorisées ainsi que dans l’égalité de leurs représentations. »

Voici ce que nous dit la tribune sur le site du Club de Médiapart, site qui avait déjà relayé l’affaire en interrogeant notamment le juge Edouard Durand, qui co-préside la commission indépendante sur l’inceste et les violences sexuelles faites aux enfants (Ciivise).

La « vague de violences » qui fait suite à l’annonce de l’expo Vivès a fait basculer en quelques semaines le monde de la bande dessinée. Cette polémique maintenant présente sur toutes les plateformes a fait entrer la BD dans une nouvelle phase de médiatisation. Elle donne malgré elle une image un peu paradoxale, en cette année charnière qui l’a faite entrer sous la coupole de l’Institut de France, grâce à Catherine Meurisse et Pascal Ory. Les deux faces d’une même pièce en quelque sorte : d’un côté, une sacralisation par les institutions ; de l’autre, une production de comportements et dessins immatures et scandaleux.

La Tribune dans Médiapart est signée par des auteurs et autrices comme Jim Bishop, Chloé Wary, Benjamin Adam, Cy, mais aussi par des militantes, éditrices, étudiants, collectifs, chercheuses, libraires et artistes en tous genres. Elle réclame une prise de conscience collective sur « la misogynie du monde de la BD », « pour dénoncer les violences et les mauvaises pratiques dans la bande dessinée, pour qu’elles cessent et que ce milieu devienne sécurisé. » comme continue le compte Instagram.

Ce compte procède de la même manière que tous les comptes MeToo : des témoignages relayés sous couvert d’anonymat (ou non) pour garantir une parole libre et sans danger.

Si la tribune a été écrite, c’est parce que la situation actuelle répète «  presque mot pour mot celles des détracteurs du mouvement #metoo en 2017. »

Le MeTooBD est en marche...
Un dessin d’Émilie Plateau relayé sur les RS.

" Dans un monde où Roman Polanski peut encore recevoir un César malgré ses condamnations pour viol, qui ont fait la Une des médias, dans un monde où l’inceste et la pédocriminalité continuent de sévir et même d’augmenter, comme en témoignent les chiffres recensés par les organisations, dans un monde où les minorités de genre sont encore en train de lutter pour leurs droits et pour ceux de celles et ceux qui ne sont pas en mesure de se défendre par eux-mêmes (ici les enfants), avec toutes les difficultés qu’iels rencontrent pour rappeler la valeur de leur existence, il n’est plus acceptable de mettre à l’honneur des artistes faisant la promotion de la culture du viol.
Pour rappel, l’expression « culture du viol » désigne « une culture (dans le sens de l’ensemble des valeurs, des modes de vie et des traditions d’une société) dans laquelle le viol et les autres violences sexuelles sont à la fois prégnants et tolérés, avec un décalage entre l’ampleur du phénomène et l’impunité quasi-totale des agresseurs – pas uniquement au sens juridique mais aussi social."

Les réactions à cette tribune ont été toutes aussi crues, invoquant tour à tour une « idéologie malsaine », une « répression ». Jean-Marc Rochette, auteur de La Dernière Reine, y a répondu : « Je ne pense pas que les gens qui répandent un tel concept répressif savent de quoi ils parlent, ni des dangers que cela représente pour leur création ». Suite à cette affaire, dit-il, son dernier livre en date sera sa dernière bande dessinée. Rochette avait déjà considéré d’arrêter sa carrière en bande dessinée à plusieurs reprises. Cette affaire aura donc été l’excuse salée de se mettre en retrait.

Le scandale a aussi fait irruption sur la scène internationale, dans les sites d’actualité anglo-saxons dédiés au 9e art, qui mentionnent un monde « déchiré », « lourdement critiqué », [1] un festival qui « lutte pour suivre le monde tel qu’il est aujourd’hui » [2] avec depuis des années des manifestations, des grèves, des pétitions, des boycotts et des retraits d’auteurs...

