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Angoulême 2010 : Une sélection consensuelle pétrie de contradictions

Par Didier Pasamonik (L’Agence BD) Laurent Boileau le 5 décembre 2009                      Lien  
La sélection 2010 a-t-elle été cette année moins perméable aux chapelles et à l’effet de mode ? C’est l’impression qu’elle donne. Cependant, Glénat est, une fois de plus, le grand perdant de cette édition, récoltant deux nominations dans la sélection officielle pour les trois labels de la maison contre sept pour Delcourt.

Benoit Mouchart, le directeur artistique du Festival parle du perpétuel « déchirement » que consiste, pour un jury de présélection, de faire un choix au milieu des quelques 3600 nouveautés produites dans l’année dans l’espace francophone.

On le sent bien, le jury a fait un effort cette année pour obtenir une répartition équilibrée entre les ouvrages de moindre audience et ceux susceptibles de toucher le plus large public. Il est vrai que nous constations chaque année les manques criants d’une sélection qui passait à côté de pans entiers de la production, en particulier celle qui s’attache à la dimension populaire du medium, responsable pourtant de son succès depuis des décennies. L’humour, l’aventure, voire l’histoire avec un grand H, étaient écartés au profit d’œuvres issus de la même coterie un peu snob, certains choix apparaissant comme d’évidents repoussoirs.

Angoulême 2010 : Une sélection consensuelle pétrie de contradictions
Blutch, président du jury 2010, aura bien du mal à résoudre les contradictions de ce palmarès.
Photo : D. Pasamonik (L’Agence BD)

Cette année, le comité de sélection, composé de Céline Bagot (responsable de Projets et du Pôle Jeunesse du Festival), Yanis Berrouka (chef de produit BD, Fnac), Olivier Delcroix (journaliste), Christian Marmonnier (journaliste), Benoît Mouchart (directeur artistique du Festival), Emmanuèle Payen (responsable du service de l’Action culturelle de la Bibliothèque publique d’information du Centre Pompidou) et Marc Szyjowicz (libraire), était le fait d’un mélange de journalistes et de libraires spécialisés et de responsables de librairie dont on ignore s’ils sont vraiment grands lecteurs de BD.

La multiplication des éditeurs ne simplifie pas non plus la tâche du jury et la masse des titres provoque forcément un effet d’entonnoir : il est évident qu’aucun de ses membres n’a fait son choix sur la lecture de plus de 3000 titres. Il y a donc forcément une part subjective, sinon un choix esthétique. Michel Tournier, membre du jury de l’Académie Goncourt, ne faisait pas mystère que certains romans étaient rejetés après une lecture en diagonale, voire sur une seule phrase. Le jury de présélection du FIBD a dû faire de même.

Mais là n’est pas l’important : On aimerait connaître la philosophie de cette sélection dont les motifs ne nous apparaissent pas transparents. La représentativité de la production actuelle, au sein de laquelle le jury final choisirait subjectivement les meilleurs, nous semble relever du bon sens.

Or, nous constatons que cette représentativité n’est pas assurée. Si l’on fait une rapide analyse des labels représentés, on remarquera que, une fois de plus, les éditions Glénat sont les grandes perdantes de cette année avec deux nominations dans la sélection officielle : L’Île au poulailler de Laureline Mattiussi et Il était une fois en France de Nury et Vallée, et encore, le tome 3 de la série. Est-ce à dire que rien de ce qui a été publié chez cet éditeur est représentatif de la production actuelle en France ? Interrogeant notre spécialiste maison, Charles-Louis Detournay, sa réponse est sans ambages : « C’est comme l’année dernière où Glénat n’avait aussi recueilli que deux nominations. Cela traduit surtout la capacité d’un Delcourt à choisir des auteurs et des œuvres susceptibles de s’inscrire dans un genre d’ouvrages qui plaît à ce type de jury. » On notera aussi l’absence des labels Bamboo et Emmanuel Proust qui n’ont pourtant pas démérité cette année.

Pourquoi cette « représentativité », on le voit ici déficiente, est-elle nécessaire ? Car il y a derrière un volet promotionnel : tous ces titres sont mis en avant par les partenaires du Festival, FNAC et SNCF. Autant qu’elle soit à l’image de la BD en général afin que le public y trouve son compte.

Mais là encore, les limites de l’exercice sont criants. Sur 96 titres choisis par le jury de présélection dans la production de l’année (officielle + patrimoine + jeunesse), seuls 20 seront mis en avant par les FNAC. Sur quels critères ? Mystère. Probablement sur la base du scoring des meilleures ventes car il ne faut pas rêver, la FNAC n’est pas une entreprise philanthropique. Une fois de plus, la contradiction entre les « goûts du jury » et sa réalité sur le terrain apparaît.

En « lot de consolation », le groupe Glénat est présent dans les sélections Patrimoine (2 nominations) et dans la sélection Jeunesse (3 nominations) où l’on retrouve des intégrales Spirou et Johan et Pirlouit qui auraient aussi bien pu être sélectionnés dans la sélection patrimoine. On ajoutera la curiosité qui consiste à trouver dans la sélection 2010, un titre, l’intégrale du Grand Duduche paru en... décembre 2008 !

Enfin, deux jurys bien distincts dont l’hétérogénéité marque une nouvelle contradiction produiront le palmarès :

- Un jury composé et présidé par Blutch pour les sélections officielle et patrimoine.

- Un jury d’enfants de 8 à 14 ans pour la sélection jeunesse.

Nous reviendrons sans aucun doute sur cette sélection dans les prochains jours. Demain, nous vous livrerons un aperçu du programme du prochain festival et une interview exclusive de son directeur artistique Benoit Mouchart.

