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Bande dessinée alternative 2022 : la sélection de la rédaction d’ActuaBD

Par Frédéric HOJLO Marlene AGIUS Jérôme BLACHON Thomas FIGUERES Thomas BERNARD Tristan MARTINE Aurélie MONTEIX Jorge Sanchez le 14 décembre 2022                      Lien  
La bande dessinée alternative continue de bien porter son nom : elle reste un "autre chemin" pour découvrir la bande dessinée. Éditée par des maisons indépendantes des grands groupes éditoriaux, elle s'intéresse à tous les genres et n'hésite pas à donner leur chance aux jeunes autrices et auteurs. Elle privilégie l'expérimentation narrative et formelle, sans renier l'histoire de la bande dessinée. Elle n'est donc pas une simple expression désignant le "roman graphique". On espère que la sélection proposée ici, large et variée, en apporte une nouvelle preuve.

Les fins d’année sont propices aux bilans. Concernant la bande dessinée, il est difficile à mener. Quels critères prendre en compte ? Les ventes ? Les récompenses ? Impossible dans ce domaine de faire l’unanimité. La rédaction d’ActuaBD assume donc sa subjectivité et son regard collectif. Dix chroniqueuses et chroniqueurs ont réfléchi. Trente-deux ouvrages (et quelques bonus) se retrouvent ainsi dans une sélection très diverses et non hiérarchisée. Pas de médaille, même en chocolat ! Mais des conseils de lectures, des enthousiasmes, des envies de partage. Pour que prime la découverte.

Cette sélection est dédiée à quatre artistes, disparus cette année et qui ont chacun à leur manière influencé la bande dessinée alternative : Jean-Claude Mézières, Justin Green, Jean Teulé et Aline Kominsky-Crumb.

Le choix de Marlene Agius

Bande dessinée alternative 2022 : la sélection de la rédaction d'ActuaBD Anna - Par Mia Oberländer (trad. Ch. Fritsch) - Éditions Atrabile

Fidèles à leur ligne éditoriale, les Éditions Atrabile donnent régulièrement leur chance à de jeunes artistes. La dessinatrice allemande Mia Oberländer en profite pour présenter une bande dessinée inspirée de son histoire familiale, marquée par la grande taille des femmes. Un récit entre psychologie, autofiction et humour, dynamisé par un dessin enlevé et expressif.

- SPA - Par Erik Svetoft (trad. F. Sisask) - L’employé du moi

D’étranges phénomènes viennent perturber la vie d’un complexe hôtelier de luxe. Murs suintants, apparitions spectrales, éruptions cutanées inexpliquées... Derrière une façade brillante, miroir des vanités, le pourrissement gagne. Absurde, hideuse, fantomatique, mais aussi étrangement drôle et originale, cette BD au cœur scandinave se moque avec horreur des abus de la société de consommation de « bien-être ». En huis clos dans un spa, le lecteur y est transporté à son grand désarroi - et son grand bonheur, par un auteur moqueur et hallucinant.

SPA est également un choix de notre chroniqueur Frédéric Hojlo.

- Toonzie - Par Xavier Bouyssoux - Éditions 2024

Alité dans sa luxueuse villa de San Bernardino, Coolifornia, le grand et bedonnant Toonzie sent sa fin approcher à grands pas. Entouré par ses derniers fidèles, la prophétie du Grand Toon est sur le point de s’accomplir. Véritable O.V.N.I. débarqué en librairie pour partager la bonne parole à nos consciences impies Toonzie est une expérience de lecture, presque même de vie. Encore plus, si vous faites partie des chanceux ayant eu l’honneur de rencontrer le grand Toonzie en personne, à savoir Xavier Bouyssoux lui-même.

Toonzie est également un choix de notre chroniqueur Kelian Nguyen.

- La Couleur des Choses - Par Martin Panchaud - Éditions Çà & Là

La Couleur des choses du Suisse Martin Panchaud est une bande dessinée intrigante à mi-chemin entre l’expérimentation formelle et le jeu vidéo. Le projet pouvait paraître fou : raconter une histoire dont les personnages principaux sont des points de couleur. Après seulement quelques pages, on oublie ce choix radical pour se plonger dans un récit passionnant et faire fonctionner à plein régime l’imagination. Expérimenter, c’est prendre un risque ; mais quand ça marche aussi bien, il faut s’incliner.