La BD n’est pas un milieu isolé des problèmes de société, n’en déplaise à ceux qui préfèrent clore le débat plutôt que de l’ouvrir. Si c’était le cas, cette polémique n’aurait jamais eu lieu. La BD est un lieu de la politique comme un autre. Il n’est pas immunisé, il n’est pas immobile, et il n’est pas pérenne.

(par Marlene AGIUS)

(par Kelian NGUYEN)

Cet article reste la propriété de son auteur et ne peut être reproduit sans son autorisation.

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Code EAN :

✏️ Bastien Vivès ✏️ Jean-Marc Rochette ✏️ Cy. ✏️ Jim Bishop ✏️ Benjamin Adam ✏️ Chloé Wary France L’affaire Vivès Marché de la BD : Faits & chiffres Angoulême 2023
 
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58 Messages :
  • Le MeTooBD est en marche...
    19 décembre 2022 16:45

    « la Bd est un lieu politique (…) pas pérenne ». Qu’est-ce que vous entendez par là ? C’est un article ou un tract ? Quelle est votre position ?

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  • Le MeTooBD est en marche vers le ravin
    19 décembre 2022 16:52, par Laurent Colonnier

    Bien dégueulasse cet appel à la création d’un comité d’épuration mâtiné de Politburo. Que d’aigreur, de rancoeur, de petitesse et de jalousie dans ce mouvement réactionnaire. Ça pue bien la m...

    Soutien à Bastien Vivès !

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    • Répondu le 19 décembre 2022 à  18:01 :

      Les réacs aujourd’hui sont ceux qui soutiennent Vivès... c’est tellement drôle de voir le vieux monde se débattre alors qu’il agonise... bon courage à vous (lol)

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      • Répondu par Laurent Colonnier le 19 décembre 2022 à  18:36 :

        L’inversion des concepts pour embrouiller le chaland c’est pas nouveau, genre : les vrais racistes ce sont les anti-racistes, les terroristes ce sont les écolos, les vrais écolos ce sont les chasseurs, les vrais amis des animaux c’est la filière taurine, les intégristes ce sont les dessinateurs provocateurs (et le verdict : ils l’ont bien cherché, ils ont eu ce qu’ils méritent, mâtiné de "je ne suis pas Charlie"), Marine Le Pen est de gauche, la démocratie c’est la dictature et toutes ces conneries qui projettent les esprits faibles dans la confusion des sentiments.
        Ce qui est tellement triste (et non drôle) c’est de voir des imbéciles qui pensent acquérir de la liberté en brûlant une bibliothèque.

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        • Répondu le 19 décembre 2022 à  22:59 :

          A ces belles maximes vous pouvez ajouter : La liberté c’est l’esclavage. L’ignorance c’est la force.

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        • Répondu le 20 décembre 2022 à  09:25 :

          Metoo = brûler des bibliothèques ? Sans commentaire…

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      • Répondu le 19 décembre 2022 à  22:57 :

        Vous pouvez vous le garder, votre nouveau monde. L’ancien est pas terrible, peut-être, mais il est pas aux ordres des commissaires politiques.

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      • Répondu le 20 décembre 2022 à  10:24 :

        Un jour, vous serez vous aussi, « d’un vieux monde » et ce sera votre robot à tête de manga qui vous lancera un « LOL »

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      • Répondu par jickel le 22 décembre 2022 à  09:13 :

        Pour info, dans ton nouveau monde, Boslonaro a été à deux doigts de se faire réélire, Trump pourrait bien revenir à la Maison Blanche, Marine Le Pen arriver à l’Élysée, Poutine s’adonne à la pyrotechnie, pendant qu’en Chine, en Iran, en Corée du Nord, en Afghanistan, en Érythrée et ailleurs encore, on profite "joyeusement" de résider dans des états où le privé est politique...à moins que ton nouveau monde ne soit qu’une microcosme...