LA SÉLECTION OFFICIELLE

- L’Affaire des affaires T1 (Laurent Astier, Yan Lindingre, Denis Robert – Dargaud)

- Allegro Deprimoso (Romain Dutreix – Fluide Glacial)

- Alpha (Jens Harder – Actes Sud/ L’An 2)

- L’Ancien Temps T1 (Joann Sfar – Gallimard)

- Au Rallye (Pierre Place – Warum)

- Aujourd’hui n’existe pas (Ancco – Cornélius)

- Billy Brouillard T1 (Guillaume Bianco – Soleil)

- Blast T1 (Manu Larcenet – Dargaud)

- Blessure d’amour propre (Martin Veyron – Dargaud)

- Britten et associé (Hannah Berry – Casterman)

- Commandant Achab T1 (Stéphane Douay et Stéphane Piatzsek – Quadrants)

- Dix petits insectes (Vincent Pianina et Davide Cali – Sarbacane)

- Droit du sol (Charles Masson – Casterman)

- Dungeon Quest T1 (Joe Daly – L’Association)

- Eightball (Daniel Clowes – Cornélius)

- Les Enfants du Capitaine Grant T1 (Alexis Nesme d’après Jules Verne – Delcourt)

- L’Épervier T7 (Patrice Pellerin – Quadrants)

- La Genèse (Robert Crumb – Denoël Graphic)

- George Sprott 1894-1975 (Seth – Delcourt)

- La Guerre d’Alan – Intégrale (Emmanuel Guibert – L’Association)

- Hector Umbra – Intégrale (Uli Oesterle – Akileos)

- L’Homme Bonsaï (Fred Bernard – Delcourt)

- Ida T1 (Chloé Cruchaudet – Delcourt)

- Ikigami, Préavis de mort (Mase Motoro – Asuka)

- Il était une fois en France T3 (Sylvain Vallée et Fabien Nury – Glénat)

- L’Île au poulailler T1 (Laureline Mattiussi – Treize étrange)

- James Bond, les origines : Silverfin (Kev Walker et Charlie Higson – Casterman)

- Je mourrai pas gibier (Alfred – Delcourt)

- Je ne suis pas mort (Hiroshi Motomiya – Delcourt)

- Jérome K. Jérome Bloche T21 (Alain Dodier – Dupuis)

- La Jeune Fille et le nègre T2 (Judith Vanistendael – Actes Sud/L’An 2)

- Jolies Ténèbres (Kerascoët et Fabien Vehlmann – Dupuis)

- Keko le magicien (Carlos Nine – Rackham)

- Kinky et Cosy – Intégrale (Nix – Le Lombard)

- Lincoln T6 (Jérôme Jouvray et Olivier Jouvray – Paquet)

- Magasin général T5 (Régis Loisel et Jean-Louis Tripp – Casterman)

- Manioka (NkodeM – Casterman)

- Messire Guillaume – Intégrale 1 (Matthieu Bonhomme et Gwen de Bonneval – Dupuis)

- Milan K. T1 (Corentin et Sam Timel – Les Humanoïdes associés)

- Misery loves comedy (Ivan Brunetti – Cambourakis)

- L’Or et le sang T1 (Merwan Chabane, Fabien Bedouel, Maurin Defrance et Fabien Nury – 12Bis)

- Pachyderme (Frederik Peeters – Gallimard)

- Pascal Brutal T3 (Riad Sattouf – Fluide Glacial)

- Paul T6 (Michel Rabagliati – La Pastèque)

- Le Petit Rien tout neuf avec un ventre jaune (Pascal Rabaté – Futuropolis)

- Primal Zone (Pierre-Yves Gabrion – Delcourt)

- La Princesse du sang T1 ( Jean-Patrick Manchette, Max Cabanes et Doug Headline – Dupuis)

- Rébétiko (David Prudhomme – Futuropolis)

- Le Réveil du Zelphire (Karim Friha – Gallimard)

- Rosalie Blum T3 (Camille Jourdy – Actes Sud)

- La Saison des flèches (Samuel Stento et Guillaume Trouillard – La Cerise)

- Siegfried T2 (Alex Alice – Dargaud)

- Le Signe de la Lune (José Luis Munuera et Enrique Bonnet – Dargaud)

- Tea Party (Nancy Peña – La Boîte à bulles)

- Une histoire populaire de l’Empire américain (Mike Konopacki et Howard Zinn – Vertige Graphic)

- Une vie chinoise T1 (Li Kunwu et P. Ôtié – Kana)

- Le Vagabond de Tokyo : Résidence Dukudami (Fukutani Takashi – Le Lézard noir)

- La Vierge froide et autres racontars (Hervé Tanquerelle et Gwen de Bonneval – Sarbacane)

LA SÉLECTION PATRIMOINE

- American Splendor – Anthologie 1 (Harvey Pekar et collectif de dessinateurs – Çà et là)

- Cyber 009 (Shotaro Ishinomori – Glénat)

- L’Éternaute (Hector G. Oesterheld et Francisco Solano Lopez – Vertige Graphic)

- Gil Jourdan – Intégrale 1 (Maurice Tillieux- Dupuis)

- Le Grand Duduche – Intégrale (Cabu – Vents d’Ouest)

- Josette de rechange (Charlie Schlingo – L’Association)

- Paracuellos (Carlos Gimenez – Fluide Glacial)

- Sarutobi (Osamu Tezuka – Cornélius)

LA SÉLECTION JEUNESSE

- Astro Boy – Anthologie 2 (Osamu Tezuka – Kana)

- Bjorn le morphir T1 (Thomas Gilbert et Thomas Lavachery – Casterman/L’École des loisirs)

- Celle que je voudrais être (Vanyda – Dargaud)

- Les Chroniques de Wakfu T1 (Tot et Collectif – Ankama)

- L’Élève Ducobu T15 (Godi et Zidrou – Le Lombard)

- Ernest et Rebecca T2 (Antonello Danella et Guillaume Bianco – Le Lombard)

- Esteban T3 (Mathieu Bonhomme – Dupuis)

- Fairy Tail T9 (Hiro Mashima – Pika)

- Johan et Pirlouit – Intégrale 4 (Peyo – Dupuis)

- Les Légendaires T11 (Patrick Sobral – Delcourt)

- Lou T5 (Julien Neel – Glénat)

- Les Nombrils T4 (Delaf et Dubuc – Dupuis)

- Pico Bogue T3 (Alexis Dormal et Dominique Roques – Dargaud)

- Raghnarok T6 ([Boulet – Glénat)

- Le Royaume T1 (Benoît Feroumont – Dupuis)

- Seuls T4 (Bruno Gazzotti et Fabien Vehlmann – Dupuis)

- La Sorcière du placard aux balais (Florence Dupré la Tour, d’après Pierre Gripari – Gallimard)

- Les Souvenirs de Mamette T1 (Nob – Glénat)

- Spirou et Fantasio – Intégrale 7 (Franquin – Dupuis)

- Une sacrée mamie T2 (Saburô Ishikawa et Yôshichi Shimada – Delcourt)

(par Didier Pasamonik (L’Agence BD))

(par Laurent Boileau)

Cet article reste la propriété de son auteur et ne peut être reproduit sans son autorisation.