- La Mer à boire - Par Blutch - Éditions 2024

La sortie d’un nouvel album de Blutch est toujours un événement artistique et littéraire. On peut se demander la raison de cet impact. Rares sont les auteurs à avoir autant rebattu leurs propre cartes, à s’être autant mis en danger pour faire avancer l’histoire de la bande dessinée. Blutch revient pour parler d’amour. Le scénario est simple, épuré : un homme et une femme avancent l’un vers l’autre jusqu’à se rencontrer. Le dessin se réinvente à chaque page tout en gardant sa filiation avec la BD franco-belge, c’est sublime !

La Mer à boire est également un choix de nos chroniqueurs Louis Groult & Frédéric Hojlo.

Le choix de Thomas Bernard

- L’invité Fantastique - Par Nina Lechartier - Éditions Magnani

À la grande table du 9e Art, on met toujours un couvert en trop au cas où il y aurait un.e invité.e surprise. La dernière BD de Nina Lechartier, c’est l’éblouissement fabulatoire et la jubilation expressionniste : la super surprise de l’année.

- Zboing Zboing - Par Paul Descamps - Éditions Matière

Je fais des bonds, je saute au plafond, je trémousse du fion sur cette BD psychée et sexy, kawaï et glam (stramgram) et au son des bastons musicales de deux bandes rivales stylées en diable.

- L’Institut des Benjamines - Par Anne Simon - Éditions Misma

Dernière opus en date de l’indispensable saga d’Anne Simon. Encore plus fantaisiste, plus féministe, plus politique, plus fin et drôle que tous les précédents albums qui se tenaient déjà au sommet du conte philosophique mis en cases. La suite promet d’être follement savoureuse.

L’Institut des Benjamines est également un choix de notre chroniqueur Frédéric Hojlo.

- White Boy - Par Garrett Price (trad. M. Voline) - Éditons 2024

Trésor du comic strip américain que l’on croyait perdu ou tout simplement impubliable dans nos contrées, voici que 2024 offre un magnifique écrin à ce western unique où les Indiens tiennent le premier rôle, où les paysages sont à se damner, où l’adolescence et ses émois sont abordés tout en justesse.

- Une Rainette en automne (et plus encore…) - Par Linnea Sterte (trad. A. Boitel) - Les Éditions de la Cerise

Objet somptueux (comme d’hab’ chez La Cerise), dessin façon estampes japonaises en format paysage, ce road trip zen et animalier se savoure sans modération, les pieds dans l’eau et la tête dans les nuages.

- Venera - Par Joseph Callioni - Éditions Atrabile

On confond souvent apocalypse avec fin du monde alors que ce n’est juste qu’une opportunité de transformation à saisir. Il ne tient qu’à nous de ne pas la rater. En gris froid impeccable, organique et minérale, une BD qui risque bien de changer votre vision du cataclysme en cours.

Et en prime : Art brut et bande dessinée, catalogue publié à l’occasion de l’exposition du même nom à la Collection de l’Art brut, par Erwin Dejasse et les Éditions Atrabile. Parce que Art Brut + BD = LOVE !

Le choix de Jérôme Blachon

- La mort rose - Par Jaume Pallardo - Éditions La Cafetière

Le monde est soumis à un confinement strict depuis des années à cause d’une pandémie, « la mort rose ». Pour sortir, il faut vêtir une combinaison hermétique. Miguel, enseignant, rencontre une jeune femme qui va bousculer ses certitudes en le confrontant aux incohérences du gouvernement. Écrit en 2014, donc bien avant la Covid-19, cet album doit être lu à l’aune de ce que nous avons vécu et permet de mettre en perspective notre vision de cette pandémie et des mesures qui sont prises. Prophétique !

Le choix de Thomas Figuères

- Les Pigments sauvages - Par Alex Chauvel - The Hoochie Coochie

De la difficile marche de l’histoire à l’inéluctable évolution, Alex Chauvel bâtit un récit microscopique qui a tout d’un grand. Les trois lémures Pyrite, Topaze et Corail parviendront-ils à s’accomplir en fuyant la colonie dont ils étaient les parias ? Petits êtres pour grande histoire ! En contant leur devenir et celui de leur colonie, l’auteur mêle anthropologie, histoire et étude du récit mythologique commun, sans jamais oublier de proposer une bande dessinée drôle et accessible au plus grand nombre, même aux plus jeunes.