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    • Répondu par kolbus le 21 décembre 2022 à  10:12 :

      Il faut lutter contre la pédophilie mais cette fuite en avant vers la bien pensance m’épuise ! La collaboration a décidément de l’avenir en France et dans le monde ...
      Je ne connais pas cet auteur de BD et n’ai pas lu ce qu’il aurait dit

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  • Le MeTooBD est en marche...
    19 décembre 2022 16:56, par Laurent Colonnier

    À quoi reconnait-on un lettrage informatique ? ..

    Aux fautes de frappe.

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    • Répondu par Max le 20 décembre 2022 à  13:46 :

      Je ne comprends pas, vous faites référence au dessin d’Émilie Plateau ?

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      • Répondu le 20 décembre 2022 à  14:48 :

        Sûrement à bisournous plutôt que Bisounours.

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        • Répondu par Max le 20 décembre 2022 à  16:20 :

          Effectivement il y a une coquille, mais c’est du lettrage manuel (et je sais de quoi je parle).

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          • Répondu le 20 décembre 2022 à  17:08 :

            "Bisournous" est une parodie de "Bisounours". Cette page est un extrait de l’Épopée infernale où tous les noms sont transformés.

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          • Répondu le 20 décembre 2022 à  17:09 :

            Une faute de frappe à la main c’est être dyslexique.

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            • Répondu par skow le 21 décembre 2022 à  15:32 :

              Pas vraiment non c’est plus compliqué que ça...

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  • Le MeTooBD est en marche...
    19 décembre 2022 17:38

    Certain-es signataires ne manquent pas d’air, quand on sait ce qu’elles-ils ont pu faire en festival. J’espère qu’on va analyser leur travail et leurs messages depuis vingt ans, ça ne manquera pas de croustillants.

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    • Répondu par Dominique Petitfaux le 19 décembre 2022 à  20:39 :

      Je viens de lire la liste des "400 artistes" signataires. Elle me semble avoir deux caractéristiques : pour le moment aucun grand nom de la BD n’y figure, et les signataires les plus connus - les seuls vraiment connus - sont Philippe Poutou et Sandrine Rousseau.

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      • Répondu le 19 décembre 2022 à  22:03 :

        C’est pas ce qu’il a signé de mieux, Philippe Poutou, surtout pour un libertaire… il est vrai qu’il vient de quitter le NPA, il est peut-être un peu déboussolé.

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        • Répondu par vincent le 8 juin 2023 à  08:03 :

          Poutou n’est pas libertaire, le NPA non plus ! Ceci expliquant sans doute cela. Car aucun libertaire n’est susceptible de contresigner une telle tribune.

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    • Répondu le 19 décembre 2022 à  20:46 :

      Très peu d’artistes connu/ues parmi les signataires de cette tribune… et très peu de gens « d’un certain âge ». Le silence des auteurs et auteures d’importance est assourdissant. Et pour cause : si on est un artiste, on ne signe pas comme ça un beau matin pour l’instauration d’un ordre moral auto-proclamé qui se substituerait même à la justice de son pays !

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      • Répondu le 21 décembre 2022 à  10:58 :

        Attendez, une tribune contre le sexisme signée par Arleston, qui a fait dessiné des caricatures de femmes dans ses bds d’héroïcs fantasy, c’est quand même croquignolesque.

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  • Le MeTooBD est en marche...
    19 décembre 2022 23:02, par jc99

    Rochette arrête la BD ( je lisais le Transperceneige dans A suivre, quel bonheur ), Aline Kominsky-Crumb vient de tirer sa révérence... En même temps on a une belle et bonne chasse au sorcier... Quelle belle fin d’année !

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  • Le MeTooBD est en marche...
    20 décembre 2022 06:33, par benoit

    Très facile ces lynchages médiatiques très facile. Maintenant si certains veulent rester au niveau livre premier âge c’est leur problème.
    En tant que lecteur j’entends lire ce que que je veux y compris du sexe de la violence et des trucs crades... Par ce que c’est mon choix de lecteur.

    Certains veulent me dire quoi et comment lire penser et bien non .
    Bastien Vives était une cible et une proie facile pour les biens pensant...