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Code EAN :

En médaillon, le dessin -bien peu "blutchien"- de l’affiche de Festival 2010.

Festival d’Angoulême du 28 au 31 janvier 2010.

Le site du Festival

Lire aussi : Angoulême 2010 : Un programme et une sélection sous pression

Lire aussi : Benoit Mouchart : « J’aimerais que la bande dessinée et Angoulême soient fédérateurs. »

 
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81 Messages :
  • pour une fois, voilà un article sans langue de bois ! -vu le sujet, ça s’imposait

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  • Angoulême 2010 : Une sélection consensuelle pétrie de contradictions
    5 décembre 2009 18:39, par Kamil P (Zoo le mag)

    Bravo !
    Vous mettez l’accent sur un grand nombre de défaillance de cette sélection, sur l’organisation du festival et sa ligne éditoriale.
    J’ajouterais qu’il n’y aucun comics dans la liste des sélectionnés...
    Enfin si vous avez assisté comme moi à la présentation du festival, vous avez peut être remarqué que pas mal d’expositions "para BD" ont été organisé. On a le sentiment que la direction artistique du festival a honte de la BD. Je souligne aussi la présence de "Frémok" parmi les organisateurs d’exposition : un éditeur qui a souvent manifesté un certain dédain vis à vis du neuvième art...

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    • Répondu le 5 décembre 2009 à  21:42 :

      Je sais de source sûre (vous-aussi sans doute, vous semblez bien informé) qu’un éditeur doit envoyer des SP de ses livres s’il veut avoir une chance d’être nominé (au moins un exemplaire par membre du comité de sélection). Par le passé, le principal imprimeur de traduction de comics US en France , également très présent sur le marché de la carte adhésive de footballer et de mangas, envoyait systématiquement tous les titres de leur abondante production. Je crois savoir que, déçus par l’absence de nomination, ils ont décidé de s’abstenir à Angoulême 2009. Il est probable qu’il en est de même pour 2010 !

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      • Répondu le 5 décembre 2009 à  22:24 :

        Un éditeur doit envoyer des SP de ses livres s’il veut avoir une chance d’être nominé (au moins un exemplaire par membre du comité de sélection).

        Ca représente un investissement pour les petites structures, un PDF peut suffir ? Il me semble que l’Association n’envoyait pas de SP, ils sont pourtant toujours hyper présents dans les sélections, quid ?

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    • Répondu le 6 décembre 2009 à  06:45 :

      Je plussoie : AUCUN COMICS ???????????????

      là, c’est plus pétrie de contradictions, c’est copinage/copains/coquins

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      • Répondu par Charles-Louis Detournay le 6 décembre 2009 à  09:01 :

        Pas entièrement d’accord, il y Silverfin (James Bond), et toujours d’outre-Manche : Britten et Associés. Sinon d’outre-atlantique : un certain Crumb (?!?) et Une histoire populaire de l’Empire américain ...

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        • Répondu par Michel Dartay le 6 décembre 2009 à  10:26 :

          Bien d’accord avec vous : il y a même Eightball de Clowes et American Splendor de Harvey Pekar et Crumb, du comics indépendant ou underground. Donc les comics sont bien représentés, mais seulement lorsqu’ils ne traitent pas du thême essentiel de la BD américaine, les super-héros ! Le jury trouve t’il qu’il s’agit d’un genre politiquement incorrect ?

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          • Répondu le 6 décembre 2009 à  11:30 :

            Y’a pas non plus Mickey ! Allez, faut-pas pousser non plus, les super-héros, c’est pas la quintescence de la BD ! Si ?

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        • Répondu le 6 décembre 2009 à  11:26 :

          Et Seth ! non vraiment les américains sont loin d’être oubliés !

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          • Répondu par B. le 6 décembre 2009 à  12:12 :

            Et vous oubliez Ivan Brunetti !

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          • Répondu le 6 décembre 2009 à  12:26 :

            et puis peut-être que les Américains mettent 70% de bd européenne dans leur sélection de festivals ? (ou meme 15% comme on le fait !)...

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          • Répondu le 6 décembre 2009 à  12:41 :

            Des noms ! J’essaie de voir qui correspond à la star à l’ "imagerie brouillonne, la recherche plastique dans l’air de temps mais au fond si convenues,l’histoire plate ou terriblement caricaturale dans le pathos ou la délicatesse..." Pascal Brutal de Riad Sattouf ? Le dernier Sfar ? Crumb peut-être (il dessine de la même façon depuis 40 ans, et c’est la Génèse) ? ...

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  • On ajoutera la curiosité qui consiste à trouver dans la sélection 2010, un titre, l’intégrale du Grand Duduche paru en... décembre 2008 !

    Aucune curiosité, paraitre en décembre 2008 c’est trop tard pour être sélectionné pour janvier 2009.
    Ceux qui sont sélectionnés en paraissant aussi tard, le sont sur l’envoi de photocopies du bouquin en cours (comme Blast là) et surtout sur la renommée et la côterie de l’auteur.

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    • Répondu le 5 décembre 2009 à  21:35 :

      Pour Blast je dirais même que c’est typiquement le genre d’album qu’ils sélectionnent sans l’avoir lu.

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      • Répondu le 6 décembre 2009 à  06:55 :

        A angoulème, ils bouffent de l’indé jour et nuit donc ils mettent systématiquement de l’indé.

        Par contre la prod comics (13/14%) là, on s’en tape,
        comme on y a pas de copains, ben, on oublie.

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      • Répondu par SS20 le 6 décembre 2009 à  07:06 :

        Yo, et il est inscrit aussi dans une clause obscure devant notaire qu’il faut un Sattouf et un Sfar sélectionné chaque année :))))

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      • Répondu le 6 décembre 2009 à  17:07 :

        C’est là une information ou une supputation ? (Oui, il y a une différence.)

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  • Est-ce à dire que rien de ce qui a été publié chez cet éditeur est représentatif de la production actuelle en France ?