- Eden - Par Sophie Guerrive - Éditions 2024

Dans ce premier récit au long cours mettant en scène son ours-philosophe fétiche, Sophie Guerrive choisit de faire de Tulipe un prêtre parti à la recherche du Jardin d’Eden. Bien que parsemé d’embûches et de rencontres, son cheminement n’en est pas moins propice à la réflexion. Placée dans un univers médiéval, cette nouvelle aventure est, pour notre plus grand plaisir, l’occasion pour l’autrice de retourner à des ambiances et décors qu’elle avait déjà travaillé dans Capitaine Mulet (Éd. 2024) ou Médiévales (Éd. Ion). Une lecture dont on sort grandit.

Eden est également un choix de nos chroniqueurs Louis Groult & Frédéric Hojlo.

- Les Magiciens - Par BlexBolex - Éditions La Partie

Trois magiciens, un éléphant, un oiseau et une enfant s’éveillent dans une maison sens dessus dessous. Chacun part à l’aventure de son côté, et s’ils paraissaient gentils, bons et plein de bonnes intentions, la perception que nous en avons sera rapidement nuancée. Il en va d’ailleurs de même pour leurs antagonistes, la chasseuse et son Mangefer. BlexBolex signe une histoire fantastique mêlant magie et écologie, passage du temps et rapport au vivant dans une explosion de couleurs dont la variété et l’harmonie rappelle ses talents de sérigraphe. En faisant se superposer coloris et textures, l’artiste plasticien efface son trait et donne à contempler de véritables tableaux dont l’esthétique et la narration visuelle n’est pas sans rappeler les illustrés d’antan.

- La Réparation - Par Nina Bunjevac - Éditions Martin de Halleux

Avec le pointillisme tout de noir et de blanc qui caractérise son style, Nina Bunjevac livre une expérience graphique mutique et puissante sur les pouvoirs cathartiques de l’écriture. Ce que la parole ne peut exprimer, la plume peut le transcrire et ce que la plume ne peut transcrire laisse à l’imaginaire de quoi se nourrir.

- Déplacement T. 2 - Par Joshua Cotter (trad. Ph. Touboul) - Éditions çà et là

Sept ans après le premier volume, la saga science-fictionnelle de l’Américain Joshua Cotter se poursuit de manière tout à fait inattendue, puisque de science-fiction il n’est presque plus question. L’auteur propose d’assister à un drame social américain rural en levant le voile sur le passé d’un personnage du premier tome, pauvre hère aux borborygmes inintelligibles. Les personnages sont touchants et mis face à des choix moraux draconiens. Les dialogues ciselés et toujours aussi rythmés permettent un développement d’univers d’une finesse remarquable. Enfin, les dessins, tout de noir et blanc, sont extrêmement fournis et détaillés. Notons que l’auteur a prévu 7 volumes pour sa série...

- La Princesse du Château Sans Fin - Par Shintaro Kago - Éditions Huber

Une princesse déchue décide de venger la mort de son époux, trahi par l’un des ses plus proches serviteurs. Le point de départ est classique. La suite un peu moins. Le château du seigneur a la particularité d’être en continuelle extension et de se diviser indéfiniment, donnant ainsi naissance à une multiplicité d’univers parallèles. Alliant récit méta et scènes si répugnantes qu’elles en deviennent grotesques, Shintaro Kago, maître de l’ero guro, signe avec ce titre une réflexion jusqu’au-boutiste sur l’uchronie en créant un château gigantesque dont il explore les moindres recoins (même les plus sales).

La Princesse du Château Sans Fin est également un choix de notre chroniqueur Frédéric Hojlo.

Le choix de Frédéric Hojlo

- Ils brûlent Volume I - Par Aniss El Hamouri - 6 Pieds sous terre

Aniss El Hamouri s’est lancé dans un projet de grande ampleur - trois volumes sont prévus. Il s’y approprie le récit de genre - en l’occurrence la dark fantasy - pour livrer une bande dessinée puissante et sensible, pleine de peur et de rage, sur la différence, la quête d’identité, l’amitié et la solidarité. Magnifié par un trait vibrant, chargé d’émotion, et une bichromie brute, faisant écho au monde mis en image, Ils brûlent est bien davantage qu’un récit fantastique sur la sorcellerie. Bref : un incontournable de la fin d’année.