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    • Répondu par Malu le 20 décembre 2022 à  13:19 :

      Condamner la pédophilie, l’inceste et le viol, c’est être bien pensant ? Il Fait rêver votre monde. Et vous vous demandez pourquoi les gens veulent en changer ? Vous savez qu’on peut parler de cul sans mettre en scène des enfants ?

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      • Répondu par jc99 le 20 décembre 2022 à  22:28 :

        "Les gens", "votre monde"... De quoi est-ce que vous parlez ? C’est du virtuel tout ça. J’espère que vous ne vous contentez pas de vous indigner sur le net, mais que vous luttez en vrai contre les maltraitances. En passant, je serais curieux de voir ce que donne votre vertueuse condamnation des violences face à un père qui est en train de battre sa fille. Quant à votre " nouveau monde " dans lequel on peut appeler à la vindicte sur les réseaux sociaux, au nom de je ne sais quel principe moral, alors c’est non. Non à la délation. Non aux tribunaux populaires. Non aux appels à la haine. Non à la bien-pensance hypocrite et toxique. Ce ne sont que des processus de domination et de destruction.

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      • Répondu par thomasicni le 21 décembre 2022 à  00:34 :

        Condamner la représentation par le dessin de la pédophilie, l’inceste et le viol, oui c’est être bien pensant.
        Entre représenter quelque chose, quand bien même le but est de susciter du désir, et cautionner un tel acte dans le réel, il y a un monde. Faut vraiment être particulièrement misomuse pour pas voire de différence. Représenter des pulsions néfastes sans faire de mal à personne, l’art peut objectivement servir à ça.
        Donc oui tout les gens qui s’opposent à Vivés sont des bien pensant puisque leurs arguments sont d’ordre moral. (Ce qui est la définition de la bien-pensance)

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  • Le MeTooBD est en marche...
    20 décembre 2022 10:17, par Alison

    ça pue le gauchisme à plein nez... Non, le milieu de la BD était déjà bien à gauche. Non, la c’est pire, c’est du radicalisme, du fascisme mélanger à du soviétisme ! et sinon, qu’en pense la ministre de la culture ???

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  • Le MeTooBD est en marche...
    20 décembre 2022 10:33, par Capitaine Kérosène

    C’est ça inventons un Comics Code avec un sceau garanti AOC bien de chez nous sur les couvertures des albums, ça manquait.
    A quand des raids dans les librairies de BD, histoire de vérifier que plus aucun album de Bastien Vivès n’est en vente ?
    Qui sera le suivant (j’omets volontairement "la suivante" car ces dames sont pures) ?
    Mais quelle époque pourrie !

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    • Répondu par Seb le 20 décembre 2022 à  13:52 :

      Simplisme quand tu nous tiens... Instaurons un Code Hays sur nos films comme les US dans les années 30 et un Comics Code comme dans les années 50 pour épurer tous ces comportements immoraux que les fragiles ne tolèrent plus. On leur explique gentiment qu’ils sont sympas mais que ce qu’ils prônent est ni-plus ni-moins de la censure à l’état pur, et on les envoie balader avec leurs idées toutes pétées. Bye bye les ayatollahs 2.0 de la moraline !

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    • Répondu par Militante le 20 décembre 2022 à  14:18 :

      Un problème avec les femmes, peut-être ?

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    • Répondu le 20 décembre 2022 à  14:20 :

      Médiapart et toute la presse coincoin relayent « l’affaire vivès « , des parallèles sont faits avec « l’affaire Gabriel matzneff », bref, c’est le lynchage médiatique, mais que fait donc Cyrile Hanouna Pour en remettre une bonne couche ?

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      • Répondu le 20 décembre 2022 à  17:14 :

        "des parallèles sont faits avec « l’affaire Gabriel matzneff »"
        C’est totalement diffamatoire.
        Matzneff est un violeur d’enfants multirécidivistes et un abuseur de jeunes filles, c’est acté, il le revendique et raconter ses crimes est l’essentiel de ses écrits.
        Bastien Vivès n’a jamais violé personne, n’a jamais abusé de qui que ce soit (vous imaginez bien que ce serait sorti dans la presse si c’était le cas vu la meute à ses trousses), c’est juste un auteur (extrêmement talentueux) qui use de la liberté de création dans les limites de la loi.