    La représentativité d’un catalogue n’a rien à voir là-dedans, un jury est censé sélectionner l’excellence, les meilleurs bouquins. Un éditeur peut avoir sorti des albums "représentatif de la production actuelle en France" sans qu’il y en ait qui soient meilleurs que ceux sortis à la concurrence.
    Il pourrait y avoir une rêgle de "discrimination positive" qui obligerait que chaque éditeur du marché ait au moins un livre dans la sélection, mais ce serait aussi stupide que d’y exiger la parité auteurs hommes/auteures femmes, on est censé récompenser des livres pour ce qu’ils sont, par d’où ils viennent, ni sur le genre de leur auteur.

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  • Un grand auteur pour une bd moyenne...c’est un peu la devise du jury on dirait...
    Pour ma part j’aimerai mieux, un auteur novice et inconnu pour un bd audacieuse et véritablement percutante.

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  • Comme je commençais à avoir l’impression de lire l’annuaire téléphonique, je n’ai pas eu le courage d’aller jusqu’au bout. En fait, c’est carrément illisible et gaguesque une telle sélection.

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    • Répondu le 6 décembre 2009 à  16:51 :

      Comme les nouvo bo multi prix :

      “LE NOMBRIL d’OR de l’ENNUI”
      “LE NOMBRIL d’OR de la personnalité dont la médiatisation est inversement proportionnel à son talent”
      “LE NOMBRIL d’OR de l’histoire la mieux dessinée avec les PIEDS”
      “LE NOMBRIL d’OR du BLOG le plus copié sur PéNé BAGIEU”
      “LE NOMBRIL d’OR des mecs qui filent des prix à leur copains”

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      • Répondu le 6 décembre 2009 à  20:06 :

        Ce forum est ouvert aux geeks ?

        Répondre à ce message

      • Répondu le 7 décembre 2009 à  07:03 :

        “LE NOMBRIL d’OR de l’ENNUI” “LE NOMBRIL d’OR de la personnalité dont la médiatisation est inversement proportionnel à son talent” “LE NOMBRIL d’OR de l’histoire la mieux dessinée avec les PIEDS” “LE NOMBRIL d’OR du BLOG le plus copié sur PéNé BAGIEU” “LE NOMBRIL d’OR des mecs qui filent des prix à leur copains”

        Ca, c’est copyright Wartmag ! ;-)))))

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  • L’Epervier et Commandant Achab, ce n’est pas chez Soleil, c’est chez Quadrants.

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    • Répondu par ActuaBD le 5 décembre 2009 à  20:55 :

      Vous avez raison. Il y a une nuance entre ce label du groupe Soleil et les éditions Soleil.

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      • Répondu le 5 décembre 2009 à  21:38 :

        Sûr, et machin ce n’est pas chez Delcourt c’est chez Shampooing, et truc pas chez Casterman, mais chez KSTR, et bidule pas chez Dargaud, chez Poisson pilote.
        Que de circonvolutions chez les éditeurs pour cacher leur surproduction...

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        • Répondu par Nico le 6 décembre 2009 à  12:03 :

          Non, ce n’est pas la même chose : Shampooing est une collection de chez Delcourt (comme Poisson Pilote chez Dargaud). KSTR est un label de Casterman (les contrats signés par les auteurs sur ce label sont des contrats Casterman, pas KSTR).

          Quadrants est une maison d’édition à part entière. Elle appartient à MC Productions, tout comme Soleil et la moitié de Futuropolis, mais elle n’a rien à voir éditorialement avec Soleil : le catalogue, la ligne éditoriale et les contrats sont indépendants.

          Si vous assimilez Quadrants à Soleil, alors il faut aussi assimiler Dupuis et Le Lombard à Dargaud, puisqu’ils appartiennent au même groupe (Média Participation). De même qu’il faudra aussi dissoudre Vents-d’ouest dans Glénat.

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  • Le pricipal problème de cette selection est surtout qu’il y manque carrémentle meilleur album de l’année (en toute subjectivité évidemment !) : "Le Procès" de Chantal Montellier (tout comme il manquait l’année derniere le meilleur de 2008 : "Le Journal" de Serge Clerc).
    D’autres personnes voient-ils d’autres "scandales" ?

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    • Répondu le 5 décembre 2009 à  22:28 :

      (tout comme il manquait l’année derniere le meilleur de 2008 : "Le Journal" de Serge Clerc)

      C’est en effet totalement subjectif, car moi j’ai trouvé "Le Journal" de Serge Clerc illisible, graphiquement fouilli, tout se vaut rien ne ressort, c’est l’antithèse de la Ligne Claire (paradoxe pour quelqu’un qui s’en réclame).
      Le scandale aurait donc été qu’il soit sélectionné.

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      • Répondu le 6 décembre 2009 à  07:19 :

        Le journal de Serge Clerc était largement aussi lisible et ligne claire que d’aller se prendre la tête avec des circonvolutions migraineuses, nombrilistes ou hallucinogènes des intellos-bobos-indépendants.

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      • Répondu par Peter le 6 décembre 2009 à  14:30 :

        Ah non ! Il n’est pas fouilli mais fouillé, la forme et le fond se répondent sans cesse ( et ça c’est Ligne Claire fondamentalement ! -Et formelement, il atteint là une maturité graphique indiscutable) : il fallaitt retranscire l’energie fantastique de l’ephemère et donc très vivante aventure Métal Hurlant en même temps que le parcours d’un jeune homme qui découvre en quelques mois des pans de culture entiers qui sont autant de réferences, rock, litteraire, cinématographiques,architecturaux bref esthétiques et qui amènent donc par essence un style touffu.

        Pour ce qui est de la lisibilité, l’idéal aurait sans doute été un format plus grand : Dargaud a récemment sorti un livre sur les 80’s ("Summer of the 80’s") dans lequel on trouve quelques planches de S. Clerc inédites d’abord destinées au Journal, grand format et avec des cartouches parfois écrit en blanc sur fond noir pour plus de lisibilité justement : ces pages sautent littéralement aux yeux, c’est absolument superbe ! et c’est vrai que le livre aurait gagné à être édité comme ça. Là ç’aurait été le meilleur album de la décénie et plus seulement de 2008 !

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    • Répondu le 6 décembre 2009 à  11:11 :

      Dieu en personne qui a été encensé par l’ACBD a laissé de marbre nos zozos d’angoulème dirait-on, on vit sur quelle planète ?