- La Jungle - Par Nicolas Presl - Éditions Atrabile

La dixième bande dessinée de Nicolas Presl, qui atteint un niveau de maîtrise narrative et d’expression graphique rare, est subjuguant. Alors qu’il y a des best-sellers que l’on pourrait lire en retirant tous les dessins, les bandes dessinées de Nicolas Presl sont l’extrême inverse. Pas un mot, pas une onomatopée. Juste des dessins d’une force inouïe et des enchaînements d’une grande limpidité. Nicolas Presl n’est peut-être pas « bankable » et ne reçoit pas de prix à droite et à gauche, il est quasi invisible dans les grands médias et ne craint pas d’ébranler son lecteur - c’est encore le cas dans La Jungle, où en plus il fait évoluer son graphisme - mais c’est assurément l’un des auteurs contemporains les plus marquants.

- Fables de La Fontaine - Par Sébastien Lumineau - Éditions Cornélius

Prolongeant la commémoration de la naissance de Jean de La Fontaine, Sébastien Lumineau propose une illustration et une interprétation très actuelles des si célèbres Fables. Édité par Cornélius, son petit livre rouge est à la fois une lecture fidèle, par le respect scrupuleux des textes, et un dépassement, par la transposition dans le monde contemporain. Renversant l’anthropomorphisme si souvent employé dans la bande dessinée, Sébastien Lumineau parvient à rendre hommage à l’illustre homme de lettres tout en proposant un ouvrage discrètement mais fondamentalement politique. Une franche réussite, intellectuellement stimulante.

- Les Bienheureuses - Par Marcel Ruijters (trad. L. Bayer) - The Hoochie Coochie

Oyez, oyez braves gens, damoiselles et damoiseaux ! Laissez vous conter la vie des saintes par Marcel Ruijters. S’inspirant très librement de La Légende dorée, ouvrage médiéval de Jacques de Voragine et mettant en image les martyres ayant conduit les bienheureuses à la béatification, l’auteur néerlandais pastiche l’original pour proposer une réappropriation personnelle, maligne et ludique. Les Bienheureuses n’est certes pas un incunable - de fait ! - mais c’est une bande dessinée d’une rare qualité.

- Extra-Végétalia 1 - Par Gwénola Carrère - Super Loto Éditions / Les Requins Marteaux

Des formes mouvantes, souples, suggestives, mêlant le végétal et l’organique dans une profusion exubérante. Des couleurs claires, lumineuses mêmes, rafraichissantes. Des impressions contradictoires, comme issues d’un rêve étrange et pénétrant. C’est ce qui reste longuement en tête après la lecture du premier volume d’Extra-Végétalia de Gwénola Carrère. L’autrice ne livre encore que peu d’indices dans ce premier volet de sa version très libre du roman Herland de Charlotte Perkins Gilman, utopie féministe du début du XXe siècle, mais c’est assez pour attiser la curiosité bien après avoir fermer son livre.

- Flugblatt et les rampants - Par Jean-Michel Bertoyas - Arbitraire Éditions

Ont paru cet automne 2002 les deux derniers tomes de L’Anthologie des narrations décrispées de Jean-Michel Bertoyas, éditée en alternance par Adverse et Arbitraire depuis 2018. Une somme de 1300 pages sur six volumes, déconcertante de prime abord mais indispensable pour tout amateur de fanzinat, de bande dessinée alternative et underground. Y sont explosés tous les « codes » et tous les genres de la BD : les morceaux en sont dispersés de façon suffisamment éparses pour passer sous les radars de la majeure partie des libraires et des journalistes.

- La Déflagration des buissons - Par Julie Chapallaz - Éditions Flblb

Les Éditions Flblb l’ont décrété unilatéralement : 2022 est l’année roman-photo ! Flblb prône, tout en soulignant que le roman-photo est une pratique collective possédant des spécificités bien distinctes du cinéma et de la bande dessinée, une création décomplexée, pourquoi pas expérimentale mais avant tout centrée sur le récit. Julie Chapallaz a choisi le photomontage et une colorisation à contre-emploi au service d’un récit totalement loufoque. Comment parvient-on à faire cohabiter un ours spécialiste en dendrochronologie, un héros passablement paumé, des bûcheronnes féministes toxicos et des questionnements sur notre rapport au temps ? Réponse dans La Déflagration des buissons.

Et en prime : le tome 2 des Lundis de Delfeil de Ton, couvrant les années 1978 et 1979, a été publié en fin d’année par L’Apocalypse, une décennie après le premier volume. Comment ça, ce n’est pas de la bande dessinée ? Le dessin de couverture est pourtant de la main de feu Siné et l’ouvrage est édité par JC Menu. Bon, ce n’est certes pas vraiment de la bande dessinée, mais « DDT » est l’un des tous meilleurs chroniqueurs du siècle passé : ce serait idiot de s’en priver.