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        • Répondu le 20 décembre 2022 à  19:47 :

          C’est « la presse » qui fait des parallèles, pas moi et pour être tout à fait clair, je déplore ces tribunaux en tous genres animés par des militants de plus en plus radicaux. Attention, la violence politique existe, dans les années 70 elle tuait et il y a suffisamment de dingues dans le rues pour encore attiser la haine.

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          • Répondu le 21 décembre 2022 à  00:16 :

            C’est parfaitement exact. Il y a eu un papier qui est passé plusieurs fois sur France Info aujourd’hui avec une interview d’une membre de l’association qui a finalement porté plainte (il était temps). Tout l’angle du papier et de l’interview tournait autour d’un parallèle avec Matzneff, sans aucun discernement. Comme la justice est saisie, c’est le service police-justice de France Info qui traite le sujet. Ils n’ont même pas pensé à appeler en renfort un journaliste du service culture, voire leur journaliste BD maison. L’amalgame entre Matzneff qui a commis des actes, et Vivès, qui n’a fait que des dessins, était constant d’un bout à l’autre.

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  • Le MeTooBD est en marche...
    20 décembre 2022 12:51

    Mais dites-moi, c’est un véritable rassemblement de boomers ici ! Courez, camarades, le vieux monde est derrière vous !

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    • Répondu le 20 décembre 2022 à  17:03 :

      Je suis né en 1978, je n’ai pas vraiment l’impression d’être un boomer. Par ailleurs l’intelligence n’a pas grand rapport avec l’âge du sujet.

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    • Répondu le 20 décembre 2022 à  17:12 :

      Courez ? Mais ça ne court plus un boomer, ça réfléchit. Prenez le temps de faire de même plutôt que de courir à votre perte, jeune révolutionnaire de pacotille en culottes courtes.

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    • Répondu par jc99 le 20 décembre 2022 à  21:52 :

      La dernière fois que quelqu’un a parlé de "nouveau monde" pour l’opposer à l’ancien c’était un banquier d’affaires. On voit ce que ça a donné... Comme je vous envie d’abandonner la réflexion pour le prêt à penser.

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    • Répondu par Kazekami le 21 décembre 2022 à  12:18 :

      Oui c’est vrai qu’on sent la jeunesse quand on voit la moyenne d’âge des signataires de ce torchon. Même dans les commentaires les soutiens de ce truc n’ont pas d’arguments ?

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  • Le MeTooBD est en marche...
    20 décembre 2022 12:57, par Diogène

    Et les enfants dans tout ça ?

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  • Le MeTooBD est en marche...
    20 décembre 2022 15:50, par Evariste BLANCHET (bananas-comix)

    L’une des formulations des journalistes d’actuabd est assez juste : «  400 artistes gravitant autour [c’est moi qui souligne] du monde de la bande dessinée ». J’espère qu’elle le restera.
    Si quelques signataires sont loin d’être inconnus, ils sont en effet totalement minoritaires en nombre. J’espère qu’ils le resteront.
    Car, pour rebondir sur la remarque pertinente de Dominique Petitfaux, il n’y a pas que les «  grands noms » qui sont absents de la liste : ceux dont la notoriété est moindre ne sont pas beaucoup plus présents. Il faudra donc, dans les semaines à venir (et même les mois à venir, suite à la plainte qui vient d’être déposée contre Vivès) se méfier des médias qui vont nous abreuver de la prétendue grande fracture qui scinde le monde de la bande dessinée en deux. Sans anticiper sur l’avenir, et un possible afflux de nouveaux signataires, il est réconfortant de constater qu’aucune des dessinatrices que j’admire pour leur œuvre (et pas pour leur posture ou leurs messages postés sur les réseaux a-sociaux) n’a signé le texte. Preuve que le combat féminisme dont témoignent souvent leurs livres n’a pas grand rapport avec la vague de moralisme douteux qui a éclaté. Car bien que Julie Doucet soit qualifiée dans la tribune – à juste titre - d’« autrice majeure », je serai bien curieux de connaître la réaction de certains signataires (et de ceux des deux pétitions appelant à la censure de l’exposition Vivès), face à des planches extraites de Maxiplotte, dans lesquelles le prénom « Julie » aurait été remplacé par celui de « Jules ».
    Quant aux « personnes minorisées » dont il est question, cela inclut-il les dessinateurs néo-nazis (je suppose qu’il doit y en avoir) ? Auquel cas, faudra-t-il se battre pour qu’ils obtiennent un lieu d’exposition, pour ne pas laisser le champ libre aux seuls artistes (type Riffaud-Morvand-Bertail, par exemple) choisis par le Festival ? Ce serait un bel exemple de combat pour la parité et le respect de TOUTES les minorités.
    (Si vous vous sentez offensé ou discriminé par l’amalgame scandaleux opéré dans le dernier paragraphe, ou par l’un des termes de ce courriel, n’oubliez pas de créer une pétition contre son auteur sur le site change.org.)