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      • Répondu par Peter le 6 décembre 2009 à  12:09 :

        Tout à fait d’accord pour Dieu en personne ! J’ajouterai aussi l’excellent The Autobigraphy of a mitroll T2 de Bouzard qui m’a bien fait marrer dernierement (mais je crois que le T1 était déjà selectionné l’année derniere), et Bouncer T7 de Boucq & Jodorowsky.

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      • Répondu le 6 décembre 2009 à  13:05 :

        C’est la preuve que la lecture d’un critique n’est pas nécessairement celle d’un comité de lecture, et ça, c’est plutôt réjouissant pour éviter la pensée unique.

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    • Répondu le 6 décembre 2009 à  13:09 :

      C’est très sujectif, Le pinocchio de Winshluss était sans doute l’un des meilleurs grand prix de l’histoire du festival

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      • Répondu par Peter le 6 décembre 2009 à  13:59 :

        Absolument, je ne le conteste pas. J’ai d’ailleurs précisé que c’était subjectif (sur un ton amusé, ce qui ne passe pas forcément par écrit sur internet évidemment). Quant à moi, je mettais le Pinocchio de Winschluss sur mon podium 2008, avec le Lock Groove Comix (1&2) de Menu et donc Le Journal de Clerc.
        En fait je voulais surtout savoir si il y avait des oublis flagrants (subjectivement toujours) pour d’autres personnes cette année...

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  • C’est ridicule de retrouver le Spirou de Franquin et Johan et Pirlouit dans la sélection jeunesse en 2010. Laissons-y la place à la nouveauté. Ils avaient la leur dans la sélection patrimoine, aux côtés du Gil Jourdan de Tillieux, ou alors pourquoi ne pas mettre Gil Jourdan dans la sélection jeunesse aussi, si les compils de vieux chefs d’oeuvres peuvent y être, celui-ci y a largement sa place.

    Répondre à ce message

    • Répondu par joel le 6 décembre 2009 à  07:13 :

      et bien heureusement, qu’il ya pellerin st son epervier, loisel et tripp pour magasin général, etestban de bonhomme ! sinon ca reste une selection angoulimienne de pure tradition !des albums d’auteurs a la mode , que personne n’a lu !j’éspère que c’est loisl et tripp qui remporteront , ca prouvera a tout le monde que la bd trad a toujours sa place sur les étagères !

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      • Répondu par Peter le 6 décembre 2009 à  12:19 :

        des albums d’auteurs a la mode

        Faudrait savoir ! On se plaint que les livres d’auteurs soient à la mode, et le principal argument pour la bd qui se vend est qu’elle est populaire et reflète les goûts du large public (donc... à la mode !)

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        • Répondu par Oncle Francois le 6 décembre 2009 à  19:25 :

          Il ne faut pas confondre "auteurs à la mode" et "auteurs qui ont un véritable succès en librairie"

          - Auteurs à la mode : jeunes, modernes et branchés, leur oeuvre méconnue présente l’intéret de flatter l’intellect de l’intelligentsia critique, payée pour étaler sa culture sous forme de prose dans les pages de Teledrama, Laberration, Le Monstre, Les Inrocks et autres. Le jouenaliste branché et intello se refuse à lire et à aimer des livres sympas et faciles, c’est trop vulgaire ! Donc vive l’hermétisme, le mal écrit et le vite dessiné ! Cela signifie qu’il s’agit d’un produit artisanal vivant, avec ses défauts et ses faiblesses.

          - Auteurs qui ont un véritable succès en librairie : ils vendent 20 000, 50 000, 100 000 exemplaires ou plus. Très souvent ils font des séries, donc c’est évidemment plus commercial (l’imagination et le talent des auteurs tournent en rond dans une série...). Les livres d’auteurs qui ont un véritable succès en librairie sont généralement cartonnés et en couleurs, de 44 planches, vendus autour des dix euros ; ils font le plaisir des lecteurs, ne donnent pas la migraine, procurent évasion, émotion et sourire. Pourtant la presse bobo parisienne les ignore majestueusement.

          Voyez vous la différence, maintenant ?

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          • Répondu le 6 décembre 2009 à  20:12 :

            Vous mélangez tout ! Ce n’est pas parce que Harry Potter a du succès qu’on doit donner à JK Rowling le prix nobel de littérature. en BD c’est pareil. Ne pas être "primable" n’enlève rien aux auteurs à succès.

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          • Répondu le 6 décembre 2009 à  20:37 :

            Vous vous ridiculisez une fois de plus, car les auteurs soit-disant branchouilles que vous conchiez le plus (Sfar et Trondheim donc) ont à leurs actifs beaucoup de séries (Donjon, prof Bell, le chat du rabbin, Lapinot, Monstrueux, papa raconte, petit père Noël et beaucoup d’autres)généralement cartonnés et en couleurs, de 44 planches, vendus autour des dix euros, chez Delcourt, Dupuis, Dargaud etc...
            Votre rhétorique tourne en rond et tombe à plat, une fois de plus.

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            • Répondu par Oncle Francois le 6 décembre 2009 à  21:14 :

              Excusez moi, mais c’est vous qui confondez tout ! Car s’il est vrai que je n’aime pas trop les auteurs "branchouilles" comme vous dites (je n’utilise jamais cette expression qui n’existe pas dans le Larousse), je n’ai rien contre Sfar, Trondheim et Larcenet. Au contraire, ce sont trois auteurs que je suis depuis bientôt quinze ans, notamment parce qu’ils ont su s’échapper du carcan de la BD maudite, illisible et à public restreint, en rejoignant les editeurs grand public.

              Sfar et Trondheim ont beaucoup publié, notamment chez Delcourt et surtout Dargaud, qui ne sont pas des éditeurs d’art et d’essai, plutot du grand public commercial, pour le cas où vous ne seriez pas au courant. Quant à Larcenet, lui-aussi est trés présent chez Dargaud, après un beau début de carrière chez Fluide Glacial (le contraire du zine d’art et d’essai : 100 000 exemplaires vendus chaque mois ?).