Le choix de Tristan Martine

- Un Autre Dessin du monde - par Yann Madé - Alifbata

Cet album, l’un des plus réjouissants de l’année tous éditeurs confondus, nous plonge dans l’une des pages les plus étonnantes de l’histoire européenne : le royaume normand de Sicile au XIIe siècle, creuset d’une société multi-culturelle où se côtoient Normands, Byzantins et Arabes et qui aboutit à une situation politique, culturelle, religieuse d’une grande richesse. Nous y suivons la réalisation d’une cartographie du monde connu par deux voyageurs, l’un musulman, l’autre chrétien, missionnés par le roi de Sicile. Au-delà de son intérêt historique, cet album propose également une belle réflexion sur les enjeux de la représentation graphique, hier comme aujourd’hui.

Un Autre Dessin du monde est également un choix de notre chroniqueur Jorge Sanchez.

- Aramus : à la recherche d’une civilisation perdue - Par Bettina Egger - Jarjille

L’éditeur stéphanois continue de proposer des ouvrages aussi étonnants que rafraichissants. Bettina Egger, autrice d’une remarquable monographie consacrée à Guibert en 2018, déjà cher Jajille, publie le récit d’une passionnante fouille archéologique. Elle a eu en effet la chance d’accompagner une équipe de chercheurs allemands partis fouiller les vestiges des Urartéens, une civilisation peu connue située sur le haut-plateau arménien, et relate cette expérience d’un trait à la fois précis et poétique. L’ouvrage a été publié également en Allemagne, où il a reçu un accueil positif tout à fait mérité.

Le choix d’Aurélie Monteix

- Adieu triste amour - Par Mirion Malle - La Ville Brûle

Cléo est une autrice de BD qui va boire un verre dans un festival. Une inconnue apprend le nom de son copain, Charles. La bascule s’enclenche. Cléo ne comprend pas la réaction de cette femme face à ce nom. Elle aurait pu ne pas en tenir compte mais Cléo a une sensibilité sur le sujet des relations homme-femme. Un récit de vie où l’amitié est essentielle pour surmonter n’importe quelle épreuve, une histoire de femme qui conseille d’écouter ses intuitions et de s’entourer d’oreilles bienveillantes.

- Symptôme - Par Catherine Ocelot - Éditions Pow Pow

Un récit de partage sur des maux qui nous hantent, l’inquiétude d’être malade et la solitude. Catherine Ocelot joue de parallèles, des raccordements, que ce soit par le trait ou par les images. Nous suivons de manière sensible des fils de pensées qui sont présents à l’intérieur de chacun de nous et qui amènent moult questionnements : un laboratoire des soucis.

- Sur la piste - Par Henry McCausland - Éditions Presque Lune

Dans un univers poétique se déroule un étonnant parcours dont nous découvrons l’itinéraire et les personnages au fil des pages. Cette œuvre fourmille de détails surréalistes, d’action et de personnages à la fois loufoques et philosophes. C’est une vie pleine de surprise et d’absurdité que les personnages prennent avec souplesse.

- N’en parlons plus - Par Weng Pixin - Éditions Motus

Cet ouvrage explore les questions de l’influence du passé sur le présent, de l’importance de parler : parler des silences du passé pour mieux se connaître, communiquer pour permettre aux générations futures une autre éducation. Nous y suivons plusieurs fragments de vie à travers cinq générations de jeunes femmes qui viennent toutes de la même famille que l’autrice Weng Pixin.

Le choix de Jorge Sanchez

- La Dernière Comédie de Paolo Pinocchio - Par Lucas Varela - Éditions Tanibis

Le talentueux Lucas Varela revisite le personnage iconique de Carlo Lorenzini. Héritier de la ligne claire à l’imagination débordante, il nous entraîne dans un voyage rocambolesque aux origines des origines, tout en passant par l’Enfer de Dante, l’Olympe, et même jusqu’à notre actualité pandémique, avec son éloquente marionnette jouant tantôt le rôle de sauveur inattendu de l’humanité, tantôt celui du farceur cynique, et révélant les turpitudes cachées d’un monde absurde.

(par Frédéric HOJLO)

(par Marlene AGIUS)

(par Jérôme BLACHON)

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(par Thomas BERNARD)

(par Tristan MARTINE)

(par Aurélie MONTEIX)

(par Jorge Sanchez)

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