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  • Je vais rapidement arracher...
    20 décembre 2022 18:50, par Thomate

    ...une quantité astronomique de pages de mes bd Gotlib...

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    • Répondu par cuateul le 20 décembre 2022 à  20:57 :

      oui c’est vrai que c’est étonnant que Gotlib soit passé au travers du radar (sauf erreur de ma part) des censeurs actuels ;) quand on voit certaines des pages de pervers pépère.

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      • Répondu le 21 décembre 2022 à  00:17 :

        Ben relisez-le, Pervers Pépère, et essayez de le faire interdire. Aucune chance.

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        • Répondu par cuateul le 21 décembre 2022 à  09:01 :

          c’était pas le sujet de mon propos je ne suis pas un censeur ;) et Gotlib fait partie de mon top five absolu. Mais encore une fois en voyant les mouvements autour de ce Vivès, je m’étonne que ces cancel-cultur(eux-ses ?) ne se sont pas encore penché(e)s sur des albums comme pervers pépère.

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  • Le MeTooBD est en marche...
    20 décembre 2022 19:12, par lupuline

    Je suis très déçu que d’un coup, le nombre de lecteurs de bande dessinées explose :
    - 110 000 signatures pour la déprogrammation de l’exposition à Angoulême, mais ont-ils réellement vu ne serait-ce qu’une seule planche de l’auteur ?
    - l’organisation de # réclamant une révolution du milieu,
    - au moins un dépot de plainte pour pédocriminalité
    - ...

    En 2015, la France défilait à coups de "Je suis Charlie", pronant la liberté d’expression face au choc des attentats.
    Et vous voilà 7 ans plus tard à vouloir cadrer l’immagination et la création, probablement par les mêmes qui ont marché en mémoire des successeurs d’Hara-kiri, c’est quand même bien surprenant..
    Il y avait jusqu’à aujourd’hui la possibilité de laisser libre courts aux esprits fous et créatifs d’imaginer un monde avec des femmes à 3 seins, des hommes esclaves, des sociétés injustes, des planetes wtf, des peuples nus, ... (ajouter ce que vous voulez dans la liste, on y avait droit).
    Si on extrapole, autant faire un autodafé de toutes les créations touchant à la politique, la religion que le media permet d’aborder, et ne gardons que des voitures électriques et volantes, des petits chiens -sans colliers- qui parlent, pour contenter tout le monde.
    On va aussi demander aux éditions moulinsart de compléter les planches d’Hergé pour y ajouter plus de femmes, des gens de toutes nations, toutes religions et toutes orientations affectives ?
    Je regrette vraiment qu’Angoulême ait du céder, la bande dessinée a toujours été ferme et inébranlable, mais aujourd’hui le cyber-tribunal populaire en à decidé autrement.

    Ce n’est pas Bastien Vivès ou Charlie Hebdo que je défends, c’est l’entrave à notre liberté.