              Ces trois auteurs ont su émerger (comme Blutch, qui sait très bien dessiner). Le problème, c’est qu’ils ont été suivis par tout un tas d’imitateurs sans inspiration. En faites vous partie ? Si oui, cela expliquerait aisèment votre acrimonie à mon égard. Cordialement

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              • Répondu le 7 décembre 2009 à  01:20 :

                Si maintenant Sfar Trondheim et Larcenet trouvent grâce à vos yeux, qui sont ces "Auteurs à la mode","modernes et branchés", dont "l’oeuvre méconnue" est encensée par "l’intelligentsia critique" dans Télérama, Libération Le Monde, Les Inrocks et autres que l’on retrouve dans la sélection ?

                Si Sfar Trondheim et Larcenet font selon vous partie de la deuxième catégorie, celle des Auteurs qui ont un véritable succès en librairie (vendent 20 000, 50 000, 100 000 exemplaires ou plus) Trouvez-vous vraiment en toute bonne foi que "la presse bobo parisienne les ignore majestueusement".

                Soyez cohérent.

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            • Répondu par serpico le 6 décembre 2009 à  22:31 :

              Vous avez raison, mais même si certains tentent de détourner le débat, bd bobo bd populo, la question n’est pas la.

              Ce qui critiquable en fait , c’est cette pensée unique terrifiante, qui hisse au sommet des livres peut être bons, mais surement pas meilleurs que beaucoup d’autres pourtant ignorés...
              Il y a même dans cette liste, des BD de stars, franchement moyennes, qui, à mon humble avis, sur de nombreux points , ne cassent pas la baraque...et ce constat est à mon avis partagé par beaucoup...

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  • Les albums de Glénat, pas assez branchés ?
    6 décembre 2009 06:41, par Charles-Louis Detournay

    Contacté tout à l’heure par téléphone, j’aimerais apporter un petit plus à mes propos.

    Je me rends évidemment bien compte de la difficulté de réaliser un choix de 58 albums vue la production actuelle, et si j’apprécie l’éclectisme de celle-ci (on y côtoie quelques albums ‘grand public’ aux côtés d’albums plus engagés), on se rend bien compte en y jetant un coup d’œil attentif, que ce sont l’innovation, et le pari (souvent graphique) qui sont souvent récompensés, du moins soulignés.

    Je ne désire aucunement défendre les éditions Glénat, Vents d’Ouest et Drugstore : ils sont bien assez ‘grands’ pour le faire eux-mêmes, et il y a sûrement des albums d’autres éditeurs que j’aurais voulu ajouter à cette sélection (alors que d’autres y ont moins leur place, mais c’est un autre débat, bien moins valorisant). Je me permets néanmoins de partager cette réflexion déjà soulevée dans l’article : quand Dargaud se retrouve avec 4 albums sélectionnés, Soleil et Quadrants 3, Delcourt 7, Dupuis 4, Casterman 5, Futuropolis 2, comme l’Association, Fluide Glacial et Casterman, qu’est-ce qui caractérise Glénat & Co avec un seul album, ce qui ne change globalement pas de la répartition des sélections précédentes (2007 : 1 album ; 2008 et 2009 : 2 sélections) ?

    Comme chaque fin d’année, on attend le rapport de Gilles Ratier pour se faire une idée de la ‘production’ des grands éditeurs, mais on peut s’attendre à retrouver le groupe Glénat dans le trio de tête. Bien entendu, ‘quantité’ n’implique pas automatiquement ‘qualité’. Mais 2009, qui saluait les 40 ans de l’éditeur, a proposé tout un florilège de nouvelles séries et d’albums qui auraient pu prétendre à entrer dans ce palmarès : Silien Melville, Fausse-garde, Saint Germain, Le Grand Mort T2, voire (pourquoi pas ?) Missi Dominici, Vinci T2, Kaplan & Masson ou les Quatre de Baker Street ...

    Ces titres ont-ils le tort d’être axés ‘grand public’, dont le but est de transporter le lecteur, de le faire rêver ? Sont-ils moins aventureux, moins audacieux dans leur style graphique ou narratif ? On peut alors se demander comment caractériser des albums tels que Blaise, le sombre E dans l’eau, le poignant Terre-Neuvas ou le délirant Himalaya Vaudou. Sans évoquer l’absence presque cruelle du magnifique l’Île sans sourire du jeune Fernandez, qui aurait franchement mérité d’être salué.

    Oui, oui, on pourrait faire la même analyse pour tous les éditeurs, et commencer à défendre chaque album un par un, mais cela n’empêchera pas ce sentiment désagréable d’inégalité à la lecture de la sélection. Bien sûr, cela ne gâche pas la sélection ‘Patrimoine’ (bien que les rééditions de Reiser y auraient trouvé une bonne place), ainsi que le catalogue jeunesse qui rattrape ce déséquilibre avec 3 titres : une preuve de l’intérêt d’un journal encore ‘laboratoire’ tel que Tchô ?

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    • Répondu le 6 décembre 2009 à  11:00 :

      Sont-ils moins aventureux, moins audacieux

      Moins aventureux ... genre auto-instrospection nombrillistique en noir et blanc ??
      Moins risqué ... car dessinés à la main, pas avec les pieds !

      Glénat devrait boycotter cette surpercherie !

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  • Capacité à choisir des auteurs et des œuvres susceptibles de s’inscrire dans un genre d’ouvrages qui plaît à ce type de jury.

    Tout est dit, et en même temps comme ça se vend pas trop, ce genre de trucs encensés par Angougou, on peut pas faire grief aux éditeurs comme Glénat ou Bamboo ... d’aller perdre du temps à choisir un auteur pour une hypothétique élection ... qu’ils auront d’ailleurs jamais.

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    • Répondu le 6 décembre 2009 à  13:07 :

      Tu as raison Cédric, tu sais de quoi tu parles :))

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  • Mon problème avec cette sélection, c’est qu’on y trouve des intégrales d’oeuvres, bien excellentes,déjà publiées avant. Pourquoi vouloir récompenser La guerre d’Alan encore une fois ?
    effectivement, cela me choque aussi de voir Franquin ou Peyo ailleurs que dans la sélection "patrimoine".

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  • On a souvent coutume de dire que Angoulême, c’est un peu comme le festival de Cannes.
    Pas d’accord.
    Ici à Angoulême, on a dans la sélection, des bd vraiment moyennes mais dessinées ou écrites par des "stars". Peu importe au fond, une imagerie brouillonne, une recherche plastique dans l’air de temps mais au fond si convenues,une histoire plate ou terriblement caricaturale dans le pathos ou la délicatesse...oui peu importe tout ça, c’est le nom de la star qui semble l’emporter.
    Il me semble qu’à Cannes,de nombreux auteurs complètement inconnus du grand public, peuvent être sélectionnés sur la seule qualité "objective" de leur film spécifique...Le caractère international de Cannes est totalement présent dans la sélection. Angoulême ça sent surtout le copinage local décadent, et un peu médiocre...

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    • Répondu le 6 décembre 2009 à  12:46 :

      Exact, on peut pas comparer du tout, Cannes et Angoulème, l’un est complètement open, l’autre, si t’as pas un ami qui connait un pote qui a été au régiment avec Lewis ....

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      • Répondu le 6 décembre 2009 à  13:23 :

        le cinéma à cannes c’est aussi le lieu de sélections parallèles savamment dosées

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      • Répondu le 6 décembre 2009 à  13:34 :

        Vous parlez du grand critique Harry Morgan, je suppose ? Je ne sais pas s’il y en a eu d’autres, mais je suppose que Lewis a pu rencontrer un certain nombre de jeunes auteurs branchés, que ce soit lors des réunions à l’Asso, ou aux festivals BD qu’il daigne honorer de son auguste présence.

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    • Répondu le 6 décembre 2009 à  12:57 :

      Des noms ! J’essaie de voir qui correspond à la star à l’ "imagerie brouillonne, la recherche plastique dans l’air de temps mais au fond si convenues,l’histoire plate ou terriblement caricaturale dans le pathos ou la délicatesse..." Le dernier Sfar ? Crumb peut-être (il dessine de la même façon depuis 40 ans, et c’est la Génèse) ?

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      • Répondu le 6 décembre 2009 à  14:19 :

        Le star system en BD dépend de Télédrama, les inroques, et tous les médias bobo gauchisant, en même temps ca tourne forcément en boucle toutça, et e dirai que ca s... encouronne

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        • Répondu par serpico le 6 décembre 2009 à  14:54 :

          moi je suis de gauche,pourtant je trouve que cette sélection sent un peu mauvais aussi...

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      • Répondu par serpico le 6 décembre 2009 à  14:51 :

        la tentation est grande, mais non, je ne livre pas de noms. Par contre je dois admettre qu’il y a quelques très grandes bd aussi dans cette sélection.

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    • Répondu par Wallass le 7 décembre 2009 à  17:13 :

      ah bon, Jens Harder, Pierre Place, Ancco, Hannah Berry, Joe Daly, Fred Bernard, Alfred, NkodeM, Ivan Brunetti, Karim Friha, Mike Konopacki, Fukutani Takashi ou encore Thomas Lavachery sont des "stars" ? jamais entendu parler de mon côté

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      • Répondu par gromit le 7 décembre 2009 à  18:32 :

        ben faut rentrer dans les librairies de temps en temps... Et puis quand vous en aurez croisé quelques-uns, vous verrez s’ils ne se prennent pas pour des stars...

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        • Répondu le 7 décembre 2009 à  19:05 :

          Une star c’est quelqu’un qu’on connait même si on ne s’intéresse pas à la branche dans laquelle elle évolue. En BD les stars sont Uderzo, ZEP, Bilal, bientôt Sfar, soit des gens qui passent à la télé et que même ma grand-mère ou ma coiffeuse qui n’a jamais lu de BD connaissent.

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          • Répondu le 9 décembre 2009 à  09:15 :

            Star c’est quand ta grand-mère et ta coiffeuse connaissent. Si j’ai un doute sur une star, je te demanderai de vérifier auprès de ta grand-mère et de ta coiffeuse parce que je ne les connais. Pas plus que la grande majorité des stars inconnues de la BD.
            Une star de BD, c’est quelqu’un de connu dans un festival ou une librairie et qui redevient parfaitement anonyme après la séance de dédicaces.
            Et n’oublies pas que la majorité des gens confondent encore les rôles de Goscinny et Uderzo.
            Et tu oublies qu’Hergé est un peu plus star que Sfar...

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  • Je tiens à souligner que Glénat n’a pas qu’un seul titre dans cette sélection mais bien deux : en effet, L’île au Poulailler T.1 de Laureline Mattiussi est édité chez Treize Etrange, une collection des éditions...Glénat !!!
    Treize Etrange était un label des éditions Milan qui est passé chez Glénat cette année...

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    • Répondu par Charles-Louis Detournay le 6 décembre 2009 à  13:41 :

      oui ... et non ! Ce rachat s’est déroulé il y a peu, et la réalisation de cet album est donc uniquement dû à l’équipe de Milan. De plus, je ne pense pas que cette équipe éditoriale ait été modifié depuis lors ...
      Mais après tout, qu’est-ce qu’une étiquette ?

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      • Répondu le 6 décembre 2009 à  15:07 :

        Dans ce cas, "retirons" également une nomination jeunesse à Dupuis puisque Esteban de Matthieu Bohnomme est lui aussi un transfert de chez Milan !

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      • Répondu par Gill le 6 décembre 2009 à  16:19 :

        Heu... Treize Etrange a intégré puis quitté le Milan, mais c’est toujours le même éditeur qui est à la barre, si je ne m’abuse ! Il ne s’agissait que d’un partenariat commercial, pas d’un asservissement total à la politique de la maison-mère. Le mérite lui en revient donc de plein droit.

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        • Répondu le 6 décembre 2009 à  17:25 :

          L’article dit que Glénat n’a qu’une seule nomination alors que cet éditeur en a deux. Que le mérite en revienne (c’est plus que probable) à Frédéric Mangé de Treize Etrange, cela ne change rien : Glénat a deux nominations.

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          • Répondu par ActuaBD le 7 décembre 2009 à  09:45 :

            Vous avez raison. Nous avons corrigé.

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  • Aaaaaah ! J’adore ces discussions sans fin, toujours les mêmes chaque année, impertubablement, tant mieux, c’est que le sujet reste exaltant pour nombre d’entre nous. vous verrez que le 31 janvier les discussions repartiront de plus belle sur le bien fondé du nouveau Grand prix, et on verra même ressurgir les noms de Hermann et Tabary, injustement exclus de la confrérie des Grands Prix.