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    • Répondu par vainvain le 21 décembre 2022 à  08:11 :

      Ne confondons pas tout, par pitié !! Les gens de Charlie ont été assassinés par des islamistes intégristes après avoir publié des caricatures dans lesquelles ils dénonçaient justement l’idéologie islamiste. Vives publie des BD dans lesquelles il représente une vision grotesque, humoristique et parfois romantique de la sexualité infantile et des fantasmes adultes qui, selon certains, tend à banaliser la pédophilie et l’inceste. Et il répond aux critiques par de la provocation et des insultes. Moyennant quoi il a aujourd’hui quelques problèmes (expo annulée et poursuites judiciaires). Je ne pense pas que les deux situations soient en quoi que ce soit comparables, un peu de retenue et de décence, svp… D’un côté des journalistes qui combattent courageusement une idéologie criminelle par l’humour. De l’autre un auteur peut-être un peu immature, provocateur, qui "joue" de manière assez cynique (contrairement à Gotlib par exemple) avec un sujet dramatique.

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  • Le MeTooBD est en marche...
    20 décembre 2022 23:29, par Sophie Rivière

    C’est un procédé rhétorique malhonnête que de commencer cette tribune autour de l’affaire Vivès en citant Polanski. C’est une technique qui vise à dramatiser le cas Vivès et à influencer l’opinion des lecteurs et lectrices. Or ce sont deux situations bien différentes : d’un côté un cinéaste mondialement connu qui a été condamné pour viol (dans la vraie vie donc), de l’autre un auteur de BD dont une partie de la production tient à des BD porno d’un goût douteux. Mais autant que je sache, Vivès n’a violé personne. Les auteurs de cette tribune gagneraient en clarté à ne qualifer que les faits concernant Vivès plutôt qu’à entretenir la confusion.

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    • Répondu le 21 décembre 2022 à  00:21 :

      C’est malhonnête parce que c’est fait n’importe comment par de petits justiciers amateurs qui s’emballent sur leurs réseaux sociaux. L’exercice du Droit et de la Justice sont des métiers, qui demandent une grande rigueur dans la qualification des faits. En dehors du Droit, on est dans le lynchage collectif, il y a vraiment de quoi avoir honte, c’est un des pires penchants de la nature humaine.

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      • Répondu le 21 décembre 2022 à  08:55 :

        Que j’ai honte, que j’ai honte de mon milieu, ou certaines écrivent qu’elles avaient froid le 7 janvier 2015, et sont prêtes aujourd’hui à monter des bûchers pour se réchauffer. Que j’ai honte de cette jalousie malsaine, de ces luttes assassines sous des prétextes fallacieux. Mais ou est passée la diversité d’idées, d’opinions, la richesse de notre univers de création ? Mais qui sont ces assoiffées de vengeances qui étaient les mêmes qui affichaient fièrement Je Suis Charlie il y a si peu de temps, et Ô combien la liberté d’expression était chère à leurs coeurs, Ô combien il ne fallait pas toucher aux caricatures, Ô combien l’esprit de la France étaient cette liberté d’offenser, de se moquer, loin des dogmes archaïques des fermés d’esprits ? Celles-là même qui veulent baîllonner, canceller, détruire sous couvert d’offenses et d’interdits. Quelle honte...

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  • Le MeTooBD est en marche...
    24 décembre 2022 09:25, par Mollo

    Je suis heureux de voir que les choses bougent dans le bon sens :)

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    • Répondu le 24 décembre 2022 à  19:12 :

      Idem, vive la délation, les jugements péremptoires, le nombrilisme, les threads diffamatoires, anonymes, et tout le reste. C’est le" sens de l’histoire", comme disait l’autre.

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  • Le MeTooBD est en marche...
    5 janvier 2023 15:44, par Xav

    Tous ensemble votons pour Bastien Vivès comme Grand Prix d’Angoulême, c’est le meilleur choix qui s’impose aujourd’hui !

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PAR Marlene AGIUS,Kelian NGUYEN  
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