    Répondre à ce message

    • Répondu par thierry le 6 décembre 2009 à  20:51 :

      et les discussion sempiternelles sur la pompe-à-fric d’Angoulême, qui méprise les festivaliers, qui n’est qu’une vaste grand-messe pour quelques uns et une épreuve pour les vrais amateurs qui, ils le jurent, comme ils l’ont déjà juré l’an dernier, et l’année d’avant, et celle d’avant, ne reviendront plus.

      Répondre à ce message

    • Répondu le 7 décembre 2009 à  05:10 :

      Hermann n’aura JAMAIS le grand prix, sauf à titre posthume peut être.

      Répondre à ce message

      • Répondu le 7 décembre 2009 à  12:15 :

        Hermann n’aura JAMAIS le grand prix

        Et pour quelle raison ? Il le mérite largement.

        Répondre à ce message

    • Répondu par Wallass le 7 décembre 2009 à  17:06 :

      en même temps Hermann a dit qu’il refuserait le prix et que si on le lui donnait il ne s’investirait pas un instant dans le festival donc bon, faut pas rêver

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      • Répondu par p.e le 7 décembre 2009 à  18:37 :

        En même temps, vu l’affiche cette année, il ne peut pas faire pire, même avec la meilleur mauvaise volonté...

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        • Répondu le 9 décembre 2009 à  20:37 :

          Ne soyez pas si optimiste. Avec la meilleure volonté du monde, il y a toujours moyen de faire pire. Comparons à la télévision, cette machine à niveler massivement par le bas les esprits et à les formater. Cela fait des années que c’est de pire en pire et chaque année, on croit avoir touché le fond et pourtant, la frontière de la médiocrité avance encore et toujours. Épatant, n’est-ce pas ?

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  • MERCI MONSIEUR BOILEAU
    8 décembre 2009 09:51, par mimi

    ENFIN un article lumineux sur la dérive scandaleuse de la bande dessinée moderne. Merci, monsieur, de dire si haut ce que nous peinons à exprimer dans nos provinces, ou nous luttons chaque jour pour rester... vivant d’amour bédéphile. Mais heureusement, si je puis me permettre, nous ne sommes pas seul, de plus en plus de voix se font entendre ici ou la. Voici des années que l’ACBD, riche de membres éminents et de superbes journalistes, ne se laisse pas faire et effectue une sélection rigoureuse entre le VRAI et le faux, et ne récompense pas les faiseurs. J’ai eu des contacts avec certains de leurs membres, qui comme nous, ne veulent pas qu’arrive à la bande dessinée ce qui est arrivé à l’art moderne, à savoir, la catastrophe et la victoire du cubisme, qui a mené vers la pauvreté de l’art moderne. Mais que de progrès restent à faire ! A quand un prix à une bande dessinée d’aventure ? A quand un prix a une bande dessinée de genre tout simplement ? En effet, viendra un temps, ou quelqu’un nous fera un album blanc sur blanc, et sans doute sera-t-il nominé a Angoulême ?

    Répondre à ce message

    • Répondu le 9 décembre 2009 à  08:37 :

      "J’ai eu des contacts avec certains de leurs membres, qui comme nous, ne veulent pas qu’arrive à la bande dessinée ce qui est arrivé à l’art moderne, à savoir, la catastrophe et la victoire du cubisme, qui a mené vers la pauvreté de l’art moderne."

      Pourriez-vous développer que je puisse mieux comprendre la profondeur de votre réflexion ?
      Pourriez-vous également m’expliquer comment certains membres d’une association de critiques pourraient influer sur la créativité des artistes ?

      Répondre à ce message

      • Répondu par Mimiche le 9 décembre 2009 à  09:53 :

        Je ne peux rien dire, ces discussions ont eu lieu en cadres privés. Je sais simplement qu’à plusieurs reprises, dans des journaux de bande dessinées, des prises de position très fortes et courageuses ont été menées par des journalistes membres de l’ACBD, contre l’association (l’éditeur) par exemple, et son attitude méprisante et hautaine, assez symbolique d’un état d’esprit, et voilà des années que cette association de critiques récompense de superbes albums, loin des clichés auteuristes et de la soi disant expérimentation de pacotille, et du bien pensant parisien, et qu’ils luttent pour rétablir une certaine morale de création, simplement en affichant leur choix (populaires, exigeant dans le dessin) et en exprimant par la même leurs refus des albums salués par toute la boboterie au pouvoir médiatique. Cela mérite d’être salué. Non, la bande dessinée n’a pas à suivre le chemin de la littérature moderne (nombriliste et parisienne) et devrait rester de l’ordre de la détente et du plaisir. Pas de la prise de tête.

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        • Répondu le 9 décembre 2009 à  20:23 :

          "ils luttent pour rétablir une certaine morale de création"

          qu’entendez vous par "une certaine morale de création" ?
          Comment lutter pour la rétablir ? Des critiques ne peuvent pas obliger un auteur à écrire de telle ou telle manière. Ils ne peuvent pas non plus obliger tel éditeur à publier ou ne pas publier tel livre. Ils ne peuvent pas non plus interdire à un lecteur d’aimer tel ou tel ouvrage. Alors, comment ? Vous croyez sincèrement que des prix peuvent influencer la création et le cours de l’Histoire ?
          Votre point de vue m’intéresse !

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    • Répondu par xav le 9 décembre 2009 à  10:56 :

      Malevitch a amené énormémement à l’art contemporain, que ça plaise où non... Mais je suis assez d’accord avec vous, on assiste à une trop grande mise en avant d’une certaine forme de bd qui n’est pas représentative des 4000 nouveautés qui sortent cette année par exemple. Les membres de L’ACBD ont largement contribués à passer leurs nerfs sur les auteurs trops populos à leur goût. Qu’ils ne viennent pas nous raconter maintenant, que c’est foutu, que la bd est gangrénée par des auteurs trops élitistes, etc, etc. Bien sûr que ça fait bien d’intellectualiser la bd pour briller en société, mais il n’y a pas que ça et il est à mon avis aussi essentiel de lire un bon Goscinny qu’un bon Spiegelman. Et pourtant, qu’est-ce qu’on n’a pas dit sur Goscinny..... Les critiques vont tous dans le même sens et je serais curieux de savoir ce qui va rester de cette pèriode si étrange de la "nouvelle bd" à part les Sfar, Larcenet, Trondheim....

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